Corps boueux et grosses pastèques au onsen !

Dans lequel on découvre le bon usage de la boue et de certains fruits opulents au onsen…

Petit retour en arrière. Le week-end précédant la pêche infernale avait eu lieu un des moments clés de notre séjour, une petite tradition au sein de la famille : la réservation d’une chambre à un onsen afin d’y passer une journée. Comme d’habitude, c’est Madame qui fut missionnée par son père de trouver sur internet un bel établissement du côté de Kagoshima et de faire la réservation. Pendant qu’elle y était, elle pouvait aussi réserver une grosse voiture pour nous transporter tous les six et éviter de s’y rendre à deux véhicules. Compte tenu du fait que l’établissement se trouvait à une heure et demie de route et que le véhicule qui allait être loué pour deux journées douillait un peu, j’avoue que ça ne m’aurait pas dérangé de faire l’aller retour à deux caisses. Mais dans la famille de Madame, c’est comme ça. Quand le beau-dabe décide de casquer pour le confort, il n’y a rien à redire. Il n’y a qu’à fermer les yeux, appuyer sur le bouton « clim » et apprécier.

Nous sommes partis vers midi. Dans quel véhicule ? Celui-ci : 

Une Nissan Serena !

Le genre de véhicule que je ne pouvais jusqu’alors conduire qu’en rêve. Quand j’en aurai fini de rembourser la maison et de foutre tout mon fric dans ma collection de Pléiades, peut-être que ce rêve sera accessible mais pour l’instant, je dois me contenter de mon monospace familial de chez Renault, ce qui est déjà un gain par rapport à ma 205 rouge de mes années d’étudiant. Mais comparé à un Serena, ça n’a rien à voir, le Scenic ayant en comparaison tout de suite des allures de voiture à Gaston. Je ne vais pas transformer l’article en article de banc d’essai façon « Auto-moto magazine », j’évoquerai juste l’incroyable impression de glisser sur le bitume plutôt que de rouler. C’est bien simple : si j’avais mis durant le trajet la B.O. de Space Adventure Cobra, je crois bien que j’aurais immédiatement eu la sensation d’être un pirate de l’espace partant vers une autre planète pour quelque obscure mission. Avec Madame Olrik dans le rôle de Dominique, l’Aventure sexy avec un grand A quoi ! Bref ce genre d’engin, ce n’est certes pas complètement un avion, mais c’est davantage qu’une voiture. C’est quelque chose entre les deux qui pourrait vous faire parcourir 500 bornes sans sourciller, comme s’il ne s’agissait que d’une petite centaine. Tout cela pour dire qu’après une heure de route effectuée, nous fîmes une petite pause déjeuner vers 13H30, et c’est bien jouasse que je pris le volant pour la deuxième partie du voyage.

Le check-in étant à 15H30, nous fîmes une petite halte à Kirishima qui était tout prêt du onsen. Ah ! Kirishima ! Souvenirs, souvenirs, comme disait l’autre. C’était lors de mon deuxième séjour au Japon, en 2005. Mon séjour le plus court (une petite quinzaine de jours), mais pas le plus anodin puisqu’il s’agissait rien moins que de m’y rendre pour assister à une cérémonie de mariage : celui de Madame Olrik et de votre serviteur ! Le lendemain de la cérémonie, nous eûmes droit à une mini lune de miel à un onsen à quelques bornes de Kirishima. C’était en février, et je me souviens des manteaux chauds que nous portions (sensation peu connue puisque je rappelle que je connais surtout le Japon l’été), de l’immense tori arborant l’avenue montant vers le temple principal, du bon restaurant où nous déjeunâmes avant de prendre le taxi de l’établissement qui devait nous accueillir, ou encore du petit bassin situé à côté où les passants pouvaient se décontracter en y faisant un bain de pieds bienfaisant.

Bons souvenirs et il fut plaisant de retrouver cela, même si la chaleur contribua à transformer la montée à pieds jusqu’au temple en petite épreuve. Ce n’était d’ailleurs pas bien grave puisque dans une heure nous serions au onsen et aurions tout loisir de nous remettre de la suée de la petite promenade. Les beaux-parents n’en déclarèrent pas moins forfait assez vite, laissant volontiers cette montée un peu physique aux jeunes générations. Je crois qu’ils nous attendirent dans le Serena toute clim allumée, japanese way.

