On ne vit que deux fois (Lewis Gilbert – 1967)

Allez, après avoir évoqué il y a quelque temps OSS 117 : Atout cœur à Tokyo, il fallait bien que je me sente l’envie de revoir On ne vit que deux fois. C’est chose faite depuis peu et je me rends compte maintenant combien j’ai été indulgent avec le film de Michel Boisrond. Non qu’il soit mauvais, le film possède encore de ces vertus pleines d’un charme suranné, mais voilà, évidemment, quand il s’agit d’un Bond période Connery, que le film est sur Blu-ray (ouais, BdJ se met à la page ! et je kiffe méchamment.) et projeté sur un téléviseur assez grand pour avoir l’impression d’être enveloppé par ce que l’on voit, on comprend très vite que le OSS 117 va apparaître à côté comme un sympathique bricolage du cinéma de papa. Très vite, c’est-à-dire dès le beau générique (pour changer) de Maurice Binder :

Beau générique et belle chanson portée par une Nancy Sinatra alors en pleine gloire et des sonorités exotiques discrètes mais infailliblement évocatrices. On est loin de la tambouille sonore du générique d’Atout Cœur à Tokyo. Le tout ponctué de silhouettes de geisha nues sur fond de volcan en éruption, ainsi que de noms bien connus :

Traduction pour ceux qui ne connaîtraient pas : du putain de décor en perspective

D’autres plus inattendus :

 

Un exemple de la partie punchy de l’œuvre de Roald Dahl. Et oui ! Il n’y a pas que Charlie et la Chocolaterie, et n’oublions pas par ailleurs qu’il est aussi à l’origine de l’histoire des Gremlins.

Et je passe sur Connery et de doux noms pleins de promesses érectionnatoires tels que Mie Hama ou Akiko Wakabayashi (nous y reviendrons, faites-moi confiance).

Bref, c’est durant ce générique que je me suis demandé pourquoi je gardais un souvenir mitigé d’ONVQDF. Pourtant inconditionnel des James Bond époque Connery, j’ai toujours gardé de ce film (vu sûrement pour la dernière fois il y a plus de dix ans, c’est-à-dire avant mon premier voyage au Japon, voyage qui aurait dû me donner envie de le revoir mais il n’en a rien été) une image un peu ridicule, celle d’un Sean Connery transformé en japonais, peau enduite d’un jaune peu ragoûtant, yeux faussement bridés et cheveux gominés et lissés vers l’avant. Le reste du film baignant dans les brumes de la mémoire. Même les petits minois des trois James Bond girls du film (deux bijins et une Allemande) avaient du mal à susciter le souvenir de la moindre scène un peu piquante. Quant aux gadgets, là aussi, rien de marquant (et ce n’est pas faute d’avoir la dose dans cet opus).

Incompréhensible car à la revoyure, le film apparaît comme le dernier Bond réussi période Connery et donc comme un des meilleurs Bond d’une période où le dosage entre ambiance exotique, récit d’espionnage, scènes d’actions peut apparaître comme sans équivalent durant toute l’histoire de la licence. Bref pour ainsi dire un des tout meilleurs Bond. Peut-être pas non plus Goldfinger (le meilleur, et je ne tolérerai aucune réserve à ce sujet !), mais tellement supérieur aux Diamants sont éternels, dernier film avec un Sean Connery alors plus tellement concerné par l’aventure James Bond (il se laissa engager de mauvaise grâce et moyennant un cachet faramineux).

Un peu à la manière d’ Atout Cœur à Tokyo, le film est structuré en trois partie. La première concerne l’exposition de l’intrigue puis la découverte du terrain de jeu du film : le Japon. Dans la deuxième, Bond découvre ses alliés avec qui il va mettre en place sa stratégie. Enfin, la dernière, plus conventionnelle, concerne l’attaque de la base des méchants, ici les sbires du SPECTRE, la terrible organisation criminelle de la série et éternelle ennemie de Bond. A noter que l’on voit ici pour la première fois le chef de cette terrible organisation criminelle, Ernst Stavro Blofeld (interprété ici par Donald Pleasence), vous savez, le gars dont on n’aperçoit qu’une main caressant un chat confortablement calé sur les genoux. Petite nouveauté dont je me serai bien passé car voir sa trogne :

Grrrr !

… Contribue fortement à atténuer cette aura maléfique et fascinante qu’il possédait.

Petit défaut qui ne vient pas atténuer le plaisir ressenti par ces deux heures parfaitement menées. Le film dure une demi heure de plus qu’ Atout Cœur, il aurait pu durer une heure de plus, je n’aurais pas crié au scandale tant la mission de Bond au Japon est plaisante à suivre. Les scènes durent juste ce qu’ils faut, s’enchaînent à un bon rythme et sont surtout portées par un technicolor bien douillet pour les yeux ainsi que les impressionnants décors de Ken Adam. Tout autant que la présence de Connery (et, dans une moindre mesure, de Roger Moore), il est à mes yeux LA cause qui fait que revoir un vieux Bond me  procure du plaisir. Il y a dans ses décors une sorte de grandiloquence élégante, sophistiquée, qui infailliblement me rappelle à chaque fois les décors S.F. des albums d’Edgar P. Jacobs. Pas vraiment réalistes, mais c’est justement ça qui est bon, ils donnent à la série ce cachet immédiatement reconnaissable, et donne cette impression d’un univers délaissé par la vulgarité et dans lequel les méchants ont le bon goût d’associer soif de dominer le monde et domination graphique, architecturale de leur propre univers. Quelques exemple de la grande variété du film en matière du décor :

Pas vraiment un décor made in Ken Adam mais l’entre de Bond dans le Budokan est quand même saisissante.

Arrivée chez un indic’. On notera le mélange oriental/occidental de la pièce. N’importe, on a tout de suite envie de se mettre en yukata, de s’installer à la table basse et de claquer les doigts pour faire venir recta une geisha afin de tailler une bavette autour d’une bonne tasse de thé (je sais, mon romantisme me perdra).

Espionnage dans un bâtiment pour récupérer des documents.

Bureau secret de Tigre Tanaka, le chef des services secrets japonais.

La propriété de Tigre

Le onsen qu’on y trouve à l’intérieur. On remarquera que Tigre sait choisir son mobilier.

Petit déjeuner sur une île.

L’expert en langues étrangères qu’est James s’apprêtant à potasser son japonais sous le regard du château d’Himeji.

Le bureau de Blofeld. On remarquera à gauche une passerelle surplombant une mare truffée de piranhas. Vous vous doutez bien que plusieurs quidams y piqueront une petite tête.

Enfin, la base des méchants, base bien classe comme il se doit.

A côté de la magnificence des décors, pas de bévues qui amalgament Japon et Chine à déplorer, les décors donnent parfaitement l’illusion d’être au Japon. Et si leur aspect trop parfait peut déranger, les scènes de rues sont là pour y remédier.

Comme beaucoup de films de genre se déroulant dans des pays asiatiques, c’est évidemment la carte de l’exotisme plein la gueule, mais comment faire la fine bouche devant ces vestiaires bourrés jusqu’à la gueule de sumotoris, ces rues ordinaires (mais cachant tout de même des bijin espionnes en kimono), cet hélio survolant le château d’Himeji ou encore bouder la présence de ces ama – évidemment pas seins nus mais enfin, ama quand même ?

Envie de voir un onsen ? Pas de problème, on vous le sert sur un plateau avec force bijin dedans et poils virils à volonté :

Bond aura même droit à un faux vrai mariage traditionnel :

Après, l’exagération, le trait appuyé, forcé, pour donner au spectateur son content d’exotisme amène sans doute à avoir quelques réserves. Que Bond découvre sur l’île où habite Tigre une armada d’hommes surentraînés et rompus à tous les arts martiaux est une chose :

Mais que ces soldats se fassent appeler « ninjas » (prononcé « ninjasses » dans la VF, on ne rit pas !) et qu’ils aillent se frotter aux mitrailleuses des hommes du spectre avec des katanas, ça le fait moins.

Et puisque l’on est au chapitre de l’exagération, même réserve pour ce qui est censé être le gros gadget du film, la charmante « petite Nelly » :

Bon, ce petit appareil à mi-chemin entre l’ULM et l’hélicoptère est au premier abord étonnant, c’est vrai, tout comme l’a été l’Aston Martin dans Goldfinger. Après, que cette dernière se joue aisément d’une poignée de poursuivants, pas de problème, on l’accepte. Mais là aussi, que ce gros bourdon dézingue en quelques minutes quatre hélicoptères, ça, ça a plus de mal à passer.

En gros, il se passe ça. Et croyez bien que l’image exagère à peine.

De même pour la transformation de Bond en Japonais qui semble avant tout être prétexte à montrer un nouveau décor de Ken Adam. Le lieu à de la gueule, mais le résultat en a nettement moins :

Enlève ton maquillage à 2 yens James, on t’a reconnu !

Toutes ces scories un peu voyantes ont pu faire qu’ONVQDF a parfois été un peu boudés par les fans de la série. On peut le comprendre (encore que cette posture qui consiste à faire la chasse à des invraisemblances inévitables dans ce genre de film soit bien stérile), mais on partagera cependant bien moins le petit mépris que l’on peut parfois lire çà et là concernant les deux Bond Girls japonaises du film. Evidemment, vous me connaissez, vous devinez combien mon engouement pour les deux mousmés sent le parti pris, mais enfin, tout de même, et sans trop en dévoiler pour de futurs articles « bijins de la semaine », vous avouerez que la première, la délicieuse Aki jouée par Akiko Wakabayashi :

Hein ! Quand même quoi ! Dans le genre jolie petite chose délicate faite pour l’amour, on a rarement vu mieux dans la série. Pour moi c’est bien simple : à une extrêmité Grace Jones dans Dangereusement Vôtre, à l’autre akiko Wakabayashi. Et James aura de la chance, il aura l’occasion de lui prouver par deux fois la véracité de ce proverbe japonais qu’il cite : Jamais l’oiseau ne ferait son nid sur l’arbre dénudé. Subtile allusion aux bienfaits aphrodisiaque de son torse qu’il a fort velu. Ce James alors !

