L’Olrik Team à l’assaut du mont Fuji ! (1)

The Giant is approaching

Yosh !

On est le dimanche 16 juillet, c’est mon anniversaire, et nul ne pourra m’empêcher de le fêter dignement en ne faisant rien moins que l’ascension du mont Fuji ! Tels Seiya et ses potes s’enquillant les douze sanctuaires, je ne veux rien d’autre que brûler mon cosmos et surmonter une épreuve XXXL qu’il me sera doux plus tard de conter à mes petits-enfants avec force métaphores et hyperboles. Après, bon, j’avoue qu’il ne s’agit pas non plus d’entreprendre l’ascension à partir de la base. 3776 mètres à pinces, alors qu’on n’est pas habitué, qui plus est en plein cagnard japonais, faut pas non plus déconner, quoi ! Non, après m’être penché sur la question, le plus simple était d’opter pour le plan spécial novices, à savoir faire le « Yoshida trail ».

Explication : le mont Fuji est divisé en dix stations et propose quatre sentiers de randonnée dont le plus prisé est le Yoshida. Comprenez : on commence après un trajet en bus dès la cinquième station, soit à partir de 2300m pour faire les 1476m restants. Trop facile ! vous dites-vous peut-être. Sans doute pour un trekkeur aguerri, mais comme il s’agissait d’une première pour nous trois, et bien que nous soyons plutôt sportifs, on a préféré se la jouer humble, pour commencer. Et puis, pour avoir lu quelques retours, ce parcours allait tout de même nous demander un peu d’endurance, surtout pour Olrik the 3rd, 12 ans.

Bref, après une matinée tranquille à Nippori, matinée passée à explorer le quartier assez sympa de notre hôtel…

….et à passer une demi-heure dans le Book-Off (heureux hasard !) situé juste à cent mètres, on se rend à la station de Nippori vers 13h pour effectuer le voyage jusqu’au mont Fuji. Une nouvelle fois, j’ai planifié le parcours comme un daron. Jugez plutôt : Yamanote Line, JR Chuo Main Line, Fuji Kyuko Line et enfin bus pour accéder jusqu’à la Subaru Line 5th Station. So easy de voyager au Japon quand on est dirigé par Pôpa ! se sont sans doute dit Olrik jr et Olrik the 3rd. Seule ombre au tableau : le déjeuner. Eh oui ! Avec nos sacs remplis de denrées achetées au convini pour les bouloter dans le train (tellement agréable d’y manger quand on voit défiler des rizières sous les yeux !), on s’est trouvés un peu cons quand on s’est aperçu qu’il s’agissait de trains où toutes les banquettes étaient en vis-à-vis et qu’y bouffer allaient nous faire passer pour des gaijins dégénérés et malpolis. Notez que moi et Olrik the 3rd (son totem : Castor joufflu), ça ne nous aurait pas dérangés plus que cela, mais Olrik jr (son totem : Faucon sérieux) a fini par nous dissuader de le faire. Fort bien, mais le déjeuner, on allait donc l’engloutir vers 17 heures, une fois arrivés au Mont Fuji.

Forcément, Castor joufflu a tout de suite été moins jouasse à l’idée de crapahuter là-bas, mais enfin, après quelques heures de tortillard et une heure de bus rempli surtout d’étrangers (marrant comme les touristes indiens sont sur les traces des Chinois pour ce qui est de parler bien fort en public), on a fini par y arriver, et je dois dire que le moment où l’on a foulé le sol de la cinquième station nous a complètement récompensés des gargouillis stomacaux.

Déjà, baisse considérable de la température par rapport à la fournaise tokyoïte. Enfin un endroit estival au Japon qui n’allait pas nous faire suinter par tous les pores !

Ensuite, ben, mont Fuji quoi ! Voir ce qu’on allait devoir à accomplir, alors que le soleil allait bientôt commencer son crépuscule, ça vous met tout de suite de bonne humeur, et ça vous ouvre l’appétit. Sans perdre de temps, on s’est installés quelque part pour nous occuper de nos bentos. Occupation aisée, très aisée, même. En revanche, ce qui le fut mois fut de trouver une poubelle pour jeter nos déchets. On pouvait chercher longtemps : en fait, de poubelles, en dépit des différents magasins composant la cinquième station, il n’y en a pas ! Vos déchets, soit vous les mangez, soit vous les mettez dans vos sacs. Forcément, Castor joufflu a râlé derechef (une spécialité chez lui) tandis que Faucon sérieux a accepté de mettre lesdits déchets dans une poche plastique et de l’enfouir au fond de son sac à dos. Fort bien. Moi (au fait, mon totem : Aigle majestueux), comme j’allais devoir jouer le rôle du porteur d’eau, de barres de céréales et de lampes torches, je lui ai bien volontiers laissé cette fonction.

On occupe une dernière demi-heure pour observer les magasins (tiens ? on vend des bouteilles d’oxygène ! C’te blague ! C’est pas l’Everest non plus, quoi ! De vraies p’tites natures, ces Japonais !) et nous alléger de quelques grammes en nous vidant la vessie.

Commence alors l’ascension…

À suivre…

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