Boîte à gifles façon Katsu

Akumyô 17
Le Vaurien : La Guerre des territoires (Akumyō : Shima arashi)
Yasuzô Masumura – 1974

On croit connaître les principales séries de films japonaises et en fait non, on en découvre encore. Témoin la série des Akumyô (« Bad Reputation » en version internationale), rien moins que dix-sept films de yakuza avec Shintaro Katsu dans le rôle principal. Je l’ai découverte alors que je cherchais un film méconnu de Masumura à mater. Les seize premiers films ont tous été tournés dans les années 60, à l’exception du dernier épisode, réalisé en 1974 par Masumura :

Asakichi (Shintaro Katsu) n’est pas un yakuza dans la mesure où il n’appartient à aucune famille. Il est davantage un « vaurien » (terme repris dans la traduction du titre quand le film est passé à la Cinémathèque), un voyou qui va de ville en ville pour vivre de petits méfaits. Pas non plus un mauvais bougre. La preuve : il va chercher à extraire une geisha de son sort, alors qu’un chef yakuza contrôle la maison où elle officie…

Le film a les défauts de ses qualités. Après avoir cherché ici et là, il apparaît qu’il est une sorte de remake des deux premiers opus de la série. D’où une impression de générosité dans la narration. Normalement, dans ce type de film, on a un boss à vaincre, et c’est tout. Mais là, on en a limite un tous les quarts d’heure ! Et parfois quels boss, putain ! Après une première moitié sur un ton tout ce qu’il y a de plus sérieux, apparaissent subitement un certain Karate Genpachi ( :mrgreen: ) et un chef nommé « Capone » (et évidemment fringué comme un malfrat américain). Alors je ne dis pas que je n’ai pas éprouvé du plaisir devant les postures de karatéka d’opérette de Genpachi, postures qui ne l’empêchent pas de se prendre dans la tronche des mandales made in Katsu. Mais tout cela m’a quand même donné l’impression d’un joyeux bordel dans la narration, comme si le film était construit par une juxtaposition de mini-épisodes de vingt minutes.
Divertissant, certes (Ah ! les bastons avec de bons gros bruits de grosses caisse et les visages tuméfiés ! C’est ça que l’on aime !), mais pas non plus de quoi donner envie de se farcir les seize autres épisodes. Pour ma part, en dehors du plaisir de retrouver Katsu avec les yeux ouverts (je ne suis pas forcément fan de Zatoichi), il y a eu celui de tomber sur une jeune Kirin Kiki.
Sympa, mais loin d’être essentiel.

6/10

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