Evidemment, époque oblige, nous ne la voyons jamais nue mais à travers une jolie collection de tenues, allant de la robe bleue de gaze au kimono en passant par un bikini (tout de même !). De quoi s’en mettre plein les mirettes mais regretter aussi son vil assassinat (elle mourra cependant heureuse puisque ce sera juste après avoir fait la brouette d’Himeji et le chandelier de Saïgon avec James). C’est alors que fort opportunément surgit la deuxième bijin :

Mie Hama dans le rôle de Kissy Suzuki

Mie Hama qui aura la bonne idée d’être en bikini dans 80% de ses scènes :

Pas aussi opulente qu’Agnès Lum mais enfin, j’irais volontiers faire des pâtés avec elle sur la plage.

… ce qui fera largement oublier sa relative inefficacité dans la scène d’action finale. A quoi peut donc bien servir cette fille en bikini blanc lors de l’assaut de la base du SPECTRE ? Donner des vapeurs aux adversaires ? Fouetter le sang de James ? Mystère mais vous avouerez qu’un bijin sexy perdue au milieu d’un décor grandiose de Kan Adam, ça a forcément de la gueule. Elle sera bien sûr la James Bond Girl (la troisième, l’Allemande aura été depuis longtemps balancée dans la mare aux piranhas et de toute façon, c’était la méchante et elle avait mauvaise haleine) qui aura droit de se faire lécher les amygdales par James lors de la traditionnelle scène finale. Scène à l’image de la posture que l’on doit adopter vis-à-vis de ce cinquième opus bondien. Plutôt que de faire le cuistre en faisant la fine bouche, faites comme Mie Hama, relâchez vos maxillaires et laissez-vous subjuguer :

Slurp… gloup… Oh… groumpf… ‘Ames !…glp…

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104 Commentaires

  1. Ayant été biberonné aux vieux James Bond (jusqu’à Roger Moore hein, pour être précis), je m’étonnes encore que celui-ci ne me dise rien. Il ne repasse jamais à la télé ou quoi, je n’ai pas l’impression de l’avoir vu. Très étrange, très très étrange. Un Sean Connery avec des sumos ça m’aurait marqué quand même. Tiens, d’ailleurs es-tu certain que la scène soit filmée au Budokan ? Ca serait étonnant car les tournois se déroulaient alors dans l’ancien Kokugikan, le Kuramae Kokugikan. Mais comme je ne sais pas trop la tête qu’il a, impossible de le confirmer ou non sur la photo.

  2. Alors là, Môsieur, je vous arrête tout de suite lorsque vous dites en parlant de Mie Hama « J’irais bien faire des pâtés avec elle ». Le film date de 1967, et elle n’a plus 20 ans ! Vous pourriez être troublé aujourd’hui par l’ampleur des pâtés à marée basse 😀

  3. @ (N°6) : désolé pour le retard mais j’étais du côté de Cracovie ces derniers jours, sans avoir touché le moindre clavier. Pas non plus en manque mais pas loin, c’est bon de reprendre ses habitudes.
    Il faudrait vérifier mais il est très probable qu’On ne vit que deux fois ne soit pas le plus diffusé des Bond à la TV. En tout cas s’il ne te dit rien, c’est tout benef’, tu devrais apprécier le spectacle.
    Sinon, pour le Budokan, c’était pour voir si quelqu’un suivait. Elève (N°6), nous sommes content de vous, vous viendrez prendre votre bon point à la fin de l’heure (bon, en fait, mea culpa, j’ai bien bouletté).

    @ Kimono :
    Vanitas vanitatum. Mais certaines ont bien su traverser les décennies. Allez, disons plutôt que je les emmènerais volontiers faire le tour de Malakoff sur ma bécane.

  4. C’est sûr que je ne vais pas le manquer dès la prochaine !
    (ah, pour le sumo, faut pas me chercher ! Sinon c’est pan direct un nodowa!)

  5. J’aurais dû me souvenir d’une récente conversation avant de balancer cette info sans réfléchir. On ne m’y reprendra plus !

  6. Je me souviens fort bien de sa première diffusion ; c’était sur Canal + ( ou moins comme c’est le cas aujourd’hui ) et il avait été présenté comme un Bond méconnu et oublié ! Nous devions être vers 1990 -1991 . N’oublions pas que le premier Bond jamais diffusé à la télévision française , le fût sur la 2 , en 1982 lors de l’émission Les Dossiers de l’Écran et que c’est l’Espion qui m’ Aimait avec le pimpant Roger Moore qui eût cet honneur .
    Concernant On ne Vit que Deux Fois , c’est un excellent Bond , le cinquième , qui arrive juste après le premier 007 super-produit Opération Tonnerre qui élève le niveau de la saga d’un bon cran au-dessus . Très spectaculaire , magnifiquement réalisé et très bien interprété , il est tout ce qu’un James Bond doit être ; dépaysant , tension palpable , musique envoûtante et inventive , gadgets et belles filles à profusion , action et cascades à couper le souffle !
    Certes , il dure une demi-heure de plus qu’Atout Cœur mais il arrive avec un an de retard et son intrigue ainsi que son déroulement empruntent à OSS 117 : le bateau qui rentre dans un autre comme on le verra dans l’Espion qui m ‘Aimait est ici remplacé par des engins spatiaux ( le saut en parachute d’OSS 117 sera repris dans Demain ne Meurt Jamais ) , sa rencontre forcée avec le chef des agents japonais , le massage , la japonaise qui s’avère être une espionne , la conversation avec le chef des services secrets dans la voiture etc … L’explosion du repère naval sera repris pour L’Espion qui m’ Aimait en 1977 .
    Évidemment , la comparaison entre les deux films est audacieuse mais certains parallèles peuvent néanmoins être faits . Cependant , n’oublions jamais que le budget d’un OSS 117 était dix fois moindre que celui des James Bond de la même époque ; ce qui relève de plusieurs crans le résultat finalement obtenu sur les OSS qui ne déméritent pas et leur donne une perspective de vision nouvelle par un meilleur angle d’approche du contexte inhérent aux productions cinématographiques hexagonales des sixties .

  7. Les deux films doivent en effet être vus avec la conscience de leur budget respectif. Si on a cela en tête, on peut prendre un plaisir à les voir relativement équivalents. Avantage évidemment à Bond mais le OSS117 à Tokyo reste très au-dessus d’une palanquée de films essayant de surfer sur le phénomène OO7.

    Personnellement, je préfère On ne vit que deux fois à Opération Tonnerre. C’est sans doute une hérésie ce que je dis là, mais j’ai l’ai toujours trouvé plus rythmé dans ses séquences et intéressant dans son exotisme.

    • Je suis de ton avis et ce n’est pas une hérésie ; le truc avec Opération Tonnerre c’est qu’il y a un vrai casting de choix avec Adolfo Celi , Claudine Auger et la sulfureuse et charismatique Fiona Volpe alias Luciana Paluzzi sans oublier l’Avro Vulcan ! Mais les extérieurs , mis-à-part la formidable bataille sous-marine , ne sont pas si bien photographiés que dans le Bond suivant , ses fusées et sa gigantesque base des méchants aménagée au fond du cratère d’un volcan en sommeil ! De plus , la très belle distribution japonaise a complètement changé la donne en proposant de la nouveauté et de l’exotisme et le film regorge d’idées et de trouvailles .
      C’est l’un de mes Bond favoris ! 😉

      • Le côté doublon avec « Jamais plus Jamais » m’agace aussi. Quand je le revois j’ai l’impression de voir en filigrane l’autre film et cela gâche mon plaisir. Et effectivement, sur le plan de la photographie le film me laisse une impression bien plus mitigée. Mois mémorable en tout cas que pour On ne vit que deux fois.

  8. J’aime les deux mais je reconnais quand même que les anglais ont su faire le boulot parce que reproduire le bombardier atomique Vulcan aussi bien n’avait rien d’évident !
    Le remake américain est intéressant mais plus axé sur le James Bond 007 de 53 ans campé par Sean Connery ; heureusement que le réalisateur Irvin Kershner connaît la musique !
    Pour On ne Vit que Deux Fois , belle interaction entre les images léchées et la musique et puis le père Lewis Gilbert a du métier ! Il le prouvera deux fois de plus dans la saga en mettant en scène le Bond qui ressuscitera Roger Moore en 007 : l’Espion qui m’ Aimait puis , en dirigeant celui qui amènera Bond aux confins de la modernité de l’ère spatiale ultra-sophistiquée , Moonraker !

    • Moonraker ou peut-être le film de trop pour Gilbert. Peut-être que son travail reste de grande qualité, mais il dommage que ce soit pour l’un des pires Bond.

      • C’mon… La scène du Géant au carnaval de Rio, qui s’approche dans la ruelle… Le même qui bouffe les cables du télécabine. Puis qui s’amourache d’un mignon petit boudin à lunette (dans mon souvenir). Et puis surtout deux mots (enfin trois) : Michael motherfucking Lonsdale. Ouais, c’est peut-être le plus kitsch, le plus « Inspecteur Gadget » de l’époque (dans le ton je veux dire aussi), mais j’ai pour cet épisode une tendresse particulière. De toute façon James Bond s’arrête aux années 80. Après c’est plus mon enfance donc ça ne m’intéresse plus… (bon, Sean Connery reste bien évidemment le meilleurs, ça va sans dire, mais j’aime bien la période Moorienne).

