(The DC Archives) Bijin de la semaine (55) : Izumi Shima

Drink Cold toujours, avec aujourd’hui rien moins que quatre articles pour le prix d’un ! Après Natsuko Yashiro et Christina Lindberg, je devais consacrer le troisième (et je ne le savais pas encore, mais aussi le dernier) numéro de la Grande Encyclopédie Bijinesque consacrée aux starlettes de la Nikkatsu. Comme Drink Cold devait succomber aux attaques informatiques de fans de K-pop n’ayant pas apprécié certains articles à charge contre leur zik préférée (on réexpliquera cette sombre affaire plus tard), ce numéro devait être le dernier. Après un ravalement de façade, je l’intègre donc à ma série des « bijins de la semaine ». Cela n’a pas été sans mal puisque cette notice filmographique bat le record de gifs animés dans un article (plus de 40 !). A tel point que pour rendre plus fluide la visionnage de l’article, vous trouverez en bas de cette page, les numéros des autres pages permettant de visualiser tous les articles consacrés à la belle Izumi.

(article paru sur Drink Cold le 13 mai 2011)

8 mois après le premier opus de l’Encyclopédie Bijinesque, voici le troisième article. Pas d’inquiétude, tout va bien, je gère parfaitement le rythme de parution de cette grande œuvre in progress qui devrait, selon mes calculs, s’achever en 2052 pour animer notre libido quand nous ne serons plus que des vieux barbons en maison de retraite, tout juste bons à reluquer les croupes des infirmières et à se tirer la nouille en regardant les bijins que j’aurais durant toutes ces années collectionnées pour vous. So, are you ready pour la troisième livrée…

Or not ?

Après la suédoise Christina Lindberg, retour donc aux bercailles avec Izumi shima, née Keiko Ishida et surnommée « la plus belle actrice de la Nikkatsu ». Petite précision : cette réputation n’est pas le fait des spectateurs mais des producteurs de la Nikkatsu eux-mêmes, désireux de lancer la carrière en fanfare d’Izumi en 1977 avec…

1

Lady Chatterley in Tokyo (Katsuhiko Fujii, 1977)

Comme c’est souvent le cas, on remarque un gouffre immense entre les promesses d’une belle affiche et le contenu un peu affligeant du film. « Plus belle actrice de la Nikkatsu »… peut-être, pourquoi pas ? Malheureusement, si le minois et la plastique d’Izumi peuvent tirer vers le haut certaine extrémité du spectateur mâle, en faire de même avec le film est une autre histoire. L’histoire a du mal à décoller, on nage dans l’impotence scénaristique, finalement un peu à l’image du mari de cette Lady Chatterley japonaise (le gus est paraplégique, c’est con hein ?).

On aimerait bien feuger façon trique d’acier mais rien à faire, popaul ne répond pas. Les seules choses dures sont les tétons d’Izumi…

… et ce qu’elle regarde avec cet air effaré (et sans doute un poil envieux) :

Pour le savoir, clique sur l’image. Chez notre ami Hisayasu Satô, nulle doute que la châtelaine eût trouvé son compte.

Avec cette soupe servie sur fauteuil roulant, aux antipodes des subtilités psychologiques du roman de Lawrence (il est vrai qu’on s’en balance un peu dans un roman porno), inutile de dire que cette première prestation d’Izumi, en débit de son surnom bien ronflant, ne fit pas vraiment mouche dans l’esprit des romanpornomaniaques. Il faut dire que le mélange des genres n’aidait pas vraiment. On s’attend à quelque chose d’erotico-romantique, un truc comme ça :

Mais, horreur !  on tombe finalement sur ça :

Eh oui, l’amant qui permet à notre héroïne de voir enfin à quoi ressemble un vit en état de marche est un vil manœuvre aux paluches sales et à la sudation malodorante. Fi donc ! Et le spectateur de se demander alors s’il n’est pas en train de regarder un film d’horreur au lieu d’un pinku. Ça débande sec (enfin, pour les quelques veinards) et on est à deux doigts, un brin écœuré, d’éjecter fissa la VHS pour la flanquer à la poubelle. Lady Chatterley in Tokyo ou comment écorner d’emblée l’aura d’une belle actrice en la faisant s’accoupler avec quelqu’un du bas peuple !

Heureusement, il n’y aura pas ce problème avec ce film…

2

Tomei Ningen : Okase ! (Isao Hayashi, 1978)

Film tout en finesse, quelque part entre une pécasserie et un film de la Hammer, qui nous présente un personnage de scientifique s’offrant de généreuses rasades d’un produit lui permettant de devenir invisible. Au programme : viols (mais c’est pour rigoler donc ça va, si, si !), mekuri en toute tranquillité, intrusion dans les bains publics féminins, essuyage de fesses d’une bijin venant de faire popo et désappage en public d’une plantureuse conférencière en train de parler de la présence de la philosophie heideggerienne dans 2001 : l’Odyssée de l’espace.

 Un des beaux dessins du générique.

Vous l’aurez compris, on est face à un étron forcément indispensable. D’abord parce que le casting présente une réjouissante profusion de starlettes de l’époque (Yuko Asuka, Mari Maria, Erina Miyai et Izumi Shima, excusez du peu), ensuite parce que les effets spéciaux sont réjouissants de médiocrité. Qui n’a pas vu une capote flotter dans les airs pour atteindre sa cible n’a rien vu en fait de trucages bidonnants.

 Invisible Man : Rape ! ou comment donner tout à coup des allures de Ray Harryhausen à Ed Wood…

Izumi Shima ? Assez belle dans le rôle de l’épouse du scientifique :

Et confondante de réalisme dans la scène de sexe dans laquelle elle doit faire croire qu’un gros goumi invisible lui fait atteindre le 7ème ciel :

Il y a dans cette scène comme un côté Téléchat, on imagine Grouchat avec Micmac demandant au gluon de l’édredon ce qu’il est bien en train de foutre (syllepse !). Izumi est possédée, pénétrée de son rôle et du vit de son incube de mari. C’est tout-à-coup Polterfesse, ou l’Exorvice, et l’on a envie d’entrer dans le petit écran, le crucifix à la pogne en hurlant :

 SORS DE CE CORPS SATAN !

Bon, vous aurez pigé que Tomei Ningen : Okase ! est ce que l’on pourrait appeler un pinku popcorn. Aucun soin dans la mise en scène, aucune subtilité scénaristique, juste des jolies actrices, des scènes de cuisses en l’air sous un bon gros coulis d’humour hénaurme. Après tout, ce n’est pas pire que certains  roman porno engoncés dans une prétention et une prétendue sophistication ennuyeuses à périr.

Pour d’autres films d’Izumi, ben vous attendrez la suite non pas dans huit mois mais dans une poignée de jours seulement, le temps de faire une ou deux exégèses de films pour compléter ce troisième opus. Promis, je vous envoie le paquet très bientôt…

Et sans gravier encore !

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