L’Olrik Team à l’assaut du Mont Fuji ! (5) : Athéna me vient en aide

Résumé de l’épisode précédent : Enfer et damnation ! Olrik the 3rd, en proie au mal des montagnes, nécessite d’abandonner l’ascension et de redescendre au plus vite. Cependant Olrik jr demande à la poursuivre, seul.

La grande majorité des parents eût sans doute longuement pesé le pour et le contre à cette requête. Votre aîné de 17 ans qui vous demande de continuer tout seul, comme un grand, l’ascension d’une montagne alors que son frangin fournit l’exemple que tout n’est pas forcément simple. L’aîné fringué comme moi, c’est-à-dire de manière moyennement adaptée, alors que le froid commençait à être un chouïa désagréable. Et pourtant, je crois ne pas avoir mis longtemps avant de lui répondre quelque chose comme :

« D’accord, mais t’es super prudent, O.K. ?»

Il faut révéler ici qu’Olrik jr a un prénom japonais dont les kanjis signifient « grand calme », « grande paix » et qu’il n’y a jamais eu tromperie sur la marchandise. Olrik jr est sérieux, calme, posé, prudent. Et donc, s’il décide d’être « super prudent » voire même « hyper prudent », soyez sûr qu’il se muera aussitôt en fils spirituel d’Hannibal.

Et puis, bon, c’était juste le Mont Fuji quoi ! pas l’Annapurna. Avec un sentier certes escarpé, mais unique, bien fléché et traversé de plusieurs dizaines d’autres randonneurs. Et comme Olrik jr était en pleine santé, ne ressentant nullement la froidure, à aucun moment je n’ai imaginé qu’il pouvait faillir. Autre argument en sa faveur : la conscience du caractère unique de cette soirée et de son aboutissement qui pouvait constituer chez lui le souvenir number ouane de tous ses voyages effectués au Japon depuis qu’il était né. Et puis, Saint Seiya spirit quoi ! Comme avec les douze sanctuaires, quand un chevalier tombe, les autres continuent, l’essentiel étant qu’au moins un parvienne à aller jusqu’au grand Pope. 

Allez, Faucon sérieux ! Brûle ton cosmos !

Oui, Athéna veillerait sur Faucon sérieux, j’en étais sûr, et permettrait qu’il y ait au moins un représentant de l’Olrik family au sommet du mont Fuji.

Et c’est ainsi que je le vis reprendre son chemin et s’enfoncer dans l’obscurité des 3400 mètres d’altitude du mont Fuji.

Pour moi, la direction était tout autre et pas forcément plus aisée : il fallait faire en sens inverse tout le chemin parcouru pendant cinq heures, avec un enfant malade. Je pourrais filer la métaphore, dire que je m’identifiai à ça :

Mais je m’aperçus assez vite que mon esprit allait devoir être affûté et ne pas s’encombrer de tels délires pour ne pas risquer de chuter et de se tordre ou de se fracturer quelque chose (au début d’un séjour d’une trentaine de jours au Japon, c’eût été ballot). Car oui, emprunter le chemin en sens inverse, sur une belle pente, en prenant appui sur les arêtes de grosses pierres, le tout en soutenant un gamin épuisé encombré de cannes de marche, ça n’allait pas exactement être une promenade de santé. Tout le contraire en fait, un vrai cauchemar. Mais c’est alors que je commençais tout juste à douter de la faisabilité de cette descente que retentit cette musique :

D’apaisantes notes accompagnées d’une lueur qui semblait attirer mon attention sur ma droite. Oui, pour sûr ! Athéna me guidait moi aussi ! Sans cette musique et cette lueur, je n’eusse jamais fait attention à ce que voulait me montrer la déesse à la violette chevelure et au bonnet L : une petite pancarte indiquant un sentier à prendre, pancarte sur laquelle était inscrit « Subaru Line 5th Station ». Il s’agissait du sentier prévu pour la descente, et tout simplement du sentier de secours pour les bras cassés comme Olrik the 3rd ! Trois bijins l’avaient aidé, Saori décidait aussi de me secourir.

Représentation mentale qui me fit immédiatement reprendre courage.

Allons ! le retour ne pouvait que bien se passer !

À suivre…

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