        • Ce mignon petit boudin s’appelle Blanche Ravalec et , franchement , cette appellation ne lui va pas tant que ça ! Ils en ont fait une nunuche mais elle est plutôt jolie .
          Michael Lonsdale est excellent mais disparaît , comme c’était le cas à l’époque , de façon indigne ! Il avait été repéré par Moore himself dans le film de Fred Zinnemann Chacal avec l’excellent Edward Fox .

          J’aime aussi beaucoup les James Bond des années 60 & 70 et les Moore ( qui ne laisse le smoking qu’en 1985 à l’age de 58 ans ) dans leur ensemble ( y compris le Jamais plus Jamais avec le retour de Sean dans un remake d’Opération Tonnerre en 1983 ! ) mais également ceux avec Timothy Dalton et Pierce Brosnan ! Ceux avec Daniel Craig , j’ai plus de mal . Pourquoi ? Je ne cerne pas bien le truc .

          • « Boudin » est un peu dur. Mais excuse N°6 qui, en vieux client du site, est habitué à admirer de la bijin (belle femme en japonais) de haute volée. Nos critères sont absolument impitoyables, portés vers l’excellence (avec pour N°6, un goût prononcé pour les bijins apparaissant dans les films de Kitano) et je comprends et partage donc sa déception devant la plastique de Blanche Ravalec même si, abstraction faite des nattes et des lunettes, la môme n’était pas sans attraits :
            null
            Avec notamment un balcon pas assez exploité dans le film si tu veux mon avis, mais enfin…

            Non, plutôt que « boudin » j’aurais dit « nunuche ». Il y a souvent eu des petites oies blanches dans l’univers de Bond (« oh ! James ! ») mais là, c’était franchement too much surtout qu’au nunuche était ajouté le cucul, avec l’histoire d’amour entre elle et Jaws. Ça faisait un peu beaucoup pour un seul Bond.

            Et puis quoi, quand je vois ce screenshot :
            null
            Blanche Ravalec se faisant palper les mamelles par Richard Borhinger sous le regard du grand frère de Vladimir Poutine, non, décidément, Blanche Ravalec, je ne peux pas.

          • Ouais, petit boudin c’est un peu dur. Mais bon, elle m’évoque quand même un peu ça :

            http://www.letribunaldunet.fr/wp-content/uploads/2013/03/157.jpg

        • Michael motherfucking Lonsdale ! Dans mon esprit il est à jamais associé à ce cet objet non identifié :

          Un des films les plus hallucinants qu’il m’ait été donné de voir dans ma chienne de vie.

          • Robbe-grillet, suis pas sûr de pouvoir.;)
            Dans mon esprit, il est associé d’abord (parce que c’est là qu’il m’a marqué en premier lieu) à l’ignoble inquisiteur du Nom de la Rose (du coup ça nous refait un peu le coup d’un James Bond médiéval) et à ses apparitions très courtes et suavement inquiétantes dans Nelly & Monsieur Arnaud. Bon, récemment il était génial dans Des Hommes et des Dieux. On l’écouterai lire l’annuaire faut dire… cette voix…

            • Réellement, Glissement progressifs du plaisir est à voir au moins une fois. Tiens, rien que les dix premières minutes :

              Vues en compagnie d’amis, on se tordait de rire avec l’arrivée de Trintignant. Robbe-Grillet est un génie comique qui s’ignore.
              David Lynch, à côté, i’ fait débile.

  9. Les costumes font daté , années 70 et pattes d’éléphant obligent , mais ce sont surtout ceux de la station spatiale de Drax qui pêchent !
    On reproche souvent à notre ami Roger Moore de s’essouffler et de manquer de physique ! Je n’ai jamais été d’accord avec ça ; Moore n’était sans doute pas grand amateur d’exercice physique , j’en conviens ( quoiqu’à écouter son ami Patrick Macnee , ce ne serait pas exact non plus ! ) mais il était bon nageur et bon skieur , c’est déjà ça ! De plus , l’année précédent Moonraker , il tourne Les Oies Sauvages avec Burton et Harris et il y a une scène qui prouve qu’il avait bien plus la pêche qu’il n’y paraît , en sautant d’une hauteur d’environ quatre mètres sur un sol sablonneux ! Il n’est pas doublé ( c’est ce que j’ai longtemps cru ) , c’est bien lui qui fait le saut !
    Et puis , il faut se remettre dans le contexte de l’époque , les Bond avaient changé et Roger Moore choisi , parce que le public voulait autre chose après l’ére Connery et les Bond se sont alors tournés vers une sorte de cocktail pas toujours évident de comique familial et d’action spectaculaire , saupoudré des éléments qui ont toujours fait le succès de la série .
    Nous voyons le film aujourd’hui avec beaucoup de recul du temps et des évolutions , mais , qu’aurions nous pensé ou dit à l’époque de Star Wars et d’Alien , ces années 70 où le pire côtoyait sans cesse le meilleur et où la technologie promettait monts et merveilles et nous berçait d’illusions tout en faisant en permanence sourdre la menace de l’apocalypse d’une guerre atomique ?

    • « cocktail pas toujours évident de comique familial et d’action spectaculaire ».
      Oui, c’est effectivement ce mélange qui fait que j’ai beaucoup plus de mal à regarder des James Bond avec Moore. Finalement, celui que je revois avec le plus de plaisir est son dernier, Dangereusement Vôtre, alors que Moore commence à être un brin vieillissant. Grace Jones, Christopher Walken, Patrick McNee, là il y avait de quoi se divertir et le film reste tout à fait regardable je trouve. Et sans le côté kitsch dû aux 70’s, et pourtant, avec les 80’s, on aurait pu aussi craindre certaines choses de ce côté-là.

      • En ce qui me concerne , l’ensemble des 007 valent quelque chose et A View to a Kill avec les adieux de Roger Moore au personnage qu’il a si bien campé pendant douze ans , est particulièrement intéressant à plus d’un titre ; j’ai eu la chance d’aller le voir au cinéma lorsqu’il est sorti . Et puis la chanson de Duran Duran , c’était quelque chose à l’époque !
        Timothy Dalton s’en est très bien sorti mais a eu du mal à faire oublier son prédécesseur auprès du public ! Il n’a fait que deux Bond ( un Bond en avant puis un re-Bond ! Je sais , c’est nul ! ) et il y a eu quelques années de latence avant l’arrivée d’une sorte de super Roger Moore , Pierce Brosnan .
        Daniel Craig n’est pas , à mon sens , un super Sean Connery , loin de là !

        Bien entendu , tout ceci n’est que mon humble avis personnel de chez personnel et n’engage que moi , cela va de soi .

  10. Cher Olrik , je ne me formalise pas sur ce que dit N°6 , rassure-toi ! Il m’en faut bien plus pour ça ! 😀

    J’ai toujours trouvé ce personnage et son idylle avec monsieur Requin culcul la praline ! Mais , d’un autre côté , Requin était si apprécié du public et surtout des enfants , que ce côté prince charmant et belle au bois dormant tombait à pic pour ce jeune public ! Mais , et c’est toujours pareil , avec le recul , ça nous semble être en rupture totale avec James Bond , or , sans l’apport de Roger Moore et de son interprétation très particulière du personnage et sans ce côté familial poussé et assumé , James Bond aurait disparu des écrans radar du cinéma depuis longtemps !
    Moonraker de 1979 a été un immense succès , dépassé seulement par GoldenEye en 1995 et Roger Moore est le comédien qui a su incarner le personnage le plus longtemps avec le plus grand nombre de films officiels ! Si James Bond a continué d’évoluer , c’est parce qu’il a , à la fois suivi le mouvement de son époque et su choisir ses interprètes , mais , aussi parce que dans des registres différents Sean Connery , George Lazenby et Roger Moore l’ont rendu si populaire qu’il en est devenu incontournable .

    • « Côté familial poussé et assumé ».
      Tout de même pas tant que cela, il reste un rapport à la violence et à la sexualité particulier. Et c’est là que le dosage, l’apport de trucs nunuches me gêne. Sympa pour le grand public, détestable pour les amateurs de ce genre de littérature. Après oui, cela a sûrement permis à la série de survivre. Mais quand on voit combien les films après l’ère Connery ont eu du mal à retrouver la magie des premiers opus, on se demande si c’est un bien.

  11. Oui , très clairement ! Concernant le film d’Alain Robbe-Grillet , je suis d’accord à ceci près que ce que propose David Lynch est quand-même techniquement très au-dessus !
    Quant à ce genre de cinéma , ça me fait penser à un mélange de happening permanent et à une volonté de l’auteur de choquer pour choquer , pas pour secouer et faire avancer le schmilblick mais vraiment pour imprimer des choses qui , personnellement , me dérangent et je ne suis pas du tout certain d’avoir besoin de cela pour faire évoluer mon âme dans un sens qui me convienne ! Cette oscillation , ce va et vient évoque plus du tâtonnement qu’une ligne directrice prévue de longue date !
    Enfin , je ne sais pas si je me fais bien comprendre ; c’est un peu compliqué ! 🙁

    • La comparaison avec Lynch était une boutade. Mais le jusqu’au-boutisme dans l’expérimentation et l’hermétisme de Robbe-Grillet est quand même quelque chose. Pas forcément ma tasse de thé mais comme pour le Nouveau Roman, que de telles oeuvres aient pu être faites me plaît. Pour ce qui est de « choquer pour choquer », je ne pense pas que ce soit le cas de Robbe-Grillet. Plus proposer une expérience visuelle et intellectuelle sur le canevas d’une oeuvre littéraire préexistante (ici la Religieuse de Diderot). Pour ce qui est d’une « ligne directrice », là il faudrait se replonger dans le film et essayer de comprendre si toutes les scènes, tous les détails sont pensés ou improvisés. Peut-être est-ce le cas mais franchement peu importe. Un peu comme certains films de Lynch, se laisser embarquer par les images sans trop comprendre a aussi du bon.

