Bijins de la semaines (62) : Les bijins de « Motto Onsen ni Ikou ! »

Le concept de Onsen ni Ikou !, émission diffusée sur Fuji TV de 2004 à 2009 est génial. Chaque numéro de l’émission a en effet pour but de présenter deux, parfois trois onsens dans un coin du Japon. Un narrateur, sobre, nous donne un certain nombre d’informations sur les établissement choisis tandis que défilent sous nos yeux de magnifiques images des différents bassins, des chambres, des paysages alentours ainsi que des plats servis.

Et alors ? me direz-vous. Les émissions de cet type sont légions sur les chaînes japonaises et concernant les onsen, TV Tokyo avait récemment diffusé une émission de ce type, 厳選いい宿 (Gensen ii ya do):

À ceci, je réponds certes, mais  ce qui rend Onsen ni ikou (et sa déclinaison Motto onsen ni ikou, diffusée à partir de 2009,dont les images de l’articles sont tirées) unique en son genre est que… bon, attendez, vous allez comprendre.

Voici le topo, histoire d’aider le spectateur à bien imaginer ce que serait son séjour dans le onsen choisi, on suit les pas d’une cliente (avenante, la cliente, notez-le bien, ceci a son importance, si si!). On la voit au début marcher pour se rendre à son onsen. Le décor est parfois naturel, parfois un peu pittoresque, dans tous les cas on sent la bijin heureuse et décontractée, fin prête pour mettre la clim à l’établissement sur lequel elle a jeté son dévolu :

Juste pour info, l’actrice se nomme Kaori Gunji.

Puis elle arrive à l’onsen. A l’entrée, il faut faire le check in et comme il y a un peu d’attente, elle s’installe dans un petit salon pour y admirer un charmant jardin tout en savourant un matcha qu’une employée lui sert gracieusement. Y’a pas, la jeune femme se sent de mieux en mieux (et le spectateur aussi, grâce aux gros plans qui permettent d’apprécier la beauté de la créature) :

Elle entre dans la chambre qu’elle a réservée. Bon, pas dégueu, la chambre :

Et là, ami lecteur, j’endosse le costume de Jean-Pierre pour te proposer un jeu ! À chaque étape de ce qui va suivre, je te propose quatre possibilités avec une seule valide.

Tu es prêt ? Alors c’est parti !

Tout d’abord, la bijin décide-t-elle de…

  1. Se servir un macha ?
  2. D’ouvrir la fenêtre pour admirer le paysage ?
  3. Se faire les ongles ?
  4. D’ôter sa jupe ?

Pour le savoir, clique sur ta réponse, tu vas voir, tu vas vite y prendre goût.

Par la suite, décide-t-elle de…

  1. S’offrir un petit en-cas ?
  2. Augmenter la clim’ ?
  3. Regarder sa messagerie sur son keitai ?
  4. D’enlever le haut car il fait décidément un peu trop chaud ?

Troisième étape. Va-t-elle…

  1. Regarder le koshien sur la TV ?
  2. Faire un petit somme réparateur ?
  3. Appeler l’accueil pour se faire apporter une boisson ?
  4. Retirer son soutien-gorge ?

Enfin, pour finir, choisit-elle subitement de…

  1. Faire un Twerk ?
  2. Chanter Riquita jolie fleur de Java ?
  3. Faire le poirier ?
  4. D’enlever sa culotte ?

Voilà, vous commencez sans doute à comprendre (et si vous avez fait un sans faute, c’est que vous être digne de lire mes articles « bijins de la semaine »). A chaque épisode la recette est immuable, imparable et fascinante :

  1. Check in à l’entrée.
  2. Arrivée dans la chambre. Désappage en règle afin d’enfiler le yukata.
  3. Si la bijin a les cheveux longs, on la voit alors se faire artistement un chignon.
  4. Rapide déambulation dans les corridors de l’hôtel pour rejoindre les vestiaires permettant d’accéder aux bains.
  5. Dans les vestiaires, re-désappage (ça ne mange pas de pain).
  6. Baignade en tenue d’Eve (évidemment le passage le plus important).
  7. Retour dans les vestiaires pour s’habiller.
  8. Ici, soit la belle enchaîne avec un autre bassin, soit on présente la nourriture qui est servie à l’hôtel.

À ceci s’ajoute parfois d’autres étapes, comme le passage entre les mains expertes d’une masseuse…

Avec, comme on peut le voir, une parfaite maîtrise des points vitaux.

 

… ou l’utilisation d’un fauteuil masseur :

Certains plans nous confirmeront qu’il possède bien la fonction « good vibrations ».