Les retrouvailles avec le temple furent décevantes et frustrantes. Décevantes car l’endroit était défigurée par des structures métalliques faites pour accueillir des stands pour un matsuri. Frustrantes car je me dis qu’assister le soir à un matsuri dans ce lieu devait être sacrément sympa. Après, avec les bains, le dîner fixé à une certaine heure qui promettait d’être un peu long, et surtout le fait que je ne connaissais pas non plus le coin comme ma poche, ça paraissait délicat d’entreprendre une sortie nocturne au matsuri. Et puis bon, nous allions être à un onsen first classe, autant en profiter au maximum.

Vers 15H30 donc, nous y arrivâmes. Il s’agissait du…

Sakura Sakura Onsen

Onsen choisi par Madame donc, et pour ce genre de chose on peut lui faire confiance, pas de risque que le séjour se transforme en cauchemar. Après le check in, on nous engagea à attendre devant l’entrée de l’établissement pour qu’un chauffeur nous amène à notre chambre. Ici, je sourcillai quelque peu. Hein ? Il fallait faire de la route pour accéder à notre chambre ? Ça allait être pratique pour accéder au bassin ! Cela je me contentai de le penser pour ne pas gonfler Madame. Mais je fus rapidement rassuré. Oui, il fallait faire de la route si on pouvait appeler cela « faire de la route » : une minute en voiture, soit cinq minutes de marche à pieds. Du reste, on n’avait qu’à appeler l’accueil au téléphone qu’on désirait que le chauffeur vienne nous cherche et ce dernier se pointait manu militari deux-trois minutes plus tard. Donc l’ « éloignement de la chambre » par rapport au bâtiment principal n’était pas forcément un problème. Et il ne le fut plus du tout quand je constatai que cette « chambre » était en fait une maison :

Je sais, l’ambiance est un brin hivernale. Comme j’ai oublié de prendre en photo l’extérieur de la maison, j’ai pioché dans Google map.

Y’a pas, on allait s’y sentir bien. Et une fois à l’intérieur la bonne impression ne changea pas :

Déposant nos quelques valises nous inspectâmes les lieux. Jouxtant la salle de bain se trouvait un onsen individuel, comprenez une baignoire en pierre dont l’alimentation en eau venait directement de la maison mère. Une vraie eau d’onsen quoi ! une eau avec cette odeur caractéristique émanant du soufre. Sympa mais rien ne valait justement cette dernière et ses bassins de compétition. Quittant mes vêtements pour utiliser un des beaux yukatas à disposition des clients, je ne perdis pas de temps et m’y rendis à pinces, flanqués d’Olrik jr et Olrik the 3rd, eux aussi impatients de se baigner.  C’était parti pour cinq minutes de marche :

Oh hisse ! Il fallait monter et fatalement, au bout de trois minutes, j’entendis l’un des deux lancer un « finalement on aurait mieux fait d’appeler la voiture ». Je ne répondis pas et doublai la cadence en guise de réponse, écrasant de mépris. Génération de chiffes molles va ! Arrivés à l’entrée, nous passâmes par un passage abrité qui longeait un jardin…

… puis nous nous engouffrâmes dans le vestiaire des hommes. A noter qu’il y a dans ce onsen un roulement entre les bassins. La partie réservées aux femmes devient accessible pour les hommes à partir d’une certaine heure et vice versa, cela pour que chacun ait la possibilité d’apprécier les deux endroits. Les femmes sont cependant privilégiées, la partie comprenant le plus grand nombre de bassins leur est allouée pour l’essentiel de la journée. Mais comme il s’agissait de se relaxer pour mieux faire rayonner leur beauté, je me garderai bien de maugréer. 

Après s’être intégralement désapés, passage obligé évidemment au coin douche. Là il y avait deux possibilités. Ou bien le faire à l’intérieur, à proximité de ce bassin :

Là aussi, photo made in Google map. Toujours un peu chaud de se trimbaler avec un appareil photo dans un onsen. J’ai cependant une technique : vérifier que les vestiaires sont dotés de casiers avec serrure. Y déposer alors la matos et s’en saisir dès que les bassins sont vidés du moindre quidam. 