  12. Oui , je comprends ton point de vue ; sincèrement , ce n’est pas du tout mon genre de cinéma ! Moi , et c’est peut-être rétrograde de ma part , j’ai besoin de fond ou de divertissement ou émerveillement ou de tension nerveuse et pas de prise de tête ; j’ai des goûts simples et basiques et ce type de films ne m’apporte rien de tout ça qu’un mélange d’ennui et de malaise intellectuel.

    • On évoquait Lynch… même un petit Mulholland Drive ne donnerait pas satisfaction ?

      • Faut voir , cher ami !

        De lui , j’ai vu ( et revu ) Twin Peaks ainsi que Dune , Elephant Man , Blue Velvet ou Lost Highway ! Ce dernier n’est pas tout-à-fait ma cup of tea ! Mais je veux bien essayer de voir Mulholland Drive que je n’ai pas réussi à voir la dernière fois qu’il a été diffusé ! 😀
        Quant à vous , cher ami , mate-toi Yakuza ; c’est vraiment un film qui m’a beaucoup marqué dès que je l’ai vu la première fois , il y a plus de trente cinq ans ! Je l’attends avec impatience en Blu Ray et j’espère qu’il sera de qualité ! C’est un film dont j’aimerais beaucoup parler avec toi ! Pour moi , c’est un superbe mélange entre la culture nippone et la culture occidentale avec un respect rarement atteint et une interprétation hors pair ! Maintenant , il faut éviter de trop gonfler le truc , sinon tu vas t’en faire une sur-idée et tu risques d’être déçu !

        • Si tu n’as pas aimé Lost Highway, il n’est pas dit que tu aimes Mulholland (et encore moins Inland Empire). Et pourtant, pourtant, cela reste à mon sens son chef d’oeuvre. Un de ces films dont on se dit qu’on a eu la chance de le voir sur grand écran (vu d’ailleurs deux fois à l’époque). Vraiment une expérience filmique à tenter, et tant pis si le plaisir n’est pas au rendez-vous.
          J’ai confiance en Pollack et son Yakuza. J’essaierai de le voir dans le mois, promis.

          • Sans vouloir casser l’enthousiasme (mais un peu quand même), ce n’est vraiment pas bon, Yakuza. Ça flirte avec le ridicule à plus d’une reprise même, à vouloir empiler les codes du ninkyo n’importe comment. Et puis Pollack ne sait pas filmer l’action (l’assaut final, c’est un peu la honte). Reste les très bonnes perfs du casting, Mitchum et Takakura en tête.

            • « Reste les très bonnes perfs du casting, Mitchum et Takakura en tête. »
              Je crois que c’est avant tout pour cela que j’ai envie de voir le film. Mais aussi pour les 70’s et une de ces ambiances comme on trouve chez Pollack. Après Jeremiah Johnson et avant les 3 Jours du Condor, je ne veux pas croire que ce film soit un ratage. Pour le ridicule avec les codes du ninkyo, je pars sur un a priori indulgent, toutes ces scènes de loyauté ou de chevalerie étant à la base des moments pouvant facilement prêter le flanc au ridicule.

          • Mulholland Drive j’ai du bien le voir cinq fois sur grand écran dans les semaines et mois qui ont suivi sa sortie. Un truc qui a bouleversé ma vie quoi. Inland Empire, c’est vraiment pour les Lynchiens pur jus, c’est du hardcore, c’est Lost Highway au cube. De toute façon les moins fervents ne passeront même pas les lapins (je me comprends). Mais si on accepte de se laisser embarquer… pffffiou… Et c’est aussi une démo de luxe pour Laura Dern, qui y est fantastique (la scène où elle raconte son histoire avec l’accent redneck)…

            • J’ai un souvenir assez flou d’Inland. Mais peut-être le moment que je retiens est cette scène dans la rue où Laura Dern, blessée, discute avec des marginaux. Le tout sur une musique genre Penderecki si je me souviens bien. Terrifiant et hypnothique.

      • Muholland Drive : mon film préféré de tous les temps. Avec Hana-Bi. Voilà. Point barre. Lynch + Kitano = maison.

  13. Ce qui me navrerait ! 🙁

  14. Euh , question probablement idiote de ma part , mais , qu’appelles-tu jitterburg au juste ? Pour moi , il y a une notion de swing et de danse ; est-ce en rapport avec la vidéo ?

    • Jitterburg est le nom de cette danse (et aussi le nom du morceau qui accompagne l’intro). Après, expliquer ce qui fait la spécificité de cette danse par rapport au swing, là je déclare forfait.

  15. Disons qu’il y a plusieurs histoires dans Yakuza mais dire que ce n’est pas bon , peut-être , pourquoi pas ? Mais , qui a su faire mieux , en tant que réalisateur occidental dans les années 70 ? Même , un as comme Ridley Scott se prend les pieds avec son pourtant très bon Black Rain , quinze ans plus tard ! Et que dire de Philip Kaufman et de son Soleil Levant ( Rising Sun ) en 1993 avec un magnifique Sean et un Wesley Snipes convainquant ? A mon sens , seul Pollack réussit l’alchimie du choc des cultures de façon incomparable ! Et la musique de Yakuza signée Dave Grusin ? une merveille ! 😀
    Bon , je n’ai pas tout vu non plus alors il se peut que comparativement avec certaines œuvres , ce soit prodigieusement nul , mais j’ai un doute !

    Tiens , j’ai vu un très joli film ces derniers jours ; Age of Consent de Michael Powell en 1969 avec notre ami James Mason et une très jeune et évanescente Helen Mirren ! Ca n’a rien à voir , je sais ; please , ne me tombez pas dessus tous à la fois ! 🙁

    • J’avais oublié l’existence de Black Rain. Là aussi pas vu et pourtant le casting japonais est quand même sacrément alléchant (Ken Takakura, Tomisaburo Wakayama, Yuya Unchida). J’essaierai de le voir à l’occasion même si un film avec Michael Douglas me fait toujours un peu peur.

      Pas vu Age of Consent nn plus mais un film avec James Mason a par contre d’emblée toute ma bénédiction.

      • « Black Rain », c’est top 3 polars US des années 1980. Yusaku Matsuda et Andy Garcia sont également excellents, la B.O. aussi… Et les quelques plans tournés à Dotonbori rappellent forcément « Blade Runner ». Du rattrapage en perspective !

        A voir en blu-ray UK, le DVD français étant miteux.

        • « Du rattrapage en perspective ! »
          Ouaip, et pourtant j’aime bien Scott et Garcia.

        • Absolument ! Surtout pas en dvd ! Il est un peu comme Présidio , Base Militaire San Francisco , il passe mal sur grand écran et en qualité , ce n’est pas bon du tout !
          Que penses-tu du Blu Ray Black Rain ?

  16. C’est très bien « Yakuza ». Oui, c’est une vulgarisation des ninkyos, mais pour l’époque, c’est assez couillu de sortir ça aux Etats-Unis (avec des moyens solides). Bref, ça n’invente rien, Mitchum est mou comme d’hab, mais visuellement ça claque (certains plans rappellent Suzuki) et Takakura a toujours la classe.

    • « certains plans rappellent Suzuki »
      Je possède une version d’excellente qualité et effectivement, en la zyeutant ici et là, c’est ce que je me suis dit.

      « Takakura a toujours la classe. »
      Et des abdos en béton, bien baraqué l’animal !

    • « Mitchum est mou comme d’hab »

      C’est le privilège des grands. Pas besoin d’en faire des caisses, il est Mitchum, ça suffit pour emplir la scène de sa présence.

  17. Robert Mitchum fait partie de ces acteurs rares qui n’ont pas besoin de faire grand chose pour exister ! Ce qui répond à merveille au jeu tout en souplesse de Takakura Ken et symbolise le rapprochement pourtant impossible des deux personnages .
    As-tu une bonne copie de Yakuza ? Tu parles de Suzuki mais je m’y perds un peu !

    • Pour la copie, Mlle Ai, directrice de la vidéothèque de Bulles de Japon, a mis ce matin cette version sur mon burlingue :
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      Pas non plus un blu-ray mais une belle copie à partir d’une diffusion HD à la TV. Ça va être confortable.

      Pour Suzuki, c’est un des vieux maîtres (pas encore mort, 90 ans !) du cinéma de genre japonais. Pour faire simple, c’était un fou furieux qui truffait ses films d’audaces visuelles qui avaient souvent pour vertu de mettre fous de rage ses producteurs. Anecdote amusante : lassés de ses expérimentation avec la couleur, il lui imposèrent de faire un film en N&B. Ça a donné la Marque du Tueur, film totalement fou et anti-conformiste :

      J’ai évidemment une affection particulière pour ce film puisque l’acteur du film, Joe Shishido, constitue mon avatar.
      La Barrière de Chair est au aussi un grand souvenir :

      Je m’arrête là parce que sinon je vais citer toute sa filmo. HK avait édité il y a quelques années 3 beaux coffrets sur son oeuvre. Le premier comprenant les deux cités ainsi que la Jeunesse de la Bête est à mes yeux le plus important. Criterion a aussi réédité pas mal de ses titres en Blu-Ray récemment…

      • Merci pour tes renseignements !

