(The DC Archives) Hair Nude Glory

D’abord un petit rappel : grâce à un lecteur, j’ai appris qu’une masse considérable des articles de Drink Cold sont consultables ICI. Autant dire que c’est pain béni que cette info pour les curieux ou les nostalgiques des articles de Megane, Clacla, Kiki ou l’abominable Jaggar. Petit bémol cependant : les articles s’arrêtent à la version wordpress du site, n’attendez pas à retrouver ceux qui étaient hébergés sur le site en drink-cold.com.

Ce sont justement deux articles de cette période que je réuploade aujourd’hui, plus que jamais satisfait d’avoir fait des sauvegardes systématiques de mes articles. D’abord l’article polémique ayant donné lieu à une effusion de mots dans les commentaires (façon Drink Club), ensuite celui effectué en un temps record pour résumer la situation. Il fallait bien cela pour conclure une dispute où les cendriers et les pintes de mauvaise bière volèrent bas, et tout cela pour une histoire… de poils pubiens. Ainsi en allait-il à la buvette. Les plus vigoureuses bagarres pouvaient être la conséquences des sujets les plus triviaux mais il en allait de ces articles comme du Jerry Spinger Show : ce qui comptait, c’était d’éructer, de montrer ses muscles, de se donner en spectacles sous les applaudissements ou les lazzis du public. De vrais matchs de catch finalement, matchs où du public pouvaient jaillir des références à Oumpah-Pah, Kubrick, Tarantino, Rimbaud, Verlaine, Napoléon et Joséphine, Ringo Lam, Teruo Ishii, Machi Tawara et même Garbiel Heinze. Tout cela, encore une fois, ayant pour point de départ un article sur les pubis. C’était ça, la DC Magic Touch.

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(Article paru sur Drink Cold le 22 octobre 2011)

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Les études, c’est bien. Mais au bout d’un moment, moi, je dis qu’il ne faut pas hésiter à se détendre le cortex. Aussi, après mes critiques de roman porno façon Positif et les excellents articles encyclopédiques de l’ami Megane, ai-je décidé de vous offrir en pâture un autre type de sujet :

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GROUMPF ?

Débandez votre matière grise, bandez-en une autre, et surtout respirez à pleins poumons car aujourd’hui nous allons respirer l’air du large les amis. Non pas façon Tintin et l’Etoile Mystérieuse, encore moins les Naufragés du Bounty, mais plutôt dans le style les Drinkcoldeurs vont à la pêche aux moules. Car oui, today, c’est marée basse. La vague d’articles sur des romans porno s’en est allée pour découvrir une somptueuse barquette de moules avec ce magnifique photobook sorti le 1er décembre 1994 (idéal pour les fêtes) :

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Pour les éventuels attardés qui n’auraient pas pané le titre de l’article et celui du livre, le triangle est sans rapport avec les croiseurs de Dark Vador

Fort opportunément intitulé Pubes (et poétiquement sous-titré le jardin secret), cet album panini pour fétichistes de la foufoune se propose de recenser une collection de duvets d’amour parmi 50 bijins ! Oui, vous avez bien lu, 50 spécimens de toisons en tous genres :  à poils longs, à poils ras, en broussaille, en dégradé, en bataille, en brosse, en pétard, tressée ou avec la raie au milieu, les cressonières n’auront plus de secrets pour vous ! Sans intérêt ? Pas d’accord. Car à bien y regarder de plus près, le livre n’est pas sans avoir des allures de National Geographic. Pas tant la vie dans la savane mais celle des minous en milieu nippon. Armé d’un matos que l’on devine de professionnel, le photographe reporter n’a pas hésité, sans doute tout pantelant d’émotion voire même de peur, à s’approcher de ces petites chattes certes adorables mais que l’on devine redoutables. Il en ressort ce réalisme stupéfiant qui sur une grande page en papier glacé vous fait admirer à merveille le lustre du pelage, les moindres plis de la chair et parfois même la bave aux (grandes) lèvres. C’est bien simple, on a l’impression qu’elles vont se mettre à parler ! On sort de la lecture tout ébaubi, à la fois effrayé et émerveillé par les trésors de dame Nature. Du photo reportage comme on n’en fait plus que j’vous dis ! Et à défaut du prix Pulitzer dont on se demande comment il a pu échapper à l’auteur de ce livre, j’ai nommé Masahiko Enomoto, on ne peut que lui remettre un Drink Cold Award.

james bond drink

Cérémonie qui sera bientôt organisée. Pensez à vous mettre sur votre trente-et-un car n’oubliez pas, même si nos sujets et l’atmosphère céans sont parfois bien crapuleux, il n’en reste pas moins que ce lieu est avant tout un refuge où l’on boit frais avec classe.

