Nihon no oto #4 : la boîte à musique dans l’atmosphère vaporeuse du sento

Difficile de dire dans quelle proportion on retrouve ce genre de musique dans les sentos et les onsens puisque la musique n’est déjà pas systématique dans ce type d’établissement. En tout cas, dans le onsen de centre ville que j’ai l’habitude de fréquenter à Miyazaki, le Tennen Onsen Gorakuyu, elle est indissociable du plaisir de fin de journée que j’y trouve. Je ne reviens pas sur le détails de mes baignades là-bas. Reprécisons juste qu’à l’heure où les sentos tendent à disparaître, cet établissement situé à l’étage au-dessus d’un bowling est précieux. De l’extérieur, c’est évidemment hideux, loin d’un onsen situé dans une auberge en pleine montagne :

Mais une fois à l’intérieur, le côté sas de décompression fonctionne pleinement :

Cela commence dès le guichet avec les jeunes et charmantes caissières, se poursuit avec le corridor qui longe la salle de restauration, le local des massages, et qui se termine avec les vestiaires dans lesquels règne un grand calme quel que soit le nombre de clients. Puis on accède à l’espace couvert où se trouvent les habituelles douches à prendre en position assise et différents bassins pour se relaxer avant ou après les autres bassins situés à l’extérieur.

Bon, ça a l’air le bordel comme ça mais en fait c’est très simple.

C’est dans cet espace intérieur qu’est diffusé ce genre de musique :

Le niveau sonore, peu élevé, est recouvert par la multitude de splash ! de pschiiit ! et autre flosh ! émanant des activités opérées par les clients. Mais on l’entend tout de même et, quand arrive le moment de pénétrer dans l’un des bains après s’être lavé, il faut reconnaître qu’une autre relation au temps s’établit grâce à elle. Non que l’esprit s’intéresse de près aux notes qu’elle diffuse et ne voit pas ainsi le temps passer. Mais associée à l’effet balsamique du bain, elle n’est pas sans aider à décrocher mentalement pour se laisser fondre tranquillement dans l’atmosphère, tel un morceau de sucre dans une tasse de lait chaud, ou plutôt tel un bébé qui téterait sa mère tout en écoutant cette musique pour l’aider à s’endormir. Comparaison incongrue ? A mes yeux elle expliquerait en tout cas pourquoi je ne peux m’empêcher, une fois la baignade terminée, de prendre un de ces flacons de lait que l’on trouve dans le distributeur dans le coin rafraîchissement.

Sinon, pour ce qui est des splash-pschiiit-flosh, vous les entendrez, et avec eux bien d’autres sons, dans ce remarquable clip promotionnel :

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