Ça dépasse du maillot !

Récemment, les Parisiens ont eu droit à ça :

?!

Vous l’avouerez, pas de quoi se sentir motivé pour aller piquer une tête dans la Seine.

En revanche, si à la place on avait eu ceci :

Là, d’accord. Voir une telle sirène s’épanouir dans une eau à la propreté suspecte, ça donne envie de s’y baigner, voire même d’y rester en apnée pour faire comme ces gus :

?!

Réalisé en 1986, Hamidashi School Mizugi (aka Ça dépasse du maillot) de Yojiro Takita n’est certes pas le roman porno le plus fin de la décennie. Il rejoint les autres films dont le fond de commerce était de plonger le spectateur dans un humour hénaurme, avec une successions de saynètes au but sexy.

Tenez, prenez par exemple cette scène :

Au passage, merci à l’ami qui s’échine à proposer des traductions souvent bien fendardes des sous-titres de ces perles méconnues. J’ai repris sa proposition de titre en VF (même si je crois que je serais arrivé à la même idée)

Là, vous vous dites sans doute : « Intéressant ! Quelle grâce dans cette posture offerte aux yeux de son amant ! Quel puissant érotisme ! » Ouais, sauf que quelques secondes auparavant, on avait ça :

Une variante pinku de la femme à barbe.

Comme là, ça dépassait quand même un peu trop du maillot, la pauvrette a demandé à un senpai de venir chez elle pour l’épiler, d’où la posture à la fin en guise de récompense pour le barbier qui, on l’imagine, a dû passer une bonne heure à travailler (d’ailleurs travailler devant et derrière).

Bref, on est dans la bouffonnerie sexy, dans un univers où la perversité est érigée comme un gage d’excellence. Ici, un mot quand même sur l’histoire : deux lycéennes, Sora (Megumi Kiyosato) et Ranko (Mizue Morita) bataillent ferme pour être celle qui obitiendra la place afin de participer à une compétition de natation artistique qui permettra ensuite de participer aux J.O. Alors qu’elles alternent séances d’entraînement et séances de réconfort intime avec des amants, le directeur du lycée (le père de Ranko) fait venir un entraîneur réputé. Pour ce dernier, le lien entre l’athlète et son mentor est primordial et, pour atteindre à l’excellent, ses élèves n’ont pas le choix : elles doivent coucher avec lui. Non, ce n’est Pas Go Nagai qui était aux manettes du scénario et vous l’avez compris, on est loin du style Philippe Lucas / Laure Manaudou.

Et l’érotisme dans tout cela, est-il valable ? Franchement, à une époque où l’on assiste aux début tonitruands des AV, on sent que l’on est sur la corde raide (forcément). C’est souvent assez torride, avec ou sans culotte à demi transparente (1). À vrai dire, là aussi ça dépasse de partout avec pour point d’orgue une scène assez réjouissante dans un sento :

On le devine, avec cette histoire de rapports particuliers entre des nageuses et leur entraîneur, aucune chance d’espérer un jour un remake. Du moins dans un pays occidental. Pas grave. Cette petite perle d’humour douteux libidineux reste ainsi unique en son genre et donnera sans doute envie de voir d’autres films avec la jolie plastique de Megumi Kiyosato, à défaut de donner envie de voir les épreuves de natation artistique aux J.O. à venir.

D’ailleurs, pour les amateurs de Megumi, je rappelle l’existence de cette critique.

7/10

(1) Et même parfois sans caches de censure ! J’ai une version proposant des gros plans pas floutés de la scène d’épilation de maillot. Franchement inattendu.

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