Les Callaïdes

Allez, cette fois-ci c’est la bonne, on se lance !

Après avoir passé un temps considérable à travailler la mise en page, mettre au point la couverture, la quatrième de couv, et surtout à faire un comparatif des plateformes d’auto-édition, il est temps de faire son choix car tout ce précieux temps consommé m’empêche de retourner à l’écriture du troisième tome, et ça commence sérieusement à me peser.

Je ne présenterai pas ici l’histoire et les personnages. Pour cela, il faut se rendre ici :

(Clique sur la bannière ! Et au cas où : si tu tombes sur l’ancienne page coming soon, nettoie le cache de ton navigateur)

Le cycle sur lequel je bosse depuis avril 2020 (2400 pages écrites, deux tomes achevés, le troisième bien entamé) s’appelle donc Les Callaïdes. Le nom de plume est Gaspard Auclair qui du même coup a créé sa page facebook.

Le site est une extension du cycle, on y trouve essentiellement des articles de présentation. Pas de section « bijin de la semaine » mais une section « armide » (femme d’une grande beauté, d’après le nom d’une héroïne de La Jérusalem délivrée, de Le Tasse). Et une rubrique « La Gazette du Royaume » qui fera écho à certains événements racontés dans les romans mais que je vois aussi comme un moyen de préparer le terrain à d’autres pas encore imaginés. Je ne sais pas trop quelle direction va prendre le site mais je le vois bien devenir quelque chose de touffu comme Bulles de Japon, avec plein de ramifications et d’extensions.

Le cycle doit se découper en cinq gros livres qui s’étaleront eux-mêmes sur deux tomes. Croyez bien que je le regrette, moi qui suis le premier à pester quand je vois une œuvre un peu longue obligeant à raquer deux tomes. En fait je n’ai pas eu vraiment le choix. L’auto-édition supporte mal d’aller au-delà de 700 pages pour des raisons techniques liées à la reliure. Pourtant, en bidouillant les marges et la taille de la police, le livre I permettait de descendre sous les 700 pages mais je ne pouvais pas dire que le rendu était très confortable pour les yeux. Et puis, si je vous dis que le livre II fait 200 pages de plus et que le livre III est parti pour exploser les 1000 pages, vous comprendrez qu’à la longue, compresser le texte ne sera pas tenable. Du coup j’ai opté pour la formule 1 livre = 2 tomes. Avec pour moi plusieurs avantages : avoir le plaisir de mettre au point deux couvertures au lieu d’une :

Tadaa !

Cela m’a pris du temps mais il y a eu un réel plaisir à concevoir tout cela, et j’ai assez hâte de me mettre aux couvertures des deux tomes du livre II.

Autre avantage à scinder un livre en deux : alterner plus souvent les phases de premier jet et celles de relecture. Car écrire 800 pages d’un coup c’est sympa, mais les relectures qui suivent peuvent être éprouvantes. Là, le passage de l’un à l’autre sera moins laborieux et ce sera tant mieux. Quand une grosse moitié de volume sera achevée, je soufflerai en m’attelant à la phase de relecture. Enfin souffler, à voir car j’y passe un temps considérable. Enfin, cette histoire de tomes n’est pas incohérente si l’on songe aux publications des romans feuilletons, notamment du XIXe siècle, ou encore à celles des éditions Nelson de mon enfance. Et même les BD quoi ! Un peu comme Les Sept Boules de cristal suivi du Temple du soleil, La Mine de l’Allemand perdu suivi du Spectre aux Balles d’or ou encore les différents tomes du Mystère de la Grande pyramide. J’ai été biberonné à la formule « la suite au prochain album », du coup c’est normal que je la resserve.

Sinon, pour le choix de la plate-forme pour acheter les ouvrages, c’est tout simple : Amazon. Uniquement.

Et là, vous vous dites peut-être : bon, deux livres en moins à acheter, hors de question que je commande chez eux ! Mais à cela je rétorque :

Attends, attends, écoute-moi !

Le choix a en fait tourné court du fait de ce que proposaient les autres plateformes.

Ainsi Bookelis qui demande tout de même un droit de péage substantiel pour intégrer le catalogue Hachette, tout cela pour voir son livre publié sur un vilain papier offset, comme si je voulais publier un rapport de stage merdeux !

Autre exemple : Bod. Là, droit de péage raisonnable, possibilité d’avoir un papier crème digne de ce nom mais problème : sont refusés les ouvrages dans lesquels se trouvent des « actes sexuels avec des personnes ou protagonistes mineurs de moins de 21 ans» (sic). J’ai dû lire plusieurs fois l’expression pour essayer de comprendre : « des protagonistes mineurs de moins de 21 ans ». Merde ! J’ignorais que la France avait adopté comme l’Egype l’âge de la majorité à 21 ! Bref, avec cette vision puritaine de la littérature, c’était pas gagné. Car moi, si vous êtes habitués de BdJ, l’érotisme, j’aime bien, et des scènes de ce type dans les Callaïdes, il y en a un paquet, des salées, et même des poivrées, tiens ! 

