The DC Archives : de l’influence de Marilyn Monroe sur les moeurs des jeunes Japanisthanais : le mekuri

(article paru le 20 novembre 2010)


1954, 15 décembre, New York, Lexington avenue, 4000 badauds (étrangement que des hommes) s’agglutinent à l’intersection de la 52ème rue. Mais que regardent-ils donc ? Tout simplement le tournage de la scène la plus connue de Marilyn, celle de Seven Year Itch, scène dans laquelle une grille d’aération laisse filer entre ses cuisses un vent tiède qui lui soulève la robe. Les mâles présents sont en rut, les photographes newyorkais (dont le grand Garry Winogrand) n’en ratent pas une miette et Joe DiMaggio (alors l’époux de Marilyn), fou de rage, ne tardera pas à divorcer.

Quelques mois plus tard, 7 Ans de réflexion sort sur les écrans et, là aussi, la fameuse scène suscite auprès des mâles du monde entier une délicieuse étincelle de lubricité. Marilyn est décidément unique. Elle montre ses jambes (et sa culotte comme en témoignent les innombrables clichés pris durant le tournage de la scène et que Billy Wilder, flairant le bon coup de pub, fit habilement durer) mais on lui passe tout, n’en déplaise aux ligues féministes, elle est Marilyn.

Tout ceci est beau est finalement assez innocent. Oui, mais voilà, il n’en fallait pas plus pour exciter les neurones des jeunes mâles japanisthanais. Et quand ils commencent à réfléchir cul, cela n’augure jamais rien de bon, souvenez-vous du kancho ! Quelle diabolique invention leur libido d’une autre dimension allait-elle bien pouvoir inventer ? La réponse tient en 6 lettres…

 

LE MEKURI !


Plus précisément, le « skirt mekuri », comprenez l’art de soulever les jupettes afin de faire apparaître ces joyaux de l’industrie textile que sont les petites culottes et sans lesquelles le monde ne serait assurément pas ce qu’il est.

D’une certaine manière, le mekuri est un geste noble, presque un hommage à la beauté féminine. Il ne s’agit que de soulever la jupe (soulever – ou « feuilleter »- est le sens de mekuri), en aucun cas de s’y agripper comme un pilier de bistrot à son ballon de rouge puis de baisser sauvagement la culotte, pratique douteuse malheureusement observée de nos jours chez certains peine-à-jouir qui trouvent amusant d’agresser les passantes pour découvrir une raie du cul plus ou moins gracieuse :

BAD ! MAUVAIS ! SCHLECHT !


Non, le mekuri est plus classe et devrait toujours se passer de cette manière : le cœur un peu battant, vous vous approchez doucement de votre dame. Tel un chevalier courtois zonant dans un roman de Chrétien de Troyes, vous faites une courbette et baissez au maximum votre main. Ce n’est pas tant pour la saluer (d’ailleurs elle ne vous voit pas puisque le mekuri, comme la sodomie, se fait par derrière) mais pour donner un maximum de vitesse au brusque mouvement vertical que vous allez effectuer avec la main. Inutile d’ailleurs d’y mettre toute la pogne. Un doigt peut suffire. La plupart des adeptes du mekuri utilisent l’index, certains le majeur, d’autres l’index et le majeur. Dans tous les cas, calmez-vous, il est totalement inutile de les humidifier. Un fulgurant frôlement du bout des doigts doit suffire à lever les jupes et faire découvrir à vos yeux ébaubis les trésors cachés pour quelques dixièmes de seconde. D’ailleurs, avec un peu d’habitude vous devriez être capable de créer une sorte de vent ascensionnel susceptible de transformer ces dixièmes en secondes de nirvana en dentelles.

Faut-il en profiter pour toucher les fesses de la fille ? À cela le Doktor Olrik est catégorique: non ! Je répète : le mekuri est un geste noble. Mais il peut certes être de bon goût d’effleurer avec la pulpe du doigt la culotte. Autrefois, les jeunes gens tremblaient d’extase lorsqu’ils ramassaient un mouchoir jeté négligemment par leur belle. C’est un peu la même chose à part que l’on remplace le mouchoir par une culotte. Un simple contact, même léger, avec le divin tissu, doit suffire à vous faire ressentir une violente érection. Finalement, les adeptes du skirt mekuri sont un peu les Alfred de Musset de la déviance japanisthanaise.

