J’écris cet article avec un peu d’avance sur la date de ce fameux festival qui se tient courant février. Mais période de Noël oblige, ce choix de sujet pour un nouvel article s’imposait de lui-même.
Il m’est toujours difficile de déterminer quel est le moment passé au Japon qui m’a donné le plus de plaisir. J’ai toujours l’impression que chaque expérience a fait partie d’un tout et qu’il est un peu idiot de faire un classement des « meilleurs moments ». Cependant, je dois avouer que les deux jours passés à Sapporo ont constitué un séjour très particulier. Unique en fait, et peut-être, hélas, pour toujours. Cela le rend encore plus précieux à mes yeux. Car se rendre à Hokkaido en plein mois de février n’a, pour certaines raisons, que fort peu de chances de se reproduire. Heureusement, j’ai une bonne mémoire et je garde un souvenir très vivace de mes longues promenades nocturnes sur l’avenue Odori. Essayons de le restituer.
Un mot tout d’abord d’ordre purement touristique : le « Yuki Matsuri » (le festival de la neige) est vraisemblablement LE matsuri d’hiver à ne pas rater si vous avez l’occasion de vous rendre au Japon en hiver. Il se déroule durant sept jour à Sapporo, au mois de février. En quoi consiste-t-il ? Vous avez sûrement vu aux infos à cette période des période vous montrant dans un pays d’Asie des gens admirant admirant des sculptures de glace et de neige de plusieurs mètres de haut. Eh bien voilà, il s’agissait du Yuki Matsuri. Il a commencé timidement en 1950, avec une poignée d’étudiants qui avaient décidé de fabriquer six sculptures de neige sur l’avenue Odori. Petit à petit, le nombre et la taille des sculptures a augmenté, tout comme le nombre des touristes : en 2007, deux millions de personnes sont venus admirer les quelques centaines de sculptures trônant sur cette avenue ainsi que l’avenue Susukino, spécialisée dans les sculptures de glace. Par ailleurs, ce festival est une opportunité pour promouvoir les relations internationales. Chaque année a lieu en effet une compétition entre différentes nation pour réaliser la plus belle statue.
Voilà pour les faits et quelques chiffre pour donner une idée. Je dis bien « pour donner une idée » car encore une fois, entre voir ce festival et le vivre soi-même, il y a un immense gouffre. Le genre de spectacle qui place la barre très haut et qui vous fait dire « merde ! n’en perdons pas une miette, je suis pas prêt de revoir un bazarre pareil ». Les Disneylands ? En comparaison de foireuses kermesses de village ouais ! Juste « pour donner une idée » de l’incroyable féérie qu’offre au regard ce festival, voici une photo prise du haut de la tour de télévision située à l’une des extrêmités de l’avenue Odori (photo prise à travers un plexiglass, d’où certains reflets) :
Mélange de froid et de chaleur, c’est tout le Yuki Matsuri.