Pour décrire l’émerveillement que procurent les éclairages et les illuminations, il faudrait accumuler les superlatifs. Disons plus simplement qu’ils accentuent, si c’était encore possible, le plaisir des sens du spectateur. Plus que jamais, on se sent confortable au milieu de tout ceci et, bien que l’heure du dîner arrive, on se sent l’envie de faire à nouveau le tour de l’avenue. Et tant qu’à faire, monter aussi en haut de cette fameuse tour (une sorte de Tokyo Tower en beaucoup plus petit) pour jouir de la vue. Ceci ne fut pas facile, il a fallu la mériter la vue : queue au rez-de-chaussée pour emprunter l’ascenseur menant au premier étage. Puis énorme file d’attente à cet étage pour emprunter l’ascenseur menant à l’observatoire panoramique tout en haut. Quand j’écris « énorme file d’attente », il faut s’imaginer une queue d’une cinquantaine de mètres faisant avec discipline le tour de l’étage. Heureusement, des produits, des souvenirs étaient là pour faire passer un peu le temps. Enfin, arrivé à l’observatoire, on peut enfin s’en mettre plein les mirettes. L’avenue Odori semble comme un curieux mélange de feu et de glace. Et Sapporo, avec ses lumières défiant l’obscurité, a plus que jamais cet aspect de cocon protecteur qui m’avait frappé devant la vue que m’offrait ma chambre d’hôtel. Après avoir vu cet incroyable panorama, on se dit que l’on peut aller manger tranquille. Ou plutôt, que l’on peut rentrer en France tranquille. On a vu quelque chose de beau, de marquant, d’unique et qu’aucun proche n’a connu et ne connaîtra sûrement jamais. Une sorte de jardin secret dont le souvenir est très vif et immédiatement joyeux, lumineux.
On peut alors, donc, aller dîner. On prend le premier restaurant de ramens venu (les ramens de Sapporos sont très réputées). On y est un peu serré, mais l’ambiance est populaire, chaleureuse et les nouilles brûlantes font du bien au ventre. Puis on quitte le resto, on flâne un peu. Le Don Quixotte est encore un peu ouvert : c’est le moment d’aller acheter deux trois babioles inutiles mais typiquement japonaises. Sur le chemin du retour menant à l’hôtel, on tombe à nouveau sur l’avenue où sont exposées les sculptures de glace. Dernière claque avant d’aller se coucher : les oeuvres sont magnifiques avec tous ces éclairages qui se réfléchissent sur elles. On continue, on passe devant l’immeuble à façade humaine (voir premier article), il fait évidemment son petit effet la nuit, puis on arrive à l’hôtel, ou plutôt au convini juste à côté pour acheter à l’avance les boissons chocolatées et les viennoiseries pour le petit déjeuner. Geste pour faciliter la vie bien dérisoire : la vie à Sapporo, au moment du Yuki Matsuri, est en elle-même si facile !
Les photos de ces articles et bien d’autres sont visibles dans un portfolio de l’album « couleurs ».