        Oh tu sais , il y a quelques blu ray bien moyens ou carrément pourris !
        Kingdom of Heaven de Ridley Scott version director’s cut bien meilleur en version dvd , The Rock de Michael Bay idem ( Armageddon en BRDisc excellent en revanche ) , Die Hard pareil , Les Oies Sauvages ( film de mercenaires estampillé Seventies génial ) , Le Nom de la Rose , même le dernier The Amazing Spider-Man est loin du compte en Blu Ray ! Et simplement pour dire un mot sur des films à grand spectacle !
        Parmi les derniers Blu visionnés qui réservent une excellente surprise : L’Homme de Rio et son comparse Les Tribulations , Destination Zébra Station Polaire ( John Sturges ) , Top Gun version normale et 3D ( 2ème film du jeune frangin de Ridley bien meilleur finalement que ce qui communément claironné ça et là et partout ! Si Si Sincèrement ! ) , Lawrence d’Arabie ( coffret ) , tous les James Bond ( coffret ) , la série Amicalement Vôtre , le Cerveau , Alien , Blade Runner ( coffret ) , Armageddon , USS Alabama , Das Boot , Tora Tora Tora , La Belle au Bois Dormant ( Disney ) , Les Chevaliers du Ciel ( film français façon Top Gun globalement nul mais images à tomber par terre ! ) .
        Oui , je sais , nous sommes loin de la thématique de Bulles de Japon mais , ne connaissant pas tes goûts , je te donne un aperçu des miens qui valent ce qu’ils valent !

        Ta copie de Yakuza a l’air superbe ! J’espère que nous pourrons bientôt en parler ! 😀

        • Tarantino a déjà tout dit sur ce grand film qu’est Top Gun :

          J’ai franchi le cap du blu ray il y a un an et cela m’apporte régulièrement de bonnes claques dans les mirettes. Hara-Kiri de Kobayashi est une tuerie, tout comme 2001. Par contre, on peut effectivement avoir des choses assez honteuses. Le Samouraï de Melville fait par exemple partie des titres crucifiés.

          • Oui ? Et bien bon anniversaire , moi itou ! 😉

            Concernant la lecture d’un Top Gun qui serait un plaidoyer sur l’homosexualité comme sieur Quentin semble croire ou jouer pour son rôle , euh , bon , je ne veux pas être méchant , je ne suis pas moi-même de ce bord-là donc il se peut que certaines « subtilités » m’échappent totalement !

            Ce que moi , homoimbécilus moyen , je vois , ce sont des jeunes gens qui vivent une passion faite de sensations souvent hyper-fortes à tous niveaux , au service d’un engagement militaire impliquant de facto de très puissantes valeurs notamment au drapeau de leur pays !
            Mais autour de ce postulat , je vois la fougue de la jeunesse , le dépassement de soi et surtout LE SPORT ! Pas l’homosexualité ou l’ambigüité sexuelle , le sport et tout son cortège de scènes viriles avec corps athlétiques exposés au soleil , serviettes autour des hanches dans les douches collectives , regards de défi et autres provocations et toisements et , bien sûr , confrontations mentales et physiques de haute volée ! Après , le trait est peut-être un peu appuyé , je te l’accorde , mais en résumant succinctement , c’est ça !
            Quant à la scène de l’ascenseur , c’est simple , elle fut tourné plusieurs semaines après la fin du tournage pendant que Tom Cruise tournait La Couleur de l’Argent de Martin Scorcese avec Paul Newman . Kelly Mcgillis avait perdu plus de dix kilos et n’avait pas du tout la même coupe de cheveux à l’instar de son partenaire qui les avait plus longs d’où casquette et blouson de cuir pour l’une et serviette autour du cou pour l’autre .

            Je sais bien qu ‘il est dans le vent de procéder à des relectures de tout un tas de personnages de fiction genre Tintin et Tchang , James West et Artémus Gordon ou la moustache magnifique de Magnum et d’en déduire que l’homosexualitus est sous-jacent , mais , ce sont des courants de pensée propres aux années 90 ! Et je suis désolé , ce n’est pas parce que de beaux corps huilés de mâles dans la plénitude de leurs moyens font fantasmer la gent masculine portée sur le sexe fort que je dois me ranger à cette idée et accepter un tel détournement des intentions de départ comme s’il s’agissait d’une vérité révélée et l’Alpha & l’Oméga de toute chose à ce sujet !
            Il faut bien quand-même se rendre compte que certains s’astiquent le tisonnier à la vue des stars bodybuildées anabolisées du Wrestling ou du Free Fight ; bon , il faut de tout pour faire un monde et il y a des amateurs pour ce genre de mœurs mais faut quand-même aimer le spectacle !
            Je ne critique pas , je constate et ce procédé facile d’appropriation d’une œuvre a postériori a le don de m’exaspérer un brin .

            • C..Co… comment ?! Cette scène et cette chanson (Playing with the boys) :

              … seraient donc garanties 100% no gay meanings inside ? Bon, je vais aller dire cela à un ami qui culpabilisait parce qu’il avait à chaque fois une érection quand il voyait cette scène 🙂

      • Je cherche encore le côté pop de Suzuki dans le très plan-plan/classique film de Pollack (à part peut-être les couleurs flashy de l’établissement de bains). Il y a de très belles cartes postales du Japon mais mélanger polar hard boiled et ninkyo était une fausse bonne idée. Cela va jusqu’au contresens du final où /!\ spoiler /!\ Bob dézingue du yakuza au calibre .12, faisant passer les gangsters pour ceux qui respectent un code d’honneur. Et le filmage tout en plans serrés et le montage assez cut de ce final ne mettent pas du tout en valeur les talents de bretteur de Takakura.
        Suzuki est vraiment un réalisateur à découvrir. On a la chance d’avoir eu pas mal de ses films édités chez nous par HK vidéo.
        (J’ai un gros faible pour Le Vagabond de Tokyo et son thème entêtant.)

        • Ben , si Mitchum s’énerve , c’est qu’il a ses raisons et , très sincèrement , gangsters ou hommes d’honneur ou tout mélangé , ils se mettent à plusieurs pour taillader du Ken qui lui est tout seul ! Par conséquent , Robert rétablit un tant soit peu l’équilibre des forces ! Un peu comme Bronson vis-à-vis de Toshiro Mifuné dans le moyen Soleil Rouge ( qui est passé près d’être un grand film ! ) .

        • Bon, j’argumente dans le vide puisque je ne l’ai pas encore vu mais si je me souviens bien des combats dans Jeremiah Johnson, il y avait déjà ces plans serrés qui soulignaient moins les qualités des guerriers que la férocité des combats. Décidément il faut que je me magne de me mater ça.

          Pour les Suzuki chez HK, attention ! à part le deuxième coffret, j’ai l’impression que les deux autres ne sont plus en stock si j’en crois leur prix prohibitif sur Amazon. Suzuki vient grossir le nombre des titres autrefois édités en France et maintenant condamné à être visibles uniquement dans des collections anglo-saxonnes.

        • Le côté pop à la Suzuki apparaît dans les décors :

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          • Ce côté flashy n’est pas propre à Suzuki, c’est caractéristique de la plupart des Nikkatsu Action en couleurs (les Tales of a Gunman, Man Who Causes a Storm, Velvet Hustler, Black Tights Killer, A Warm Misty Night…). Le côté pop de Suzuki, c’est d’avoir génialement poussé ça jusqu’à l’abstraction dans Le Vagabond de Tokyo (alors que Yakuza est très sage formellement).

            • Bon, je viens de le voir. Sans aller jusqu’à l’abstraction du Vagabond de Tokyo, on a une scène qui frappe d’emblée par son caractère irréel. C’est la scène du premier screenshot de Mark. Je rappelle que l’on voit deux mecs en train de se parler très sérieusement dans la fameuse pose du yakuza (jambes fléchies, bras tendu, paume ouverte) tandis qu’un vieux bien sérieux les écoute derrière son bureau. Le hiératisme de la situation contraste alors violemment avec les murs violets et le sol rouge et sans aller jusqu’à dire qu’on est en plein Suzuki, on se trouve du moins dans une scène stylisée, un brin onirique, qui peut y faire penser.
              Difficile de savoir si Pollack connaissait Suzuki mais on peut imaginer que c’était sûrement le cas des frères Schrader.Je les imagines volontiers en train de mettre au parfum Pollack sur le genre du yakuza eiga et lui montrer nombre de pelloches, parmi lesquelles quelques films de Suzuki. Simple supposition mais c’est vrai que lorsqu’on a abreuvé sa mémoire de plein de films de ce type, difficile de ne pas y penser je trouve, notamment un film comme Kanto Wanderer :
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              Tu as raison sinon pour l’esthétique pop qui n’était pas le privilège de Suzuki. Après, il m’intéresserait de savoir quels ont été les premiers films à utiliser ce genre de décors et d’éclairages flashy.

  18. Cher Olrik , est-ce que La Légende des Chevaliers aux 108 Etoiles te dit quelque chose ? Frontera Azul en espagnol .

    • Euh… le titre d’un épisode de Saint Seiya ?

      • Pas tout-à-fait ! Il s’agit d’un feuilleton sino-japonais diffusé sur la télévision française en 1977 ; comme plus tard le fut Shogun ( de Jerry London adapté du roman de James Clavell ) diffusé chez nous en 1983 !

        Voici ce que l’on peut trouver sur le blog d’Archie :

        « La légende des chevaliers aux 108 étoiles est la toute première série japonaise vue en France. Dix épisodes diffusés sur TF1 en 1977 et 1982.

        Programmée initialement le samedi soir vers 21h30, entre le show de variété et Téléfoot, elle fit grande impression. Les arts martiaux, les éléments surnaturels, les costumes de la chine médiévale, les noms exotiques, le jeu des acteurs, la violence toute asiatique,…: qui l’a vu à l’époque s’en souvient forcément.

