29 juin 2010 : le Japon a rendez-vous avec le Paraguay pour son match en huitième, faisant par la même occasion oublier la camouflet de leur précédente participation en coupe du monde (bon dernier de leur groupe avec un misérable point obtenu contre la Croatie). Restait à savoir si l’aventure allait continuer où s’arrêter net face à des Paraguayens toujours madrés et difficiles à manœuvrer. Perso, j’y croyais pas trop mais comme il fallait bien enflammer la buvette, je mis une petite (mais alors petite) pièce sur un 2-1 pour le Japon lors de cet article paru trois jours plus tôt…
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Commençons ce 4ème numéro de La Buvette refait le match! (puisque nos sublimes samuraïs me permettent donc d’en faire un 4ème) avec ceci, ça ne mange pas de pain :
Monsieur Troussier a déjà dit en quoi consistent les points forts du Japanisthan, je ne vais pas y revenir, d’autant que leurs qualités se sont pour le coup imposées à tous avec la force de l’évidence, même auprès de ceux qui ne jurent que par les « grandes équipes ». Que nos guerriers conservent une nouvelle fois leur ferveur et leur solidarité sur le terrain, et nous devrions avoir mardi après-midi une atmosphère qui fleurera bon les quarts de finales.
Mais nous n’en sommes pas là. À vrai dire, j’aurais dû intituler cet article « on refait la Buvette! ». Car avec ce qui s’est passé jeudi soir durant la 3ème mi-temps me voilà contraint et forcé de sacrifier mon week-end pour tout remettre en ordre avant le match de mardi. Souvenez-vous! Un peu emporté par ces coups francs venus d’ailleurs, je me suis mis à enchaîner les tournées générales avec plus de célérité que Thierry Roland et les commentaires imbéciles, du temps de sa grande époque.
En fait je croyais naïvement qu’avec un blog/buvette qui arbore pour slogan :
DRINK COLD
Le blog où l’on boit frais avec classe
… tout ne pouvait que bien se passer. Erreur! Grave erreur! Car le « boire classe » est une notion toute relative. Moi, je m’imaginais que cela allait se passer comme ceci :
CLASSE
et non pas comme ça :
PAS CLASSE
En fait, si l’on devait situer l’ambiance de jeudi soir sur une échelle de 1 (pour le classe) à 10 (pour le pas classe), sans aller jusqu’à assimiler nos sympathiques clients à ce supporter allemand bien typique, je dois malheureusement avouer que nous nous situâmes autour de 8, voire de 9. J’exagère? Attendez, voici le résumé du match :
22H20
Le coup de sifflet final vient de retentir, c’est l’euphorie au stade mais aussi à la buvette où je distribue la 4ème tournée générale de la soirée. Ça boit, ça chante, ça beugle, ça s’excite mais rien de bien méchant encore.
22H40
Des amis keupons de Megane infiltrent la place, mettent une pièce dans le jukebox et commencent à pogotter sauvagement sur du Kyu Sakamoto! A.rnaud, revenant des toilettes avec à la main sa 12è pinte (oui, oui, il était allé pissé avec), se met alors en tête de traverser la piste de danse (qui n’en est pas une d’ailleurs). Il essuie aussitôt une vigoureuse bourrée qui l’envoie valdinguer direct sur le comptoir la mâchoire en avant. Il ne s’en relèvera pas de la soirée (ce qui d’ailleurs n’était pas plus mal car il était parti droit au but pour nous faire un joli coma éthylique). Je décide tout de même d’intervenir et demande aux mariolles d’arrêter mais lesdits mariolles m’envoient gentiment chier façon Anelka !
Va t’faire enculer par Troussier mec!
Ambiance. Heureusement, Kiki qui se trouvait à deux mètres de la scène décide d’intervenir à la manière de Joe Pesci dans Casino. Fin de l’épisode punk, ouf! Ouf? attendez la suite…
22H55
C’est la bonne blague de la soirée. Un de nos clients les plus réguliers (Eyfiss ? Alex ? Robert Patrick ? Nan, n’insistez pas, ce serait trop cruel) me dit le lendemain matin :
« Oua! Quelle soirée putain ! J’ai jamais autant bu à l’œil de ma vie! Et quelle meuf! T’as vu le lot que que j’ai levé ? C’est fou comme elle ressemble à Scarlett Johansson! Et quelle langue! J’ai cru qu’elle voulait me lécher l’œsophage! Et tu sais quoi? J’ai choppé le numéro de la drôlesse, je la vois ce soir!