Ou bien le faire directement à l’extérieur :

Google too.

Ce que je fis. Là se trouvaient trois adultes et deux enfants. L’ambiance était au calme, la chaleur estivale ardait moins, laissant même la place à une légère fraîcheur. Il allait faire bon de se glisser dans un bain de 47°C. En me rinçant, je vis que mon voisin de gauche avait le dos un peu maculé de boue. Je me rappelai alors que Madame m’avait dit que c’était un onsen où il y avait la possibilité de faire des bains de boue. Cette dernière devait certainement se trouver dans le bassin principal qui était opaque et devait avoir au fond une pellicule boueuse. En m’y rendant, je sentis effectivement sous mes pieds une texture gluante. Mais pas de quoi non plus expliquer toutes les traces sur le dos du voisin. C’est alors que je vis à côté du bassin un gros pot cubique en bois autour duquel on voyait plein de traces de boue fraîche. Je m’approchai :

Photo cette fois-ci made in BdJ. Image prise le lendemain matin dans les bassins occupés la veille par les bijins, alors qu’il n’y avait pas d’autres clients à part les kids et moi. Pas exactement la même configuration mais c’est grosso merdo la même chose que pour les bassins pour nous, les hommes. 

 

Bingo ! En fait de bain de boue, il fallait d’abord s’en enduire le corps, attendre quelques minutes avant de se rendre au bain. Pas exactement le bain promis mais peu importe, se transformer en abominable mud man des onsens allait être sympa. Appelant les kids, je mis les pognes dans le pot sans leur donner la moindre explication puis m’appliquai vigoureusement une bonne couche sur les joues. Je n’oublierai jamais leur expression à cet instant. A la fois interloqués et en même temps très « mince ! on a perdu papa, il est devenu cinglé ! ». Je les rassurai cependant, leur expliquant de quoi il s’agissait. Je joignis les gestes à la parole en me couvrant méthodiquement le corps. D’abord les bras :

Oui, comme il n’y a pas de vidéos de moi procédant à l’opération, j’illustre avec un autre modèle pour vous donner une idée. Et puis bon, quand bien même il y aurait une vidéo, c’est tout de même plus ragoûtant que de voir ma pilosté se faire tartiner.

Puis le torse :

Là aussi, imaginez si ça vous intéresse moins de rondeurs et plus de poils (et de muscles, beaucoup plus de muscles).

Enfin tout le corps. Du haut du crâne aux orteils en passant par le bout du zob, je n’avais plus la moindre parcelle de peu de visible. Seul le blanc de mes orbites était à l’air libre, de quoi me donner l’apparence d’un super vilain façon Marvel. Olrik jr était un brin dégoûté de me voir ainsi, confortablement assis sur une chaise en plastique, humant le bon air du soir et attendant que la boue sèche sur mon épiderme. Quant à Olrik the 3rd, il vit tout de suite le côté ludique de la situation. On n’avait pas tous les jours le droit de se couvrir de boue. Sans aller non plus aussi loin que son père, il entreprit donc de se mettre plein de boue sur la couenne.

Après avoir attendu un bon quart d’heure, il était largement temps de se rincer. J’ôtai le gros avec une des douches (qui ne se trouvaient du coup pas à l’extérieur par hasard) et me glissai de nouveau dans le bassin chaud pour enlever le reste. Après quoi, il n’y avait plus qu’à se finir dans l’habituel bassin d’eau froide. Moins glacée que celle au onsen de centre-ville de Miyazaki, elle permettait de prolonger la décontraction tout en regardant paisiblement la verdure que l’on voyait derrière les bassins. Chose amusante, on entendait coasser une grenouille juste derrière ce bassin, détail qui dégoûta Olrik the 3rd et lui enleva toute envie de se risquer dans ce bassin. Pour moi, pas de problème, les grenouilles sont mes amies depuis toujours.

Bref, vous l’aurez compris, cette première incursion se passa bien. Dans le vestiaire, en remettant mon yukata je tâtai mon épiderme : indéniablement la boue avait eu un effet. Ma peau était devenue très douce, Nivéa et Oréal n’avaient plus qu’à me proposer un contrat !