        TF1 avait acheté d’avance deux diffusions sur une période limitée (10 ans ?), comme c’était le cas à l’époque pour toutes les séries. Cela permettait de financer les VF. La seconde fut programmée entre janvier et mars 1982, le mardi en début d’après midi, dans l’émission présentée par Evelyne Pagès (puis Soizic Corne) : « Féminin présent ».

        chev108

        Des sites très fournis existent déjà sur les aventures des chevaliers, même en français. Je vous invite notamment à visiter les adresses ci-dessous pour une info plus complète :
        > Blog « La FAUD »
        > Wikipedia »

        Pour ma part , je m’en souviens bien mieux que San Ku Kaï , en tous cas ça m’a drôlement plu ! 😀

        • Absolument aucun souvenir ! Pas sûr du tout d’en avoir vu des épisodes en 1982. 21H30, c’était à l’époque l’heure de se coucher. J’essaierai de dégoter cela à l’occasion. Avec prudence quand même, la plongée dans un drama des 70’s peut être à double tranchant.

  19. Je trouve qu’il y a sur Wikipédia , pour une fois , une excellente définition de ce qu’est le film Yakuza :

    « Yakuza dépeint le désarroi des valeurs japonaises traditionnelles durant la période de transition allant de l’occupation américaine au succès économique du début des années 1970. L’histoire s’articule autour des concepts de l’endettement et l’engagement, de la fidélité à la famille et des amis, et du sacrifice. Les valeurs orientales et occidentales y sont contrastées, une opposition apparaît entre les valeurs traditionnelles japonaises, opposées au Japon occidentalisé et moderne.

    Ce film est devenu culte, et a influencé des films contemporains tels que Black Rain (1989), Aniki, mon frère (2001), Kill Bill (2004), Piège au soleil levant (2005) et Blade Runner (1982). »

  20. Mitchum qui dézingue du yak à la carabine à travers les shoji, ca vaut le détour en effet.
    Dans le genre confrontation Est/Ouest, Duel dans la pacifique, Mifune / Lee Marvin, dirigés par John Boorman, je m’en lasse pas non plus.

  21. @Olrik (promis, j’arrête de faire mon casse-bonbons après : /) :

    Aussi loin dans l’abstraction/transformation du cadre en une scène de kabuki comme dans Kanto Wanderer, le duo Seijun Suzuki – Shigeyoshi Mine est clairement précurseur. Mais dans l’utilisation de grosses touches de couleurs (décors, lumières ou vêtements) pour créer des atmosphères ‘autres’ ou signifier l’état d’esprit des personnages (tirant souvent partie du fait que beaucoup de ces films aient des scènes/se passent dans des clubs), ça a dû commencer à la Nikkatsu avec les films qu’Inoue Umetsugu a tournés avec Yujiro Ishihara en 57, dont Man Who causes a Storm (et ses supers duels de batteurs) et Sur les Chemins de la Gloire (et sa looooooongue scène de danse).

    Crimson Pistol
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    Yakuza est une co-prod avec la Toei (Mitchum est apparemment devenu assez copain avec Koji Shundo et cela explique en partie que Takakura ait un rôle aussi important que celui de Bob), le directeur photo et le directeur artistique étaient du cru. Donc je pense que les couleurs du bureau sont plus une affaire de symbolisme (rouge : pouvoir/force, violet : richesse) qu’une volonté de surréalisme (l’un n’empêchant surement pas l’autre tu me diras), comme les murs violets de Crimson Pistol servant d’intérieur à la maison du riche et méchant chef de gang.

    Les frangins Schrader, surtout Léonard, étaient de grand fans des films de gangsters nippons des années 60. Leur script original de Yakuza devait être beaucoup moins didactique que ce qu’a filmé Pollack (la faute à Robert Towne ?). La compréhension et l’assimilation des thèmes et codes des films de yakuza chevalesque par Léonard (devoir opposé au sentiment, peur de la perte de certaines valeurs purement japonaises face à l’occidentalisation galopante d’après guerre souvent représentée par le gang des vilains-pas-beaux habillés en costumes trois pièces….) ont dû être mises à mal par la réécriture pour le public américain (les tunnels de dialogues explicatifs). C’est lourd et ça a le cul entre deux chaises, du coup ça se casse la gueule.

    (Et Paul Schrader a raison, Tai Kato est un génie.)

    • Pas du tout casse-bonbon, au contraire, puisque je me demandais si tous ces décors flashy qui pullulaient dans les 70’s avaient pour influence directe Suzuki ou s’il y avait d’autres prédécesseurs. Content d’avoir l’info. Je possède un certain nombre de films des auteurs que tu cites mais c’est vrai que je n’ai jamais vraiment eu le temps de les visionner. Sinon tu dois connaitre ce petit essai :
      http://www.amazon.co.uk/No-Borders-Limits-Nikkatsu-Classics/dp/1903254434/ref=pd_sim_b_19?ie=UTF8&refRID=1QYE4SWG1D6RNMWFSDD2

      Je prends note de toutes tes infos, je vais laisser mûrir pour un prochain article.

      Par contre je te coinche pour ton « Bob dézingue du yakuza au calibre .12, faisant passer les gangsters pour ceux qui respectent un code d’honneur ». Le seul yak’ qui a un code d’honneur dans le film, c’est bien sûr le perso de Takakura (et son frère, en oyabun pacifique). Le générique avec le texte de présentation qui défile le fait d’ailleurs bien sentir avec un passage du style « jusqu’à maintenant, les yakuzas ont toujours eu un code chevaleresque » (je cite de mémoire). Du coup, les grosses pralines du père Bob, ben, ils les méritent un peu.

      Tiens, dernière question (et si tu y réponds, je t’offre la culotte dédicacée de Dan Mitsu) : sais-tu si Takakura pratiquait les arts martiaux et si oui, à quel niveau ? Pas que ça m’obsède mais la scène de kendo où on le voit faire ippon me mae, le premier kata que l’on fait au iaido, m’a intrigué. Etait-il juste coaché par un conseiller technique ou avait-il une expérience en la matière ? Son salut au sabre avant d’exécuter le kata m’a plutôt impressionné.

      Olrik, iaidoka, 3ème année.

      • Cher Olrik , des soucis d’ordinateur m’ont éloigné un temps de Bulles de Japon !

        Concernant Ken Takakura , celui-ci est réputé pour bien manier sabres et épées et a de bonnes connaissances en d’autres arts martiaux dans lesquels il est habile . Il a aujourd’hui 83 ans et a encore tourné dans Dearest en 2012 ! Son premier film Choppu Senseï daterait de 1956 , il en a tourné pas loin de 160 et est surnommé le Clint Eastwood japonais .

        Ca y est , tu as enfin vu Yakuza ! Je l’ai revu moi-même hier soir dans une très bonne version DVD et en VOST mais sur une durée totale d’1 heure 48 min , ce qui est la durée du film en version USA qui est de 112 min ; la version UK n’ excédant pas 107 min et la japonaise atteignant les 123 min .
        La différence de durée de mon exemplaire DVD s’explique par le fait que les films n’ont pas la même si la source provient d’un DVD à 25 images par seconde ( comme les diffusions télévisées ) ou d’un Blu Ray qui lui est à 24 images par seconde identique au défilement cinéma ; c’est pourquoi lorsqu’il sera proposé en BRD , sa durée changera et sera de 112 min . C’est un peu technique mais ça permet de faire la différence et de s’y retrouver !

        Donc , question : laquelle de ces versions as-tu vu ?

        Est-ce que , toutes considérations d’époque , de lieux et de mentalités confondues , ce film t’a plu ?
        Personnellement , j’aime beaucoup son rythme et son ambiance ( couleurs , photographie , musique , montage , angles de prise de vues ) et , bien entendu , sa distribution pas si évidente que ça au final sur un tel récit franchement casse-gueule ! Je tire mon chapeau à Sidney Pollack d’avoir si bien réussi à le rendre si prenant ! 😀

        • « Concernant Ken Takakura , celui-ci est réputé pour bien manier sabres et épées et a de bonnes connaissances en d’autres arts martiaux dans lesquels il est habile .  »
          C’est ce que je me suis dit mais j’aimerais bien trouver un lien fiable sur la question.

          « Donc , question : laquelle de ces versions as-tu vu ? »
          Celle de 112 minutes.

          « Est-ce que , toutes considérations d’époque , de lieux et de mentalités confondues , ce film t’a plu ? »
          Dans l’ensemble, oui. Mais j’y reviendrai plus dans les détails prochainement.

      • Le bouquin de Mark Schilling est une véritable mine d’or (il contient notamment une excellente interview de Shishido).

        J’ai vraiment tiqué sur le fait que Mitchum débarque avec un tromblon face à des mecs qui ne se battent qu’au katana et qui font quand même face à l’adversité. J’ai trouvé que ça faisait contresens avec tout ce qu’essaie d’expliquer le film auparavant.

        D’après ce que j’ai pu déchiffrer à droite, à gauche, Takakura ne pratiquait pas le kendo. Il a fait un peu de boxe (et de sumo apparemment) à l’université mais rien de plus. Il faudrait donc créditer les coaches et chorégraphes du studio pour ses prouesses (comme Tani Meiken ou Ueno Ryuzo).
        (La réponse n’étant pas top-top, un cheval dédicacé par Hisayasu serait sympa.)

        Puisqu’on cause de Takakura et que tu aimes la photo, ce bouquin est super (et aussi super cher mais trouvable à un prix abordable dans un Book Off) :
        http://www.amazon.co.jp/gp/product/4336051216/
        C’est un recueil de photos sous la direction de Tadanori Yokoo (clichés de tournage, de vie autour du plateau mais aussi de rues nippones pleines d’affiches, clichés signés Daido Moriyama). Il devait sortir début des années 70 mais n’a vu le jour qu’en 2009
        (Si tu en veux des extraits, tu sais où me trouver ^^)

        • J’essaierai de me procurer le bouquin à l’occasion. Le lire in extenso en anglais peut me gaver mais picorer ici et là en fonction de mes découvertes, ça peut m’intéresser.