– Ah? Mais c’est cool ça », lâchai-je négligemment, indifférent en apparence, mais saisi à l’intérieur d’un démoniaque fou rire que j’eus toutes les peines du monde à contrôler.
Car en fait de Scarlett Johansson, c’est ça :
Mauricette Albert, mannequin chez Olida
que notre sympathique client, trop beurré pour s’apercevoir de la méprise, embrassait et pelotait sans aucune retenue.
23H00
Ding dong ! À la buvette Drink Cold, 23H00 n’est jamais l’Happy Hour mais toujours…
LA QUICHE HOUR !
Vous vous souvenez de ce vieux jeu Nintendo dans lequel Mario doit courir sans cesse d’un bout à l’autre de l’écran pour colmater des fuites dans des tuyaux? Ben, c’était un peu moi, sauf qu’en fait de fuites j’avais des galettes de vomi à éponger un peu partout. L’heure la plus éprouvante de ma vie, assurément.
00H05
Les éruptions de bile nauséabonde s’étant calmées, j’en profite pour laver et essuyer la cinquantaine de pintes vides qui se sont empilées sur le comptoir, un peu abruti par la musique et la furia collective qui s’est emparée de l’ensemble des clients :
Le nervous breakdown pour Olrik n’est plus très loin les enfants.
00H30
À partir de ce moment, je commence un peu à fonctionner en pilote automatique. Cependant, mon radar à petits derches fonctionnant 24H/24H même les jours fériés, je reluque ici et là, jamais rassasié, en quête de petits derrières rebondis. En fait de derrières, j’ai ça à ma droite:
et ça à ma gauche :
Résultat : douloureuse érection conjuguée à une violente hémorragie nasale. Notez que je me suis rendu compte de cette hémorragie qui me décorait le bas du visage – et me faisait ressembler à un supporter de la Roja – après une bonne demi-heure. Et encore ! c’est grâce à A.rnaud qui, sortant brièvement de sa torpeur, leva la tête pour bredouiller un « Olrik! t’es dég’, t’as du raisiné plein le menton! » avant de s’écrouler une deuxième fois pour poursuivre sa nuit.
00H35
Lentement mais sûrement, la buvette commence à partir en couille. Ça commence d’abord avec un duo de chaudasses dont l’une s’amuse à palper rapidement sous mon nez les miches de l’autre pour voir si le papillon va s’envoler :
et re-hémorragie nasale!
Quelques minutes plus tard, mon comptoir est soudainement pris d’assaut par une pulpeuse créature qui entreprend de s’astiquer le corps sur mon gagne-pain. Ce n’est plus une buvette, c’est Fort Alamo :
Et mon 55è centilitre de raisiné se fait la malle!
Au moment où j’entreprends de réagir (cela fait longtemps que Kiki, aux petits soins avec une donzelle au fond de la salle, m’a laissé tomber), une autre créature, manifestement ivre, passe derrière le comptoir et s’approche de moi afin de me demander si j’ai préféré le coup franc de Honda ou celui d’Endo.
Miss Ballons d’Or 2010
À ce moment précis, je levai les mains au ciel et m’écriai, en digne fan de Shinji Aoyama que je suis : « eli, eli lama sabachthani ? ». Sentant mon sang sortir à jets continus par le nez, j’avais en effet plus l’impression de ressembler à Jésus qu’au héros classieux de Bartender. Cependant, las, vidé de tout professionnalisme, et surtout comprenant où la gueuse voulait en venir avec son histoire de coup franc, j’entrepris de rendre hommage au « coup du scorpion » de René Higuitta, mon dard n’en pouvant plus de retenir son venin. C’est alors que je vis sur ma droite cet odieux spectacle :
Ben vas-y! Fais comme chez toi! Sodomise-la sur mon comptoir pendant qu’t’y es!
