Matsuri mythologique et sushis à la pelle

29 octobre 2017

Pour ce premier séjour à Miyazaki durant l’automne, une des attractions que je ne tenais à rater sous aucun prétexte était un matsuri, le Miyazaki-jingū Taisai. Cela allait me changer des danses de l’Erekocha matsuri puisqu’il s’agissait ici d’une parade à thématique mythologique à travers les rues de la ville, en rapport avec le personnage légendaire de l’empereur Jinmu. Je me frottais d’avance les mains seulement voilà, il ne faut pas croire que les typhons emmerdent uniquement l’été, ils peuvent très bien débarquer aussi en automne et bousculer les festivités. Ça n’a pas raté au début du week-end, avec de bonnes grosses pluies qui ont empêché le matsuri toute la journée. Restait le dimanche, à condition que les dieux de la météo veuillent bien permettre à Jinmu d’avoir sa cérémonie populaire.

Pour savoir cela, il fallait être attentif aux bulletins météos qui tombaient toutes les 3-4 heures et qui étaient accompagnés d’informations sur la tenue ou non du matsuri le dimanche. Samedi soir, rien n’était encore décidé. Il fallait attendre le lendemain matin. Comme la nuit il avait plu comme ushi qui pisse, j’avoue que j’avais déjà fait intérieurement une croix sur le matsuri. Je fis mal car en fait, dès dix heures le lendemain, le ciel bleu semblait revenir et avec lui les probabilités de voir les festivités se dérouler. L’info météo tomba dans la foulée : le feu vert était donné pour faire la parade à travers la ville.

Une fois le déjeuner englouti, je chevauchai Tornado et parti au trot en direction du point de départ de la parade. Je me souviens du bien-être bienfaisant du parcours. Une douce brise, une température agréable et une lumière qui promettait de faire péter les couleurs des costumes : ce matsuri, je le sentais bien. Et de fait, le défilé fut très plaisant à suivre. Traditionnels shishimai (les lions dansants dont les coups de mâchoires donnés près d’un bébé sont censés lui porter bonheur), samouraïs à cheval, mariées elles aussi à cheval, taikos, histrions masqué qui par leur danse grotesque pouvait faire penser à Hyottoko. Ils jouaient d’une sorte de tambourin maintenu dans une structure circulaire en osier sur laquelle ils s’appuyaient parfois, comme pour se reposer.

Dans le public, le spectacle pouvait parfois se trouver chez certaines bijins qui s’entraînaient pour Halloween :

Sur les coups de 15 heures, Madame et les enfants me rejoignirent au carrefour principal du centre ville pour assister à la procession. Puis, comme le goûter s’approchait, il fut décidé de faire une pause au Mr Donut du coin. J’engloutis mon donut et mon café : le défilé continuait jusqu’au temple principal de Miyazaki (temple dédié à Jinmu) et j’avais envie de profiter de l’ambiance là-bas. Enfourchant de nouveau Tornado qui m’attendait frais et dispo, je filai au triple galop jusqu’à la destination désirée. Il ne s’y passa rien de spécial. Les participants arrivaient progressivement et continuaient ou non des festivités en rapport avec leur rôle. Je vis passer les mariées à cheval, je suppose qu’elle devaient assister à une cérémonie au temple (Madame Olrik m’avait expliqué le symbole de ces mariées, là aussi leur rôle est en rapport avec la mythologie propre à Miyazaki). Les joueurs de taiko posèrent leur scène mobile sur une petite place et firent résonner la tranquillité du lieu des percussions de leurs instruments. J’empruntai l’allée principale :

Au bout de l’allée des participants costumés – que des hommes – immortalisaient leur journée par quelques photos de groupe avant de vaquer à leurs occupations. Cela sentait la fin du matsuri, malgré tout je pris mon temps pour remonter l’allée. Pas mal de gens profitaient encore de cette fin de journée magnifique et les joueurs de taiko qui continuaient encore leur concert, absolument increvables, invitaient à rester jusqu’à la dernière note. Comme je commence à connaître ce groupe depuis le temps que je les entends à différents matsuris, je savais que le morceau qu’ils jouaient n’en avait plus que pour quelques minutes. Bien que le connaissant par cœur je me laissai glisser dans sa frénésie finale gentiment hystérique puis me dirigeai vers Tornado. Il allait être 17H30 et je savais que le beau-père voulait nous emmener à un kaitenzushi. Aussitôt arrivé, aussitôt reparti. C’est qu’au Japon, le dimanche dès 18H, les gens bouffent au resto voyez-vous. Si je me souviens bien, nous nous cassâmes les dents sur rien moins que trois kaitenzushis, à chaque fois complets. Mais le quatrième fut le bon, à la grande joie d’Olrik jr et Olrik the 3rd qui pouvaient commander tout leur soûl sur un écran et voir arriver leurs commandes spécial sur un petit shinkansen fixé sur rails. Moi, je me contentai des fondamentaux :

Bière et sushis

Et c’est après trois quarts d’heure d’un combat culinaire acharné que nous quittâmes la table, le bide prêt à éclater mais avec le sentiment du devoir accompli :

Après cela il n’y avait plus qu’à se la couler douce à la maison. Il est néanmoins très possible que sur les coups de 22H, le temps d’attendre que le degré d’alcoolémie descende, j’aie repris les clés de la voiture pour me rendre en solo au sento du centre-ville. C’est qu’une bonne journée au Japon qui ne se termine pas par un sauna et des bains de toutes les températures, n’est pas complètement une bonne journée.

Pas beaucoup de photos dans cet article because petite vidéo montée par mes soins. N’ayant pas eu beaucoup de temps à y consacrer, j’ai fait au mieux, vous excuserez certain tremblements ou certains plans inclinés que je n’ai pas corrigés sur Première. Pour rappel, pour ceux que ce genre de détail intéresse, les vidéos ont été prises avec un Panasonic GX80, appareil recommandable que je vais encore garder pour quelques années.

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