400ème article ! Eh oui, déjà 400 articles sur ce site racé, sexy, bien élevé, intelligent, pétri de culture et truffé de traits d’esprit qu’est Bulles de Japon. Et ce n’est pas prêt de s’arrêter, ça non ! puisque pour cet été, j’ai décidé, ce sera deux articles par semaine. Comme d’hab’ on parlera pas mal cinoche mais la photographie ne sera pas en reste. Et les bijinsnon plus. Saison oblige, en bikini mais aussi sans, on n’est pas sectaire. Et d’ailleurs, histoire de fêter dignement ce 400ème, c’est à Haruko wanibuchi que revient l’insigne honneur d’être la trentième bijin de ma série « bijin de la semaine ».
Pour notre voyage dans le temps du jour, partons donc d’une photo de Madame Wanibuchi de nos jours, voulez-vous ? Voici ce que ça donne :
Reconnaissons que pour une grand-mère, Haruko ne s’en sort pas trop mal et laisse augurer de bonnes choses quant à l’époque où elle était à son acmé bijinesque. Pour voir de quoi il en retourne, rien de mieux qu’une machine concoctée par mes soins et jusque là gardée dans le plus grand des secrets. Mais 400ème oblige, difficile de ne pas faire des révélations exclusives à mes chers lecteurs. Bref, accrochez-vous bien, laissez-moi vous présenter ma…
machine à remonter les bijins !
À « remonter » et non pas « monter » hein ! Le fonctionnement est très simple : J’y fous dans une fente spéciale une photo d’une vieille que je soupçonne avoir été spectaculaire dans son jeune temps, je pousse une manette, la machine se met en branle et me balance par une autre fente une chiée de photos de l’époque où la plastique de la dame se trouvait souvent punaisée sur les murs d’ados en quéquette de beauté et d’amour. Je peux vous garantir que grâce à cette merveille de technologie, mon compte tumblr commence à crouler sous les abonnénés amateurs de vintage à sensation.
Bref, assez parlé, vous êtes prêts ? Alors j’actionne la manette… voilà, la rotule magnétique tourne… l’injection au plutonium enrichie se fait… les tubulo-pignons font leur œuvre… plus que quelques secondes, le temps que l’électro-rotative imprime la photo, voiiiilà, elle arrive, jetons-y un œil :
?!
Bon sang ! Qu’est ça ? Qu’est ça ? J’attendais une bijin en bikini et j’ai une nunuche à violon (1) ! Au secours ! Au voleur! Au voleur! À l’assassin! au meurtrier! Justice, juste Ciel! je suis perdu, je suis assassiné, on m’a coupé la gorge, on m’a dérobé ma bijin. À l’attentat ! Au sabotage ! Encore un coup des Kimchisthanais qui veulent sans doute me saborder mon 400ème article ! Ou alors… Euh oui, en fait je me rappelle qu’à l’instar de la machine dans le film de George Pal, il faut en fait maîtriser la poussée de la manette. Trop fort et l’on remonte dans le temps à l’époque des soquettes blanches. Faites excuse, mais avec les deux drôles de Kim-Bong-Park qui reviennent après des mois de stage intensif en Corée du Nord, on n’est jamais trop prudent. Allez, je pousse cette fois-ci légèrement la manette, çaaaa y est :
Hum ! Une publicité de 1962, c’est déjà mieux. Haruko a alors 17 ans, a laissé tomber le violon et les frisettes, et c’est bien mieux ainsi. Mais continuons…
1965… Putain, c’est beau une bijin de vingt piges ! Et l’on comprend pourquoi avec un tel minois notre mousmé du jour aligne à cette époque les rôles au cinéma. Et ce n’est rien par rapport à ce qui nous attend. Car on ne va pas s’attarder dans les 60’s et dans ses rôles au cinéma. En fait, ce pour quoi Haruko va rester dans la postérité des bijins cultes ne vient pas tant de ses talents d’actrices mais… d’autre chose. Vous allez comprendre, j’actionne la manette, direction 1970 :
Boum ! Haruko en couverture d’un photobook. Mais attention ! Pas de n’importe quel photobook ! Il s’agit d’Ipy Girl Ipy de Tad Wakamatsu, ancien assistant de Richard Avedon (et futur mari de notre belle). Ipy Girl Ipy soit le chef-d’oeuvre des photobooks psychédélico-érotiques des 70’s. Tout aussi iconique dans une certaine culture pop photographique que la petite pomme devant le pubis de Nami Asada. Seulement, là, on troque les formes voluptueuses d’Asada pour une plastique bien plus longiline. Et une composition d’ensemble somme toute assez classique à une sorte de trip photographique à consommer sous bheu juste après s’être maté Dakara koko ni kita. Au programme de gentils bikers à poils tout disposés à transbahuter une bijin à perruque :
Fisheye montrant ladite bijin s’épanouissant dans un univers à la woodstock :
Puis, une fois débarrassée de ses oripeaux hippiesques, des nus, des nus encores des nus. Sur papier calque pour donner des effets arty de superposition, sur gros grain ou avec des effets solarisés. Quelques exemples pêle-mêle :
Un peu plus loin, on a droit à Haruko à poil dans les rues et le métro de New York :
Ou encore dans une casse :
Cette première partier permet de s’en metre plein le mirettes dans le genre photographique bien connu de « la bijin en milieu exotique ». Bijin dénudée en l’occurrence, et l’on ne s’en plaindra pas tant le corps d’Haruko, souple comme une liane, conjugué à un visage parfaitement maquillé et mis en valeur par des cheveux tirés en arrière, en impose bigrement en N&B. Du coup on en regretterait presque l’existence de cette deuxième partie se déroulant dans un village de marins pêcgheurs portugais. Dans cette série, Haruko y joue une villageoise attendant sans doute son marin de mari parti quelque part, attente qui fait glisser insensiblement la femme vers la vieillesse puis la mort. Compositions intéressantes reprenant parfois certains procédés de la première partie (le fish eye notamment) mais aussi bien moins spectaculaire.