En tout, il y a quatre baignades par épisode, la bijin se rendant souvent à la moitié à un autre onsen du coin. Monotone pensez-vous ? Franchement c’est à voir. Car ce qui frappe quand on regarde Motto onsen ni ikou!, c’est l’ambition de plonger le spectateur dans un monde d’élégance et de raffinement. Beauté des paysages, beauté des chambres, beauté des plats, beauté des bassins et, bien sûr, beauté des bijins choisies. Ici il y en a pour tous les goûts puisque à chaque numéro de Motto Onsen correspond une bijin. Et il ne s’agira pas de la mettre à nue pour la filmer de manière vulgaire comme la dernière des gourgandines issues du monde des JAV. Là aussi, élégance est le maître mot car deux contraintes ont été adoptées : ne jamais montrer le moindre mamelon, et encore moins le moindre poil de pubis. Vous pourrez scruter, faire autant d’arrêts sur image que vous voulez, vous n’en trouverez pas. Parfois on se dit que ça y est ! on va avoir droit à des tétons oubliés au montage mais en fait non, le photographe de l’émission semblent s’être échiné à faire preuve d’imagination pour cacher ces seins que l’on ne saurait voir sur une chaîne familiale :

Quand Anasthasie a l’apparence de jolies fleurs…

Il faudra donc se contenter de demi-globes, de cadrages au taquet pour ne pas trop se rapprocher de certaines toisons. Et se « contenter » de postérieurs. Beaucoup de postérieurs en fait puisque là, aucune contrainte ne semble avoir été imposée, si ce n’est certains plans que l’on retrouve d’un numéro à l’autre, comme celui où la bijin se poste près d’un bassin pour s’asperger avec le senmenki (ce petit seau en bois que l’on utilise pour s’asperger avant d’entrer dans le bain. Appréciez au passage le côté documentaire de l’article) :

Deux gifs, juste pour vous montrer à quoi ressemble un senmenki.

Pour le reste, chaque photographe donne libre cours à son imagination pour mettre en valeur la bijin et éviter une impression de répétition d’un bassin à l’autre. Bassins d’ailleurs là aussi choisis pour donner l’impression d’une certaine variété. 

Vous le voyez, malgré l’érotisme soft, pas de quoi être déçus. Et puis, à une époque du porno le plus trash accessible en un clic de souris, les gracieuses souris de Motto Onsen sont particulièrement rafraîchissantes. Et même hypnotisantes. Il y a dans ce programme un peu de Slow TV, vous savez, ces programmes qui diffusent non stop pendant des heures des images apaisantes (une plage, une forêt, un feu de cheminée…). On vient à ce programme évidemment pour se rincer l’œil (et entre les bassins et les bijins, il l’est doublement) mais pas que. Accompagné par une musique relaxante qui fait forcément bon ménage avec des images présentant de fabuleux onsens (réellement, les établissements n’ont pas été choisis à la va-vite et donnent envie de se renseigner pour un futur voyage), le programme a de quoi déstresser et vous ramollir l’âme après une rude journée de travail. J’imagine en tout cas que plus d’un salary man ont dû apprécier de visionner Motto onsen dans leur fauteuil massant et une kirin à la main après avoir passé une journée de cauchemar. Il y a dans Motto onsen une sorte de relaxation communicative faite pour supprimer de votre esprit le moindre tracas. Bon, c’est vrai, certains plans vous font un peu baver comme Kame Sennin devant un programme d’aérobic, mais d’autres vous aident à mettre de l’ordre dans votre esprit. C’est que nous sommes ici dans un monde de beauté et d’harmonie qui, tout en permettant le délassement de la chair, conserve cette maîtrise de soi et cette recherche d’ordre toute japonaise. Ce n’est pas parce qu’une bijin porte un string ou une lingerie affriolante (là aussi, grande variété concernant ces précieux bouts de tissu) qu’il faut la jeter dans un coin une fois qu’elle les a ôtés. Là aussi, après la beauté du lieu, il convient de respecter la beauté des objets et de les ranger avec la méticulosité qu’il leur est dû :

Voilà, comme ça, c’est mieux.

Vous l’aurez sans doute compris, Motto onsen ni ikou est un précieux programme pour qui se sent l’âme d’un esthète érotomane de bon aloi. Vous pouvez foncer pour admirer tout votre soûl, 73 épisodes ont été réalisés. Moi, je vous laisse, j’ai Meru Amamiya dans un onsen du côté de Yunohama qui m’attend…

 

 

 

 

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4 Commentaires

  1. Excellent post! Dites, je ne sais pas si vous avez vu mais Netflix vient de sortir une nouvelle série, The naked director, sur un homme qui se lance dans les magasines érotiques et le début du porno au début des années 80. Ce serait basé d’une histoire vraie. La série est trés sympa! En tout cas vu le théme, ca semble être un sujet parfait pour un de futurs posts avec une analyse de la série 😀 . ça m’a fait penser à vos images de vieux magasines des années 70 ahah.

  2. ahah ok, je me doutais bien que vous n’aviez pas pû laisser cette pepite! je vais continuer mon visionnage pour la peine 🙂 . Merci pour le lien, je ne savais pas qu’il y avait un forum bullesdejapon!

    • Forum est beaucoup dire car il n’y a qu’une grosse vingtaine d’inscrits et les posts sont le fait d’une poignée mais cela permet de distiller des infos sans forcément que ce soit chronophage. Si ça te dis de t’inscrire, n’hésite pas.

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