Bref, Amazon KDP s’est avéré comme le seul choix possible… pour l’instant. Car tout n’est pas définitif, je continuerai de surveiller les autres possibilités et peut-être qu’un jour je ferai la bascule vers l’une d’elles mais là, c’est le plus simple et cela tombe bien, car je ne me vois pas perdre mon temps à tenir compte d’une multitude de clauses, et encore moins à avoir les yeux constamment rivés sur certains aspects techniques pour améliorer constamment les ventes. J’ai vu pas mal de vidéos sur Youtube d’auteurs auto-édités acharnés, qui ont monté un site permettant d’acheter leurs livres en une multitudes d’éditions. Franchement, je ne veux pas de ça. Je ne dis pas cela par mépris, chacun vit sa passion comme il l’entend, et si ça peut-être un gagne-pain, tant mieux. Moi, ce que je veux, c’est juste avoir l’esprit libre par rapport au premier livre. Avec le confinement et sa première conséquence chez les maisons d’édition, à savoir les manuscrits à éplucher qui encombrent leurs armoires ou leurs disques durs, mais aussi  le fait que je propose un cycle commencé mais pas achevé, je pouvais attendre encore longtemps qu’une porte s’ouvre pour m’éditer.

Là, le livre I est achevé dans son texte et sa forme physique, il est en ligne, c’est fait, on n’en parle plus, je peux me concentrer maintenant sur la suite. Si plein de lecteurs se le procurent, c’est bien. Et si ce n’est pas le cas, ce n’est pas grave. Et je ne me vois pas acheter une grosse pile de livres pour m’encombrer chez moi et tenter de l’écouler dans des séances de dédicaces. Ça, osef total en ce qui me concerne. Ne plus avoir à penser aux deux premiers livres, les faire connaître, les utiliser pour organiser un gentil petit délire sur le site, poursuivre l’écriture de la suite, c’est tout ce que je veux. En 2022, ce sera au tour des deux tomes du livre II (un pour chaque semestre) : il est achevé, il y a juste à concevoir les couvertures. Et je n’ai même pas envie d’une version numérique. Pourtant, j’ai une liseuse et lire un roman au format epub ne me pose pas de problème. Mais pour moi, c’est ainsi : dans l’univers des Callaïdes il est souvent question de livres, dès lors impossible de sortir le cycle sous une autre forme. Après, là aussi, ce n’est pas définitif. C’est juste que je n’ai pour l’instant pas envie de repartir sur un travail de conception, de conversion numérique qui n’a rien à voir avec la création. Écrire… et puis être lu, même un peu. Deux amis ont joué les bêta-lecteurs, deux amis bien torchés de lettres, comme dirait le narrateur des Callaïdes, et c’est vrai que ces deux lectures n’ont pas été sans susciter un petit frisson particulier.

Donc oui, Amazon. Après, les coûts sont les moins chers, je ne cherche pas à me faire une marge débile et les frais d’envoi sont inexistants. Et pour avoir dans les mains un exemplaire des deux premiers tomes, l’impression et le rendu de la couverture sont satisfaisants.

Bref, c’est parti pour une nouvelle aventure. Ceci ne marque pas la fin de Bulles de Japon bien entendu. C’est juste que si Olrik n’est pas dans les parages, c’est parce que Gaspard lui prend pas mal de son temps.

Et une dernière chose : le lien avec le Japon est loin d’être inexistant dans les Callaïdes puisqu’il existe un certain royaume, le Shimabei, qui emprunte énormément de choses au Japon médiéval (et l’une des Callaïdes est d’origine shimabie). Eh oui, que voulez-vous, on ne se refait pas, on n’évacue pas une passion aussi facilement ! Le livre II comprend une solides incursion de 500 pages dans ce beau pays peuplé de bijins, de brigands, de paysans et d’hommes de guerre asservis à des gouverneurs de provinces passablement machiavéliques.

Oui, d’ailleurs, au passage, attendez-vous à une bonne dose de noirceur. Ce n’est pas parce que les héroïnes sont de jeunes dames gravitant autour d’une reine qu’il faut s’imaginer que ça ne passera son temps à se parfumer et à jacter sur des choses futiles. Peaux percées, humiliations en tout genre, du duel en veux-tu en voilà (et pas que des duels à l’épée, j’ai de l’imagination pour ce genre de chose), Les Callaïdes, c’est un peu le chaînon manquant entre Dumas et les romans gothiques. Je le dis en toute humilité, hein ! C’est juste qu’il est plaisant pour moi de me vautrer dans un univers constitué de tout ce que j’aime.

Sur ce, je m’arrête et je clique sur le bouton « publier l’article ». Charis, Alya, Mari, Sybil et Aalis n’ont que trop attendu, il faut que je retourne à mon Tiers Livre ! (là aussi en toute humilité)

***

Pour se procurer les tomes : 

TOME I

TOME II

Pour marque-pages : Permaliens.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.