Pour terminer, évoquons l’existence d’un autre photobook, intitulé First & Last, qui est une sorte de livre commémoratif du premier, avec dedans plusieurs interviews, des photos couleurs et des exemples du travail de Yamamoto Kansai, le styliste, dont le rôle peut paraître peu évident à la lecture d’Ipy Girl Ipy puisque Haruko y est à oilpé dans 80% des images. Honneur lui est donc rendu à travers certaines photos :
Joli, même si Haruko en costume d’Eve et en couleur, ça le fait tout autant :
Allez, on pourrait continuer longtemps comme ça mais il va bien falloir que je m’arrête, ma machine-à-remonter-les-bijins commence à tousser comme une vieille cacochyme. Il faut que je la préserve, l’été est encore long et elle peut me rendre de précieux services. Et puis, toutes ces photos, ce corps admirable, jamais très bon pour les yeux au bout d’un moment, ça brûle la rétine, ça brûle. du coup, reposons-nous donc les quinquets en écoutons cette reprise de Come Together chantée par Haruko. Décidément une bijin emplie de talents que cette « bijin de la semaine »-là (2).
https://www.youtube.com/watch?v=Mv7niBp5-Cw
(1) Le père d’Haruko était lui-même un violoniste réputé.
(2) D’ailleurs, Ipy Girl Ipy s’est aussi décliné en un album.
Je n’ai qu’un mot : champagne !
Merci l’ami !
Mais tout cela n’a finalement que bien peu de mérite : s’agit juste de se mater deux films par jour, 10 épisodes d’anime, 200 photos de bijins, s’enquiller 5 Asahi et se goinfrer 10 pots de glace à la vanille Meiji et le tour est joué, y’a plus qu’à pondre un article. Après, c’est vrai, faut quand même se détendre un peu. Aussi vais-je en profiter un peu avec la sympathique bijin que tu m’envoies.
Laisse chérie, je vais ouvrir la bouteille, tu va t’abîmer les quenottes…
« Omédéto gozaimass ! »
Tout ça me rappelle que je devrais refaire une campagne de pub pour le blog auprès de mon entourage, un esprit dédié à la culture japonaise tel que le tien mérite plus de clics ! des clics ! des clics ! des clics ! des clics ! La fortune sur les internets !
Ach ! la fortune je sais pas. pour l’instant c’est des clopinettes qui sont encore loin de rembourser les frais d’hébergement. Mais les stats sont bonnes et il est toujours sympa d’avoir de nouveaux lecteurs. J’ai confiance : dans 20 ans BdJ sera côté en bourse et aura sa propre ligne de long-courriers pour aller au Japon. Carlotta m’a récemment contacté pour faire la pub d’un film d’Ozu et l’acteur de ce film m’a aussi contacté pour me demander des tuyaux sur des festivals en France susceptibles d’être intéressants pour le prochain film de Naoki Kato. Dans pas longtemps, je sens que Megumi Kagurazaka va m’envoyer un mail pour me demander de lui trouver des strings en toile de Jouy !
Bref, la gloire n’est plus très loin et histoire d’accélérer les choses c’est avec plaisir que j’accepte le lobbying que tu te proposes de faire, en espérant qu’il soit encore encore plus efficace que celui de Tony Blair pour l’obtention des JO de Londres.
Faudrait pas vieillir… Pour le reste, entre la couleur et le N&B, je me tate. Enfin, façon de parler bien sûr…