Avant de vous lancer dans une orgie de tartes aux poils, il faut que j’apporte une petite précision sur ce qui a rendu possible un tel livre. Car enfin, vous n’êtes pas sans savoir que pendant longtemps la censure nippone s’est montrée inflexible à l’égard des poils pubiens, se basant notamment sur une vieille loi de 1918 ainsi que sur l’article 175 du code pénal japonais évoquant de manière un brin flou la notion d’ « obscénité ». Mais c’était sans compter en 1991 sur Kishin Shinoyama, le maître de la photo de nu, qui sort coup sur coup deux photobooks, Water Fruit et Santa Fe :

water fruit santa fe

Dans Water Fruit, on voit sur quelques photos l’actrice Kanako Higuchi s’ébattre dans la nature le crépu à l’air. Même chose dans Santa Fe mais avec encore plus de succès puisqu’il s’agit ici de Rie Miyazawa, déesse de la Jpop en ce début des 90’s, parfois comparée par certains à une sorte d’équivalent de Madonna. Autant dire que les fans, émoustillés par cette confrontation entre ces photos de nu et l’image sage de leur idole, se ruèrent sur Santa Fe : avec 1,5 millions d’exemplaires vendus en moins de trois mois, le livre fut déclaré phénomène d’édition de l’année, si ce n’est de la décennie.

Et le meilleur dans tout cela, c’est que devant ce double succès la censure ne trouva rien à y redire. Il était évident pour tout le monde qu’il n’y avait nulle obscénité à représenter les crinières de ces bijins tant l’ouvrage visait avant tout une démarche photographique artistique.

Du coup, avec de tels best sellers, la censure eut bien du mal par la suite à caviarder systématiquement les photos de buissons ardents et les exceptions ne tardèrent pas à se multiplier. Ainsi, un an plus tard, La Belle Noiseuse de Rivette sortira sur les écrans nippons sans que l’anatomie de la belle Emmanuelle ne soit floutée. Une sorte de boom du « hair nude » se fit, les photographes purent s’en donner à cœur joie, à la condition cependant que l’appareil génital ne soit pas montré.

Et ça tombe bien, c’est le cas du premier livre parc à moules de l’histoire qu’est Pubes. Pas besoin de mise en scène artistique à la Shinoyama. On est ici dans le basique, la répétition, le minimalisme dans toute sa splendeur. Un minou en pleine page et, en vis-à-vis, une photo de sa propriétaire, sans doute aussi fière d’exposer son trésor qu’une concurrente à une expo féline, et c’est tou(ffe). On peut trouver cela un peu court mais personnellement, j’avoue y avoir le même plaisir esthétique que Swann en entendant la petite phrase de la sonate de Vinteuil. On contemple d’abord l’émouvante toison quand tout à coup on remarque un petit poil follet qui en jaillit comme pour crier sa fragile et touchante existence ! Comment ne pas être étreint par l’émotion en voyant cela ?

J’avoue même que parfois, un doux liquide coula le long de mes joues…

Quant aux coeurs secs imperméables aux trésors cachés de telles œuvres d’art, peut-être apprécieront-ils plutôt la démarche moderne consistant à jouer de la répétition et de la dissemblance comme a pu le faire Warhol. Et avec l’avantage que le contenant est sûrement plus goûtu et juteux qu’une boîte Campbell. A déguster de préférence avec un bon disque de John Cage en fond sonore.

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JEUX !

Jeu n°1 :

Ami lecteur, as-tu du flair ? Certes, tu as actuellement la truffe collé à ton moniteur mais je veux dire… as-tu éveillé ton 7ème sens au point de détecter, rien qu’à la vue d’un conin mignon, le degré de bijinité de sa propriétaire ? Pour le savoir, enquille-toi un triple whisky et, tout en te mettant un doigt le fignedé, regarde attentivement, presque dans un état de transe , les 50 fourragères et indique aux copains ton tiercé gagnant. Clique ensuite sur les moules choisies et Ô surprise ! le résultat t’apparaîtra !

N’aie point honte à donner ta préférence. Je sais que la surprise peut être amère tant certaines donnent l’impression d’être des hôtesses dans un miteux mastroquet de la Golden Gai mais peu importe, apprends que les moins jolies sont bien souvent les plus bougresses.

 

Jeu n°2 :

Tu as beau être un client de la buvette, c’est-à-dire quelqu’un qui aime à rôter de la mauvaise bière tout en lançant de sonores flatulences, tu n’en est pas moins un homme de goût, quelqu’un de rompu à la chose littéraire. Aussi lis bien le texte qui suit, il s’agit du début du Blason du con de Claude Chappuys (1536) :

Petit mouflard, petit con rebondi,
Petit connin plus que levrier hardi,
Plus que le lion au combat courageux,
Agile et prompt en tes follastres jeux,
Plus que le singe ou le jeune chaton,
Connin vêtu de ton poil folastron,
Plus riche que la toison de colcos,

La toison, justement, parlons-en. Ou plutôt, parles-en ! Dans un huitain en décasyllabes, décris l’objet de ta passion. Ton chef-d’oeuvre devra inclure une assonance en [a], une allitération en  [s], deux métaphores, trois anaphores, une synecdoque, donner l’âge du capitaine et, surtout, décrire la fourrure de ton AV idol préférée (que les autres lecteurs devront bien entendu essayer de deviner). Le meilleur texte sera récompensé du Drink Cold Award du poète de l’année (comprends que tu auras droit à une bière gratuite).

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