On retourna à la maison de nouveau à pinces. C’était moins fatiguant car la côte à l’aller était devenue une pente. Ce qui n’empêcha pas un des employés de l’établissement de nous rattraper avec sa fourgonnette pour nous inviter à monter jusqu’à destination. Bon, comme il n’y avait plus qu’une centaine de mètres à faire j’aurais bien refusé, mais comme l’homme était très aimable et soucieux du bien être de ses clients, je ne l’ai pas chagriné et j’ai donc accepté l’offre, à la grande satisfaction des deux limaces qui m’accompagnaient.

Dans la maison, l’ambiance était au calme. Madame et ses parents profitaient de la tranquillité du lieu. Une théière de macha était à disposition, j’en bus une tasse pour achever de me détendre. Pas trop longtemps non plus car dans une heure, j’avais bien l’intention de retourner aux bassins juste avant le dîner. Avec la luminosité déclinante, cette deuxième incursion fut d’ailleurs encore plus appréciable. Très peu de personnes là aussi. A part moi et les kids, il y avait deux japonais dont un qui me proposa, alors que j’étais occupé à m’enduire de boue, de s’occuper de mon dos ! Que diable était-ce donc cette demande ? Comment Monsieur ? Mais je n’en suis pas ! Mais comme le bonhomme avait expliqué quelques minutes auparavant à Olrik jr comment bien utiliser les petites serviettes dans un onsen (avec un geste assuré, il s’en était saisi, l’avait rigoureusement essorée puis pliée en huit avant de la poser méticuleusement sur le haut du crâne d’Olrik jr en lui expliquant qu’il fallait faire ainsi), je compris – et Olrik jr fut d’accord avec moi – que ce type était un pro des onsens, pour sûr ! et qu’il n’y avait dans son offre nul sous-entendu de la manchette. J’acceptai donc et lui offris de la rendre la pareille, chose qu’il accepta bien volontiers. Voilà, c’est comme cela que doivent se conduire de vrais honnêtes hommes dans un onsen. On se salue poliment, on se frotte le dos de boue et on apprécie l’instant collectivement sans en rajouter.

A droite, Olrik jr qui se la joue pro des onsens avec sa serviette pliée sur la cafetière.

Après la baignade, le dîner donc. Dans un récent article, j’ai évoqué le bon repas dégusté lors d’une halte à un onsen. Le dîner proposé par le Sakura Sakura fut du même acabit. Une multitude de mets servis dans un nombre dantesque de plats de toutes les formes et de toutes les couleurs. J’accompagnai le tout d’une bière pour trinquer avec le beau-dabe, puis d’un saké.

Au début puis à la fin. Burp !

En sortant je me demandai, bien blindé que j’étais,  si j’allais vraiment me rendre une troisième fois aux bassins. Mais le onsen proposait à partir de vingt heures un suikawari pour les enfants des clients. Comme il était 19H15 à la fin du dîner, ça donnait le temps de digérer tranquillement. Enfin « tranquillement », pas totalement. Comme il est d’usage que les onsens au Japon aient souvent dans un coin une table de ping pong, et comme Madame nous avait dit qu’elle avait vu sur leur site qu’il y en avait effectivement une, les enfants voulurent aussitôt savoir où elle se trouvait. Renseignement pris auprès d’un employé, elle était dans un bâtiment juste à côté du jardin où allait avoir lieu le suikawari. Dans la salle dédiée se trouvait une boite avec à l’intérieur quatre raquettes et quelques balles de mauvaise qualité. Pas grave, il s’agissait de s’amuser. Pas vraiment climatisée, la salle nous fit rapidement transpirer. Pas trop maladroit à ce sport, je fis vite comprendre à Olrik jr, qui se vantait de n’être « pas mauvais », que ça allait être compliqué pour lui de le prouver. Flanqué du caporal Olrik the 3rd, je ne fis qu’une bouchée de la paire Olrik jr – Jichan. Au bout d’un quart d’heure un incident se produisit : Olrik the 3rd, agacé de ne pouvoir frapper autant de balles qui le souhaitait à cause de son Djokovic de père, s’approcha à un peu trop de moi au moment où je déclenchai un fulgurant coup droit. Se prenant ma raquette en pleine frime, Olrik the 3rd n’eut pas le temps de retenir ses lunettes qui effectuèrent une belle parabole avant de s’écraser au sol, intactes. Etonnamment, il ne pleura pas. Il se tint bien le visage quelques secondes mais la surexcitation du jeu aidant, il trouva bon de s’esclaffer comme son frangin. Rassuré de voir qu’il n’avait rien, je participai aussi à l’hilarité générale, ne me doutant que le meilleur serait à venir.