30 lignes sans image, ça ne pouvait plus durer !


Historiquement parlant, les prémisses de cette belle pratique seraient donc à associer à l’impact de Sept Ans de Réflexion dans le cortex des hommes japanisthanais. Il restait cependant à le cultiver de manière durable dans le terreau des mœurs japonaises. Pour cela on pouvait faire confiance aux dramas :

Ou aux publicités :


Mais tout cela n’arriva pas à la cheville d’un produit culturel alors en pleine expansion, le manga. Il ne s’agit pas ici d’être exhaustif, de citer tous les mangas où apparaît une culotte polissonne, vous vous doutez bien que c’est chose impossible, mais juste de citer quelques exemples d’œuvres fondatrices qui ont su bien faire comprendre aux jeunes mâles quel bonheur il peut y avoir à découvrir les petites fraises décorant la culotte immaculée de Midori chan, la plus belle fille de la classe. Nul besoin de la voir nue, les rondeurs d’un derrière agréablement moulé dans une délicate pièce de tissu suffisent largement à faire battre le petit cœur et faire venir le mokkori. À cet âge, la libido a besoin de peu de choses pour se satisfaire…

Hein Nobita kun !


Eh oui, quand on est un kid, la culotte des filles, à défaut d’autre chose, c’est le bien (j’utilise beaucoup cette expression ces derniers temps, va falloir que je me surveille). Dès lors, quel plaisir de voir que dans ses mangas préférés les petites culottes se répandent comme une poussée acnéique sur la face ingrate d’un adolescent (pléonasme je sais, un ado ne ressemble jamais à rien). C’est que nous sommes alors à l’aube des années 70, une époque où l’essor économique permet aux gosses d’avoir leur argent de poche mensuel (500 yens environ) et de s’acheter ce qu’ils veulent, sans passer par la case parents pour que ces derniers contrôlent si ce qu’ils achètent à leur progéniture est sain ou pas. Les éditeurs, sentant qu’il n’y a plus de raison de truffer leurs magazines d’articles éducatifs dont tout le monde se fout à part les parents, décident de lâcher les chevaux et de donner aux gamins ce qu’ils veulent, notamment des polissonneries de leur âge. S’il n’y avait pas eu cette période charnière, nul doute que les magazines actuels n’arboreraient pas en couvertures toutes ces idoles en bikini. Tiens, allez, comme dirait Herbert :

♫Pour le plaisiiirr♫


Et ici, on peut dire un grand arigatô non pas au docteur Chiottes mais à…

GO NAGAI !

Ne vous fiez pas à cette petite gueule d’ange, ce type est redoutable.


Non, ne cherchez pas, je ne vais pas parler de la culotte de Vénusia ou de Phénicia dans Goldorak. D’abord parce qu’il ne faut pas compter sur Alcor et Actarus pour gratifier le téléspectateur d’une petite scène de mekuri (trop sérieux les mecs), ensuite parce que, inutile de le nier, vous vous êtes tous tirés la nouille, alors que votre maman était en train de préparer le dîner, en essayant d’imaginer ce qu’il pouvait bien y avoir dessous ces tuniques bariolées :

C’était avant Cobra, il y avait alors un petit effort cérébral à faire.

Inutile d’en parler donc puisque vous les connaissez déjà par cœur leurs dessous. Laissons Goldorak de côté (enfin, UFO Robot Grendizer) et parlons plutôt du manga le plus déjanté de Nagai :

Harenchi Gakuen (l’école impudique)


En deux mots (et seulement deux parce que ce manga mériterait à lui seul un article entier) : le manga raconte le quotidien de l’incroyable école « Sainte Harenchi » qui a pour unique caractéristique de partir en couille du matin au soir. Et quand je dis « partir en couille », c’est bien parce que tous les débordements de ces écoliers assoiffés de petites culottes et ces enseignants aussi dégénérés que libidineux n’ont qu’une seule obsession : du cul, du cul, du cul…

Harenchi Gakuen vous dites ? Curieux, jamais entendu parler.