          « J’ai trouvé que ça faisait contresens avec tout ce qu’essaie d’expliquer le film auparavant. »
          C’est curieux car j’ai vraiment l’impression qu’il ne pouvait en être autrement. En fait, dès qu’ils ont touché à la famille (la fille kidnappée du début puis, surtout, la fille de Takahata assassinée), leur sort est scellé, ils doivent disparaître, qu’importe les moyens, même un katana serait trop beau pour eux. Cela dit, comme tu es plus calé que moi en matière de vieux yakuza eiga, tu pourrais peut-être me dire si l’intrusion de l’arme feu dans une baston au katana n’est pas le motif classique de la trahison dans ce genre d’histoire. Je viens de voir hier Why don’t you play in hell ? de Sono et on y trouve la même chose.

          D’après IMDB, j’ai lu que Redford aurait pu avoir le rôle de Mitchum au début. Je ne saurais pas si cela aurait changé grand chose à ce qui te gène, mais les scènes d’actions auraient été un peu plus crédibles. C’est peut-être ce qui me gène un peu chez Mitchum, avec le recul, le côté un peu pataud.

          Merci pour la précision concernant Takakura. Il y avait des mouvements qui me gênaient dans son kata, mais comme d’autres détails étaient plutôt de bonne tenue, j’avoue que je ne savais pas trop quoi en penser. Une chose est sûre : qu’il fasse ce mouvement après l’entraînement de kendo de ses élèves est ahurissant. Pollack a dû se dire que lui faire faire ce mouvement pour clore la scène devait être de la bonne. Ah ! Je t’envoie ton cheval par Chronopost.

          Oui, on reconnait dès la couverture la patte Yokoo. Ça tombe bien, comme je vais retourner cette année au Japon, je compte bien consacrer une partie de budget pour revenir avec quelques beaux photobooks. Je note la référence et verrai effectivement cela dans les book-off. Pour les extraits, si tu en as des tout chauds, sur Tumblr, Funky ou gmail, tu peux les balancer.

          • J’aimerais aussi un éclaircissement sur la symbolique de l’usage d’une arme à feu dans la conclusion d’un ninkyo. Si mes souvenirs sont bons, Junko Funji utilise une telle arme vers la fin d’un « Lady Yakuza » (le second ?) tout comme Meiko Kaji dans « Wandering Ginza Butterfly 2 – She-cat Gambler ». Pourtant, toutes deux incarnent les « bons » yakuzas affrontant ceux corrompus par l’Occident.

          • Robert Mitchum est né en 1917 et Robert Redford a vu le jour en 1936 ; ça n’aurait vraiment pas pu coller avec les ressorts chronologiques de l’histoire . Et puis Mitchum n’est pas pataud , plutôt sobre et nonchalant voire économe de ses moyens ; n’oublie pas qu’il a 57 ans ! Et puis , il fait de beaux efforts de diction japonaise ! Bah , un Robert peut en remplacer un autre ! 😉

            • « Robert Mitchum est né en 1917 et Robert Redford a vu le jour en 1936  »

              Et Takakura est né en 1931 donc pas si incohérent. Et vieillir un acteur de quelques années n’a jamais été un problème.

              « n’oublie pas qu’il a 57 ans  »

              J’ajouterais même : « 57 ans bien imbibés ». Du coup on fronce un peu les sourcils quand on le voit planter avec facilité un yakuza qui l’agresse au sento. Pour la langue, je reconnais que c’était plaisant de l’entendre parler un peu japonais.

  22. Cher Olrik , concernant Top Gun , tu as bien compris le truc ! 😀
    C’est de la déformation caractéristique de la relecture facile qui a été entreprise dès les années 80 ( et même sans doute avant ) de tout un tas de films , de personnages , de BD , de séries ayant marqué les jeunes adultes que nous devenions ! Je trouve ce procédé très discutable et au final assez détestable !
    Détourner les choses de leur sens en les extrayant de leur contexte originel pour les intégrer dans celui du présent peut être tout-à-fait louable mais lorsque celui-ci est malsain , alors c’est une attitude nettement plus contestable !
    Dans une moindre mesure , c’est ce qui se passe dans un film comme Kingdom Of Heaven , où le contenu historique et les personnages voient leur attitude originelle et leur sens des valeurs transposés au monde du XXI ème siècle ; ce qui ne cadre absolument pas avec la façon de gérer les situations et les évènements , à l’époque des Croisades , qu’auraient adopté les différents protagonistes de cette histoire . Mais , dans le cas du film de Ridley Scott , ça peut passer parce que le film se transforme alors en épopée d’aventures divertissantes .
    On peut jouer à ça avec tout mais les conséquences sur la perception du public ne seront pas si indulgentes et inoffensives suivant l’angle d’attaque qui sera choisi !
    La vision des critiques omniscients made in années 90/2000 de ce pauvre Top Gun en est l’illustration caricaturale ! Au secours , le remake si ces gens-là s’y attellent ! 🙁

    • D’un autre côté, les relectures peuvent fournir des grilles interprétatives pas toujours à jeter aux orties.
      Et puis bon, OK, la relecture gay de Top Gun est caricaturale. Mais le films ne l’est pas moins, notamment avec cette scène de volleyball. On a parfois l’impression que Scott a pris un malin plaisir à se savonner la planche.

      • Cher ami , Tony Scott n’y est pour rien ; n’oublie pas que c’est le tandem Don Simpson-Jerry Bruckheimer qui est à la manoeuvre côté production et celui-ci désirait plaire à un vaste public , au panel le plus large ! Il en fallait donc autant pour les hommes que pour les femmes ! Les premiers devaient pouvoir s’identifier et s’imaginer dans la peau de ces beaux gars intrépides faisant un métier passionnant et hyper-dangereux et les secondes être charmées et séduites par tout ce beau linge masculin de figures d’Apollon ! Les comédiens en font des tonnes niveau postures viriles et mise en valeur de leur musculature dans ce but et c’est pourquoi un faux terrain de Volley-ball a été aménagé et la scène rajoutée ; là-dessus Kenny Loggins a pu placer une de ses chansons en plus de Danger Zone signée de Georgio Moroder et d’un de ses collaborateurs . Il parait que sur les plans éloignés , ce sont des doublures ressemblant aux acteurs qui exécutent les points les plus spectaculaires .
        Comme le dit Tony Scott , cette scène est devenue tristement célèbre et surtout à San Francisco ! Il faut savoir que Scott s’est fait virer trois fois du film parce qu’il voulait mettre en scène certaines idées bien à lui ! Ce n’était que son deuxième après Les Prédateurs ( David Bowie , Catherine Deneuve , Susan Sarandon ) et il s’est retrouvé sur ce projet parce qu’il avait mis en scène ce thriller érotique fantastique de manière hyper stylisée , ce qui convenait pour Top Gun .
        Il n’empêche que Top Gun est à revoir sans à priori et avec des yeux de gamin pour en percevoir toute la quintessence et non pas avec le regard dévié par tout ce déferlement de critiques et de remarques d’un goût douteux devenues passage obligé de nos jours ; curieux état d’esprit en fait .
        Par exemple , si j’avais visionné The Yakuza avec la même attente qu’Opération Dragon , jamais je n’aurais été fichu de l’apprécier à sa juste valeur ! Cela va de soi .

        • En fait , il faut voir Top Gun comme si les pilotes étaient des rock-stars et là tu capteras mieux l’esprit du film . Mais , bien sûr , il n’y a pas que ça !

          Je sais bien que tout ceci prête à confusion , mais ce n’est pas mon film de chevet numéro un ; simplement , qui aujourd’hui peut prétendre savoir en faire un comme celui-là avec les moyens infographiques gigantesques dont les super-productions disposent de nos jours ? Il n’y a pas une seule image de synthèse dans ce film , il y a des maquettes et des tas d’astuces mais tout est vrai dans les prises de vues les plus spectaculaires . Le vrai Viper apparaît même dans la scène du bar en ami de Kelly Mcgillis .
          Tu me diras , il y a Les Chevaliers du Ciel de Gérard Pirès ; oui mais technique irréprochable , musique et montage sympas et images extraordinaires ne sauvent pas d’ un casting nul aux dialogues parfois ridicules et d’un scénario mal fichu , le film du naufrage artistique ! Pire encore pour le film sud-coréen Wingfighters !

          • S’il te plaît, passe pour Top Gun, mais ne cite pas Gérard Pirès sur mon beau site, il y a des choses qui ne se font pas, c’est mal.

            Gaffe pour le film sud-coréen. Sujet sensible, j’ai des lecteurs adeptes de ce cinéma qui pourrait te tomber dessus.

        • « n’oublie pas que c’est le tandem Don Simpson-Jerry Bruckheimer qui est à la manoeuvre côté production »

          Eh bien si, je vais t’étonner mais je l’avoue, j’avais complètement occulté le tandem Don Simpson-Jerry Bruckheimer.
          Allez Michel, avoue, avoue que tu as un site qui s’appelles « Bulles de kérosène » dans lequel tu décortiques tout ce qui possède un Tigre Volant, falcon, zéro, mig-29 et autre spitfire.
          A ce titre, le dernier Miyazaki, le Vent se lève, devrait t’intéresser.

          • Ah , je ne dirais pas non ! 😉 Il est vrai que l’aviation est un sujet qui me passionne et depuis longtemps !
            Le dernier Miyazaki devrait effectivement beaucoup me plaire !

            Je ne voulais pas te faire mal ; il y a longtemps que j’ai mal pour le cinéma français même plus capable de produire un beau film d’aventures ou une comédie qui ne soit pas poussive et qui emprunte mille fois le même chemin balisé ! Il n’y a même plus de bon goût !