En effet, à 19H55, il était temps de laisser les raquettes pour le suikawari. Pour cela il fallait traverser le hall d’entrée et passer par une baie vitrée. Très bien astiquée la baie vitrée, l’employée avait dû y passer du temps. A tel point que le beau-père, fatigué par le ping-pong, rincé par le shochu, les nombreuses rasades de bière, et exténué par tant de bonheur, crut que de baie vitrée, il n’y en avait point. Un vrai petit passe-muraille le beau-dabe ! Mais les lois de la physique le ramenèrent aussitôt à la réalité. Le bruit du choc de son corps sur la vitre et le recul d’un bon mètre en arrière, ainsi que les réaction hilares de la famille qui suivait derrière – quelle chose impitoyable que la famille ! me font encore pouffer rien que d’y penser. Du comique de gestes à son meilleur, Harold Lloyd et Buster Keaton n’avaient plus qu’à se rhabiller. Là aussi, comme pour Olrik the 3rd, rien de cassé mais il était temps pour Jichan de s’installer quelque part et de se tenir sage.

Dans le jardin, je reconnus le chauffeur qui nous avait recueillis dans sa camionnette. C’est lui qui organisait le suikawari en compagnie d’un homme –en fait le cuisinier de l’hôtel, il terminait sa journée avec quelque chose de moins compliqué que de préparer sa pléthore de plats). D’ailleurs, au passage, pour ceux qui ne saurait pas ce qu’est un suikawari, il s’agit de ce jeu japonais qui consiste à bander les jeux d’un joueur armé d’un ustensile contondant (un bout de bois, une batte de base-ball) et à lui donner des indications afin de fracasser, posée à quelques mètres de lui…

une pastèque ! Comme vous pouvez le voir, en palper une vous met tout de suite en joie.

En gros, cela donne ça :

« Hidari !… Hidari !… Hidari j’ai dit !… Mais putain tu vas écouter ce qu’on te dit bordel à queue ? »

Un grand classique des jeux d’été au Japon que nous n’avions encore jamais pratiqué. C’est un tort lorsque l’on connaît le grand intérêt que nous portons à ce fruit particulièrement savoureux et rafraîchissant au Japon. Je lui voue d’ailleurs une telle passion que je me verrais bien volontiers tout plaquer pour aller en cultiver sur un petit lopin de terre. Ah ! Bêcher la terre sous les rayons ardents du soleil d’été pour en faire jaillir ces gros fruits, quoi de plus beau ?

Mikie chan, j’ai dit que les fruits devaient jaillir du sol et seulement du sol… 

Outre son goût sucré et ses vertus désaltérantes, le fruit est connu pour son apparence décorative. Il peut aussi être utilisé comme accessoire de massage. A Myanmar, les autochtones l’utilisent couramment pour se masser la nuque en position latérale. Démonstration Mikie !

Et hop ! +10% de visiteurs pour BdJ !

 Les musiciens le savent : sa forme et l’élasticité de sa peau en font un tam-tam qui n’a rien à envier aux ennuyeux djembé que les jeunes de nos contrées aiment à utiliser pour faire leurs intéressants :

+20%

Et quand il n’y a plus qu’à l’ouvrir avant qu’il ne dépérisse, ceux qui ont goûté aux pastèques japonaises le savent, quelle ambrosie !

Là, ça aurait dû être +40% mais Ken a décidé d’intervenir pour cacher une partie de l’image. Il n’a pas tort, cela permet de conserver un aspect familial intact à cet article. A lire en famille les longues soirées d’hiver. Bref tu as raison Ken. Pardon, je ne le ferai plus.

