Nihon no oto # 3: le vendeur de tofu

A l’origine, j’ai entendu ces trois notes dans des épisodes de Maison Ikkoku. Toujours les mêmes, avec cette même lenteur un poil lugubre. Je ne savais pas à quoi elles renvoyaient car à chaque fois on les entendait sans que l’on sache qui était à leur origine. Mais dans mon esprit elles étaient indissociablement liées au Japon.

Ce n’est que bien plus tard que j’ai compris leur fonction. Alors que je lisais un matin dans le salon de la maison des beaux-parents, je les ai entendus retentir dans le quartier, se rappelant à mon bon souvenir. Je demandai alors à Madame de quoi il s’agissait. « Oh ça ? C’est le marchand de tofu. » Je n’allai pas jusqu’à quitter la maison pour affronter la chaleur qui claquait bien déjà et vérifier, je la crus sur parole.

En allant par la suite à la pêche aux infos, j’ai appris qu’une version se contentant des deux premières notes existait. Apparemment c’est la version avec les deux notes qui est la plus répandues puisque les deux notes  seraient supposées évoquer les deux syllabes du mot tofu.

Avec la troisième note, ça donne ceci :

On notera l’absence de charme rétro du vendeur puisqu’il s’agit d’une bête camionnette. C’est que se coltiner ce genre d’engin rescapé de l’ère Showa (et sûrement pesant son poids), ce n’est plus tellement d’actualité, même si…

Et oui, des petites remorques en métal trimbalées par un vendeur soufflant dans sa cornette peuvent encore être croisées. Un jour, quand j’entendrai retentir dans le quartier le bruit du marchand de tofu, j’essaierai de prendre mon courage à deux mains pour aller vérifier son apparence. Mais ces deux-trois notes ont un tel pouvoir soporifique que ce n’est pas gagné…

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2 Commentaires

  1. Ah ah, c’est dingue ce que ça peut marquer, je me souviens en effet de ce son dans la série. Perso, ce qui m’avait le plus marqué en terme sonore, sans doute ailleurs aussi mais particulièrement dans Juliette je t’aime (oui, ne soyons pas plus royaliste que le roi à cet égard, ça reste un souvenir d’époque donc en VF avec générique pourri), c’était le chant particulier des grillons. Du coup c’est drôle, je me souviens que c’est quand je les ai entendu pour la première fois lors de mon voyage, en ma baladant le long d’un parc (ou d’un cimetière), que je me suis vraiment dit « Ca y est, je suis au Japon ! ».

  2. Pas trop de souvenir concernant le chant des grillons dans la série et pourtant, on doit forcément l’entendre.
    Curieusement je n’ai pas de son qui m’ont fait prendre conscience que j’étais au Japon la première fois. Plus un magma de signes visuels, auditifs et olfactifs qu’un élément en particulier.

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