Ce manga de l’éditeur Shûeisha a été publié durant 4 ans chez Shônen Jump. On n’ose imaginer ce qu’une telle histoire aurait donné chezSpirou. Enfin si, imaginons-le : censure immédiate et vigoureux coups de latte de la justice dans les valseuses de M. Charles Dupuis. Au Japanisthan, et c’est ce qui est bien avec ce pays, c’est comme chez Hassan Céhef, l’épicier arabe du coin : tout est possible. Le manga est passé comme une lettre à la poste. Oh, Il attira bien l’ire de la puissante PTA (Parents-Teachers Association) mais cela n’empêcha pas vraiment Go de dormir. Un petit mot pour nos lecteurs Go ?

Pratiquez le mekuri les enfants, c’est euh… super fun !


By jove ! J’allais oublier, qu’en est-il du mekuri dans ce manga ? En voici un échantillon :

 

Go Nagai père de l’ecchi ? Il avait bien compris l’essentiel : encore une fois, la sexualité n’attend pas l’âge adulte. Dès l’école primaire (et même bien avant, hein Sigmund ?), les morveux brûlent de découvrir certains espaces secrets. C’est fun et totalement indispensable à la construction de la personnalité, pas de quoi en fouetter un chat donc. Avec le beau programme proposé par Harenchi Gakuen, inutile de dire que Shônen Jump fit un carton et dépassa rapidement le million d’exemplaires. L’engouement pour ce manga fut tel que les enseignants de l’époque furent quelque peu interloqués de découvrir une bien curieuse mode dans l’enceinte de leur bahut. En gros, à partir de Go Nagai, c’est le mekuri décomplexé.

YO !

Pour en finir avec Harenchi Gakuen, le manga a donné lieu récemment à un prequel fidèle à l’esprit déjanté et gentiment libidineux de l’original (enfin, l’érotisme est tout de même un peu plus corsé). Signe des temps : le mekuri fait apparaître un nouveau venu dans la lingerie féminine :

Le string.

En fait, je m’aperçois que j’aurais pu me limiter à ce manga mais rien que pour le plaisir je vais tout de même en évoquer deux autres. Faisons un petit bond dans le temps. 198: année de la parution de Sasuga no sarutobi, de Fujihiko Hosono :

50% classe ; 50% vrille ; 100% Japanisthanais.


Plus connu dans nos contrées sous le titre « l’Académie des Ninjas », ce premier manga dans la carrière d’Hosono nous conte les aventures de Nikumaru (« boule de viande »), garçon rondouillard et inoffensif en apparence, en réalité redoutable expert de ninjutsu. Il maîtrise notamment le kamikaze no jutsu, imparable technique qui permet d’apprivoiser le vent pour soulever les jupes des filles. Il est pour ainsi dire le saint patron de tous les adeptes du skirt mekuri. Admirez plutôt :

Quand je pense qu’après ça, il y en a encore pour kiffer Naruto…


Série assez poilante, ce manga est toutefois loin d’être aussi barré que Harenchi Gakuen. Constatons toutefois ce point commun : les élèves y apparaissent comme des obsédés sexuels qui confinent parfois à la débilité, représentation dont usa sans retenue une Rumiko Takahashi dans une série comme Urusei Yatsura. Il faudrait presque inventer une nouvelle expression : « attardés sexuels » siérait mieux à cette faune aux yeux exorbités et aux langues constamment pendantes.

Et il n’en va va pas autrement avec l’ultime manga de notre article. Notre time machine fait cette fois-ci un petit bond dans le temps et arrive en 1982, année des débuts de…

Maichingu Machiko Sensei !


Nous sommes toujours dans un univers scolaire mais cette fois-ci avec une nuance : la ripaille libidineuse n’est plus généralisée mais dirigée vers un seul personnage : l’exquise et terriblement sexy Machiko Sensei

Maichingu Machiko Sensei exploite ce thème de la jolie professeur qui titille involontairement les pulsions libidineuses de ses élèves. Ceux-ci n’ont qu’une idée en tête : comment faire pour toucher, pelotter, masser, caresser leur prof ou, au pire, lui soulever sa jupe ? Pour y parvenir, des trésors d’imagination sont dépensés par les trois principaux galopins de ce manga, l’un des running gags du manga étant l’utilisation de ventilateurs pour soulever le délicat tissu.