Bref, la pastèque au Japon, c’est le bien. Dans le jardin où nous nous trouvions, des bancs composaient au arc de cercle autour de la zone où allait avoir lieu le jeu. Evidemment que des familles avec des bambins. Après l’attribution de tickets numérotés, le G.O. piocha dans une urne un ticket pour savoir qui serait le premier à tenter sa chance. Ce ne fut pas Olrik the 3rd mais un autre gamin. Pas grave, il y aurait d’autres chances et cela permettait de bien voir comment se déroulait la partie. Arriva son tour. Avec son bâton, son bandeau sur les yeux et son yukata, il était difficile de garder son sérieux. Néanmoins, lui, il n’était clairement pas là pour s’amuser, la gagne avant tout. Après, entre son frère qui lui criait « à droite ! à gauche ! » et sa mère qui indiquait « migi ! hidari ! », l’approche de la pastèque fut un peu laborieuse. Néanmoins il parvint à proximité, leva son arme et… rata de quelques centimètres. L’amertume ne dura pas longtemps car comme à l’Ecole des fans il put passer au stand pour chopper un cadeau. 

Mesdames et Messieurs, Olrik the 3rd, sous vos applaudissements !

Tous les bambins eurent finalement leur tour sauf un : Olrik jr. Bon, Olrik jr n’est techniquement plus un bambin, il est dans son début d’adolescence mais enfin, comme il est joueur et qu’il n’avait jamais connu auparavant les joies du suikawari, il voulut lui aussi connaître cette expérience. Avec sa silhouette yukataisée et sa taille plus grande que celle des mioches ayant participé juste avant, il avait tout du Miyamoto Musashi de matsuri. La pastèque ne pouvait qu’en prendre pour son grade et elle mangea chère effectivement. Il ôta son bandeau, regarda avec satisfaction l’étendue des dégâts et regagna notre banc. Ou plutôt tenta de le regagner car le G.O. l’invita à se rendre au stand pour prendre son lot, à sa plus grande confusion. Je crois bien que j’y allai à cet instant  d’un petit quolibet du genre « Vas-y Olrik jr ! Choisis le pistolet à bulles ! MOUAHAHA ! ». Il revint avec je ne sais quel objet qu’il donna à son frangin, bien content d’avoir un deuxième cadeau.

Après un si bon repas, une si belle victoire, une si belle soirée, il n’y avait plus qu’à conclure dignement en retournant aux bassins pour une baignade nocturne :

Je passai un certain temps dans le bassin à l’ombre sur la gauche, celui rempli d’eau froide. J’y passai un délicieux moment à me relaxer tout en taillant une bavette avec mon amie la grenouille. Après trois passages au onsen en quelques heures, il n’y avait plus qu’à gagner le lit au retour à la maison. De quoi faire de beaux rêves rempli d’eau et de boue balsamiques, de mets délicats, de raquettes de ping pong et, surtout, de merveilleuses pastèques (+30%).

Lien pour marque-pages : Permaliens.

4 Commentaires

  1. Moi qui commençais à m’inquiéter car ça manquait de boobs, les dernières photos m’ont rassuré ?

    A.rnaud. #SombraMain

    • Allons, tu me connais tout de même. Tiens, en voilà une autre pour le cas où tu n’aurais pas atteint ton quota :
      null

      • Attends, attends, ça ne va que si tu balances le nom de la donzelle et la taille du melon !!

        A.rnaud. Kaho in Shibuya only

        • Elle s’appelle Fuko. 152m, 68 kg (dont 20% uniquement pour la poitrine), 120/82/91 et bonnet P. Elle a d’abord bossé dans un soapland (les sensations devaient être garanties) avant de faire un passage très court dans l’industrie de l’AV : une année et puis s’en va, le temps de se faire un ou deux tours de reins à cause du poids des pastèques sans doute.
          Maintenant qu’elle a un peu vieilli elle se contente de sa chaîne sur youtube. D’ailleurs je t’offre cette belle vidéo dans laquelle elle pèse ses pastèques :

          Celle où elle essaye de casser des ardoises est sympa aussi :

          Dingue tout ce qu’on peut faire avec un bonnet P !

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