            Je persiste et je signe , Wingfighters est nul et j’ai même rapporté le Blu-Ray que j’avais acheté ( bon , il avait un défaut d’encodage à un ou deux endroits ! Mais quand-même ! ) au magasin ! Il n’y a à sauver que quelques plans réussis de F-15 et de Mig 29 ( si je me souviens bien ) ! Par contre , j’ai acheté un DVD d’occasion de Tube qui , lui , élève considérablement le niveau ! 😀

            • Un film d’aventures français réussi et qui soit récent, j’avoue que je ne vois pas. Pour ce qui est des comédies, j’ai tendance à les fuir. Cela dit, j’ai souvenir d’un Alceste à Bicyclette très plaisant.

  23. Au fait , félicitations , cher ami pour votre niveau en Iaïdo ! 😉

  24. « se savonner la planche »… c’est le cas de le dire…

  25. Reconnais , cher Olrik qu’on a fait fort ! De 5 ou 6 commentaires il y a quelques jours , on se rapproche de la centaine maintenant !
    Et qui aurait dit que nous parlerions d’un film comme Top Gun ou de Yakuza en partant d’On ne Vit que Deux Fois ! Quel grand-écart ! 😎

    • « on se rapproche de la centaine maintenant ! »

      Non, en fait on a dépassé les 150 commentaires tous articles confondus en une semaine. Les enflammades de commentaires arrivent. Toujours sympa, cela permet de compléter les articles qui ne cherchent pas toujours à être exhaustifs dans les infos techniques, les conditions de réalisation, de production de tel ou tel film… C’est une chose que je pourrais faire mais comme j’ai toujours 36 sujets en tête et que je ne veux pas passer trop de temps sur un article, je taille souvent dans le gras concernant ces infos.

      • Euh , cher Olrik , je n’ai rien compris ! Je lis 83 comments sur cet article et toi tu me dis que nous en serions à plus de 150 ; il y a comme un truc qui m’échappe ! 🙁

        • Erreur dans mon commentaire ! Je voulais écrire « on a dépassé les 150 commentaires tous articles confondus ». Je corrige.

          • Ah bon , je me disais aussi !
            Et ça te semble beaucoup ?
            150 ? C’est le nombre de commentaires depuis quelques jours , pas en totalité ou c’est le nombre total de chez total ?

  26. Je suis pire que beaucoup ; je crois bien que je ne suis plus allé au cinéma voir un film français depuis … Les Trois Frères ! Je n’ai vu aucun des Visiteurs ( sauf à la TV Bof et badabof ! ) , aucun Camping ( un peu à la TV mais je me suis endormi ) , pas les Ch’tis ( vu à la TV dernièrement et nul de chez nul ! Et ça c’est le film français qui a fait le plus d’entrées ? Hé ben ! ) , aucun Taxi ( le premier à la TV et j’ai presque tout oublié ) , pas Intouchables , pas d’OSS 117 ( le premier en DVD et je me demande si je ne vais pas le revendre ! Le second , en location et ça ne vaut pas grand-chose ) , rien de rien ! Aucune comédie française ni d’ailleurs aucun autre film ! C’est un cinéma que je fuis à grandes enjambées ! Il n’a plus rien à voir avec ce que j’ai connu même de plus borderline ! Dernièrement , j’ai vu trois perles du genre : Dobermann , Truands et Agents Secrets ; le premier est naze , le second est à la fois malsain et mal fichu avec des acteurs à la godille et le troisième se défend mais manque de liant !
    Mais , je dois reconnaître qu’il y a un film qui m’a bien fait rire et qui était très sympa : Le Vélo de Ghislain Lambert que je revoie à chaque fois avec plaisir ! Cela te donne une idée du gazier que je suis ! 😉

  27. Ah , au fait , il y en a un que j’ai vu avec Benoît Magimel ( bon acteur mais souvent mal dirigé ) que tu connais peut-être : Inju : la Bête dans l’Ombre , de Barbet Schroeder ! Pas mal mais , à mon idée , un peu poussif ! Tu m’en diras un mot . 😉

  28. Que reproches-tu au film de Schroeder ?

    • Sans non plus avoir passé un moment insupportable, j’ai souvenir d’un film artificiel, notamment au niveau des dialogues du jeu des acteurs qui donnaient plus l’impression de réciter que de jouer. Et puis le côté sombre, vénéneux, implacable d’Edogawa Ranpo (l’histoire est tirée d’une de ses oeuvres) qui ne m’a pas totalement convaincu dans sa retranscription à l’écran.

  29. Ryo Ikebe utilise lui aussi un pistolet dans plusieurs affrontements finaux des Brutal Tales of Chivalry.
    Avant de trouver une quelconque symbolique (qui serait plus celle de la lâcheté, cf la mort du perso de Tsuruta à la fin de ce second Red Peony Gambler -un coup de snipe-), il faut voir comment sont utilisées ces armes par les héros. Sans être rechargées et à bout portant/touchant (à distance d’un coup de sabre), souvent même vidées sur un seul assaillant avant d’être abandonnées pour continuer à l’arme blanche.
    C’est pour ça que le côté tir aux pigeons avec la grosse artillerie de Mitchum m’a semblé incongru.

    Quelques photos du photobook :
    http://img11.hostingpics.net/pics/311685IMG7552.jpg
    http://img11.hostingpics.net/pics/911612IMG7558.jpg
    http://img11.hostingpics.net/pics/243570IMG7561.jpg

    • Après, le katana apparaît souvent dévoyé dans les mains d’un yakuza. Pas quand il s’agit d’un yakuza avec un code comme les personnages de Takakura, mais la plupart du temps, c’est quand même bien laid. On a souvent l’impression que c’est plus pour se donner l’illusion d’un code que le signe d’une réelle allégeance à un code. Les pruneaux de Mitchum ont au moins le mérite de stopper net la mystification. 🙂
      Thanks pour les exemples.

  30. Oui , c’est comme cela que j’ai vu le film ; seul Ken et Harry finalement appliquent véritablement un code d’honneur dans l’affrontement final : Ken en affrontant Tono au sabre puis désirant en rester là et Harry qui , une fois mis au courant de toute la situation par le frère de Ken , Goro , décide de venir en aide à Ken , de qui , cette fois-ci , lui se sent redevable , en utilisant ses propres armes telles le Colt 45 et le fusil de chasse pour rétablir un tant soit peu un équilibre numérique totalement en faveur de Tono et de ses hommes .
    Beau film où les bons sont bien cabossés par la Vie et portent en eux le lourd fardeau des secrets et des illusions perdues et des méchants au final bien loin des stéréotypes et de la caricature habituelle .
    La fin de ce film est noble et , comme une renaissance inattendue , l’espoir et l’apaisement rejaillissent de la vérité que tous acceptent telle une fatalité , un destin ; après tant de questions , de souffrances faites de refoulements , de frustrations et de résignations et tout ce chagrin , le ciel s’éclaircit enfin et une nouvelle vie peut commencer pour chacun d’eux à présent libérés de tous leurs secrets et désormais de nouveaux liens indestructibles les unissent pour toujours .
    Magnifique !

  31. Je viens de le voir, enfin, du coup j’ai repensé à cet article, forcément. Je n’en reviens toujours pas qu’il m’ait toujours échappé avec les multidiffusions de James Bond à la télé. Et en plus c’est un bon en effet.

    Le truc qui m’a fait le plus étrange en fait, c’est ma réaction au plan du Kokugikan. Alors que chez n’importe quel spectateur moyen ça devrait évoquer au moins un certain exotisme, ça a provoqué chez moi la même réaction que celle qu’on a quand on entend les premiers accords d’un morceau qu’on connait par coeur dans un blind-test, le plaisir immédiat de la familiarité. Alors que c’est quand même le vieux Kokugikan dans les années 60 ! Mais le sumo a tellement peu changé dans sa forme (la seule différence notable étant qu’ils ne mettaient pas les quatre poings par terre avant le taichiai) que du coup je me suis retrouvé immédiatement devant une scène hyper familière, un endroit que j’ai plaisir à voir tous les deux mois depuis en gros 14 ans maintenant. Drôle de sensation en fait, qui m’a fait réaliser à quel point j’étais devenu familier de la discipline. D’autant que soit c’est vraiment un combat réel qui a été filmé pendant un basho, soit c’est reconstitué dans le moindre détail. Avec un featuring de Sadanoyama, 50eme Yokozuna, dans les vestiaire, qui se présente à James Bond himself. La classe !

    Bon, me reste plus qu’à aller assister pour de vrai à une ou deux journées en espérant qu’une Akiko viendra se poster juste à côté de moi et me donner son numéro de chambre… Mais ça s’est pas gagné… Enfin bien cool ce James Bond même si il perd un peu de jus dans la dernière partie (comme souvent). La chanson du générique est aussi une des meilleures. Reste les détails fendarts comme les ninjassss et la bijin en minishort qui déambule au milieu de la bataille finale.

    • Sadanoyama, effectivement, je viens de faire une recherche et c’est bien une star du sumo qui accueille Bond ! Belle maîtrise du sujet, vieux !

      « un endroit que j’ai plaisir à voir tous les deux mois depuis en gros 14 ans maintenant. »

      Rassure-moi, quand même pas en vrai ? Tu veux dire devant ta TV hein, hein ?

      Olrik, pas loin de sentir poindre un semblant de jalousie.

      • C’est surtout que ce nom m’étais familier, les retransmissions de la NHK ayant régulièrement des flashbacks sur les anciennes stars, je ne maîtrise pas à ce point.;)

        Ouais, à la télé, enfin via internet (ah, j’ai hâte que le prochain tournoi soit en boite et que les fichiers soient dispo. No spoiler en attendant, j’ai toujours deux bonnes semaines de retard !!!). Le kokugikan, j’y suis rentré quand je suis allé au Japon… il ya dix ans bientôt. Et il n’y avait pas de basho en cours hélas, mais c’était cool de se trouver dans cet endroit mythique. Je rêve bien sûr d’y retourner pour voir Hakuho et les autres en vrai ! Donc aucun semblant de jalousie à avoir.;)

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