On enchaîne avec un kancho ?


On pourrait croire que des trois mangas présentés dans cet article,Machiko Sensei est le plus sage et pourtant, je dois dire qu’il est étonnant de voir cette obsession de la culotte dans un manga dont le graphisme est plus proche de Doraemon que de Harenchi Gakuen. Qui plus est, l’auteur, Takeshi Ebihara, a par la suite réalisé quelques one shots où la relation entre Machiko et ses turbulents élèves est bien plus… comment dire ?… intime :

Un futur Doktor Olrik ?


Savant mélange d’ecchi et de kawai (avec une pincée de hentai?),Machiko Sensei est le parfait manga qui prouve à ceux qui en douteraient encore que le mekuri est, au même titre que le kancho, une pratique saine, bon enfant, totalement inoffensive et apte à dérider les fesses de votre copine lorsqu’elle a le cul coincé. Rien que pour ça, moi je dis : arigatô Ebihara sensei !

Mal rasé, vieilles bijins, mêmes lunettes que Buichi Terasawa : y’a pas, ce type à la classe !


Une fois comme en cent : le mekuri, l’essayer, c’est l’adopter. Et pour les tièdes, j’ai pensé à tout. Pour la modique somme de 2200 yens, je puis vous procurer cet accessoire indispensable :

Sous couvert de la plaisanterie potache, vous pourrez faire connaître à votre douce et tendre (qui ne sait d’ailleurs peut-être pas , la pauvrette! qu’elle est maquée à un lecteur de Drink Cold) les frissons du skirt mekuri. Pour plus de réalisme, n’hésitez pas à lui demander de pousser un « KYAAAAA ! » du plus bel effet et qui vous donnera l’illusion d’être un des professeurs pervers d’Harenchi Gakuen. Comme d’hab’, n’hésitez pas à faire des retours sur vos expériences, j’aime à porter le temps d’un instant les petites lunettes de Delarue.

Et maintenant…

DC

7

JEUX !

Jeu n°1 :

Imagine que tu es un lycéen Japanisthanais et que tu brûles de pulsions malsaines pour une certaine Emi, la déléguée de ta classe, une fille bien, lectrice assidue de Tony Duvert bref, quelqu’un au-dessus de tout soupçon. Tu aimerais lui déclarer ta flamme mais en trouvant quelque chose d’un peu plus original que les sempiternels chocolats.

À la manière de Clément Marot, écris-lui un blason de la culotte d’une vingtaine de vers et en décasyllabes.  Tu utiliseras le schéma rimique de ton choix. Les meilleures productions seront encadrées et exposées dans les toilettes de la buvette.

Une amorce possible :

Lorsque je te vois, Ô blanche culotte

Ah ! J’en oublie jusqu’à mes meilleurs potes

À toi de jouer maintenant, fais chauffer la plume garçon (non, pas celle-là) !

 

Jeu n°2 :

De 1991 à 1993, Olrik étudiait péniblement au lycée de la petite bourgade de Katsushitayama. Injustement ostracisé par ses camarades du fait de son sexe monstrueux et de ses origines étrangères, il fit un jour un geste qui lui valut tout à coup l’estime de tous : un mekuri sur la plus jolie fille de l’établissement. Surnommé illico « mekuri no ojisama », Olrik n’eut alors de cesse de montrer ses dons dans cette pratique afin de conserver une popularité certaine dans son bahut, notamment auprès des cheerleaders de l’équipe deski jumping pairs. Dans la vidéo qui suit (filmée en 1992), on l’aperçoit sur le chemin de la cantine :

Question n°1 :

Combien de culottes par seconde a-t-il offert à ta vue ?

Question n°2 :

D’après toi, pourquoi a-t-il foiré le bonus stage ?

Question n°3 :

Qu’espères-tu bien gagner en répondant à ces questions à la con ?

 

Sur ce…

BON VENT !

 

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