« Marilou sous la neige » chantait Gainsbourg. Oui, certes, mais qu’en est-il des bijins sous la neige ? Vaste question à laquelle, saison oblige, je me vois obligé pour y répondre de poster un article où le froid des flocons se verra agréablement confronté à la chaleur de bijins qui auront parfois oublié de s’habiller pour leur promenade hivernale !
Et puis, si j’aime le Japon l’été, j’avoue aussi que j’adore l’hiver en France. Moi, le thermomètre qui flirte le 0°C, ça m’apaise. La joie d’être bien au chaud à siroter des cafés tout en bouquinant tranquille, mais aussi celle de chausser ses grolles, d’enfiler un long manteau et de parcourir des kilomètres à pieds sur les petites routes de campagne que j’ai à proximité de la maison. Et alors, pour peu qu’il neige, la ballade a tôt fait de se changer en longue promenade pour profiter au maximum du bruit de la neige qui craque sous les pas, de la froidure qui pique le visage et du doux engourdissement qui vous saisit et qui vous fait regarder avec envie la fumée qui s’échappe des cheminées de quelques bicoques que vous croisez sur votre chemin. Bref, non pas comme un poisson dans l’eau que je suis alors mais bien comme un yack dans sa toundra. Et pour que le tableau soit complet, il ne me manquerait qu’une chose : croiser une bijin de celle que l’on aperçoit dans l’art de l’ukiyo-e.
Cela n’arrivera pas bien sûr et l’on ne peut qu’envier ces époques où le promeneur pouvait croiser dans ses promenades une tache de couleurs kimononisée noyée au milieu de la blancheur hivernale. Alors on rêve d’autre chose : croiser une vraie bijin en chair et en os. C’est dans ces conditions climatiques que la bijin s’apparente le plus à un toffee du Noël, une friandise chaleureuse qui, bien plus que ces milliers de bijins en bikini que les photographes de gravure idols nous balancent à pleins tombereaux, annonce un plaisir sensoriel dont on aura du mal à être rassasié. La preuve en images avec une boite de chocolats estampillée 100% Bulles de Japon :
Argh ! Voilà de quo me donner envie de revenir dix ans en arrière, en ce mois de février où j’étais dans le bassin extérieur d’un onsen, à -10°C, accompagné de ma bijin à moi… souvenirs…
Enfin, après une série sur les bijins avec un appareil photo et une autre sur les bijins dans la neige, il ne me reste plus maintenant qu’une ultime gageure : faire un article sur les bijins nues dans la neige et tenant un appareil photo ! Hum ! Ça promet d’être un chouïa plus dur mais sait-on jamais avec ces diables de photographes japonais…
Alors le thème des bijins et de l’univers de la photo était déjà sympa mais là je dois dire que le thème hivernal avec bijins, notamment la neige est franchement top.
Et si jusqu’à aujourd’hui, je n’avais que peu d’égard pour Hikaru Koto, faut dire que là pour le coup il y a une magie qui opère. La magie de Noël sans doute…
Ouais, manque plus que les rennes du père Noël à l’arrière-plan et l’on a droit à une magnifique carte de voeux à envoyer à nos grands-mères !
J’appuie le post ci-dessus, jolie sélection d’ukiyo-e hivernal, certaines photos ne sont pas en reste non plus 🙂
J’ai aussi le même plaisir des balades hivernales, à la plus grande incompréhension de mon entourage japonais ._.
L’hiver au Japon (et région environnante) n’a climatiquement rien à envier à l’hiver français, mais de mon expérience il se produit comme une sorte de shutdown général à cette période de l’année. Tout semble ralentir dès la fin de l’automne, puis vient la consommation ostentatoire de Noël -dont ils ont certainement réussi à ôter ce qui subsistait encore à peu près de l’esprit initial- mais à ce stade là on pourrait presque dire que le pays est déjà en semi-hibernation, il ne se passe plus grand chose, on se plaint du froid, on ne traîne plus dehors.
C’est probablement plus subjectif qu’autre chose, mais même en venant de Paris, j’ai toujours eu -et été entouré de gens qui ont- l’habitude de profiter de l’hiver presque autant que de l’été. Il est concevable que la vie ralentisse, mais j’ai l’impression que les japonais de la métropole ont une aversion particulièrement prononcée pour cette période. D’où, ma compréhension personnelle de ce que tu disais sur l’été et l’hiver.
Par contre je ne supporte pas la chaleur de l’été nippon 😀
Ma seule expérience du Japon était il y a longtemps au mois de février lors d’un court séjour où j’en avais profité pour aller au Yuki matsuri de Sapporo. Du coup, pour le côté shutdown, c’était pas évident de l’apercevoir. Bref je manque d’expérience en la matière mais si j’en juge par le côté casanier de ma femme quand arrive l’époque où la chaudière se met en marche, je veux bien te croire. 🙂
Pour la chaleur de l’été nippon, je la supporte à partir de 15 heures. Avant c’est l’enfer (surtout au saut du lit) mais après, je sais pas, il y a un côté presque grisant je trouve.Ça doit dépendre de l’endroit aussi. Miyazaki est évidemment bien plus supportable que Tokyo.