Toute ma lucidité revint illico. Après avoir passé une heure de cauchemar à éponger des quiches, il était hors de question que je me mette à éponger du foutre. Je filai dard-dard à la remise, fixai eu premier robinet venu le tuyau d’arrosage que l’on utilise pour nettoyer notre trottoir (et Dieu sait s’il en a souvent besoin!) et remontai aussitôt pour décoller le jean-foutre de sa morue, un peu comme l’on fait avec un corniaud surpris en train de besogner en pleine rue la caniche d’exposition de sa voisine. Malheureusement, dans ma hâte je n’avais pas fait attention que j’avais branché le tuyau sur le mauvais robinet. Et au lieu d’un jet d’eau, c’est une bonne trentaine de litres de bière qui jaillit et aspergea toute une partie de la buvette.
Le bon côté des choses est que lorsque ce tapissage des murs à coups d’Asahi arriva, il était 1H50. K.O. debout, je me dirigeai en titubant vers les toilettes avec la ferme attention de m’y cloîtrer et de compter chacune des minutes avant le coup de sifflet libérateur. Hélas! elles étaient occupées :
WTF?!
DRINK COLD
Le blog où l’on boit frais avec classe
Jusqu’où ira cette buvette mardi après-midi entre 16H et 17H45? Suspense! En tout cas, je suis presque satisfait de rater la première mi-temps à cause du taf. Un autre membre du staff prendra le relais car moi, c’est tout juste si j’envisage pas de m’exiler en Colombie pour commencer une carrière de boxeur pro afin d’oublier ce cauchemar.
The horror… The horror…
Enfin, en me soignant à coup de tisanes à la camomille je devrais retrouver d’ici mardi un peu d’entrain et apprécier à sa juste valeur ce titanesque :
PARAGUAY JAPANISTHAN
Plus que jamais je prédis une nouvelle victoire de nos Blue, cette fois-ci sur un score de 2 à 1. Et je ne terminerai pas cet article en évoquant une facile histoire de masseuses engager au délassement de nos joueurs. Je crois au contraire qu’il est temps d’apporter quelque chose à nos lectrices qui ont soif de pectoraux, de biceps, de pilosité virile et de petites gueules d’amour. Aussi, mesdemoiselles, c’est avec joie que je vous offre cette splendide photo de ce non moins splendide supporter :
Enjoy!
Allez :
GANBARE NIPPOOOON!!
Une fois de plus, merci Olrik de ressusciter un peu Drink Cold dans ses meilleurs moments.
« Meilleurs », je sais pas, mais enthousiastes et spontanés, pour sûr !
Monsieur,
Je trouve injuste de ressortir ces dossiers qui font une concurrence non négligeable à l’Euro de football UEFA. Si l’on se régale de certaines bijins européennes, la désinvolture et le tact nippon prime.
Je ne vous félicite pas.
Signé par un mécontent heureux anonyme.
En parlant de bijins européennes (sic), moi, depuis que j’ai découvert que la portugaise aux aisselles poilues n’était qu’une légende :
et je le prouve
… je suis à fond pour le Portugal pour voir le plus longtemps possible ses jolies supportrices. Et le jeu de l’équipe est franchement plaisant, tout comme Ronaldo, autrefois sacrée tête à claques mais là, depuis cette rivalité avec Messi, le gars a pris une sacrée dimension. On espère juste qu’ils ne seront pas à nouveau paralysés face à l’Espagne, comme lors de la dernière coupe du monde, et qu’ils vont jouer crânement leur chance.
Sur ce, ALLEZ LES TOS !
Olrik, exceptionnellement en vert et rouge cette semaine.
PS : Philippe Troussier, avec lequel mes lecteurs savent bien que j’ai des affinités particulières, me l’a dit : le Portugal gagnera en final 2-1.
Roh punaise ! J’étais passé à côté de cette p’tite pépé. J’en ai bien vu d’autres arpenter les couloirs des stades et rangées de strapontins devant ma télé. Bonne pioche.
Tiens, ça me fait penser que je reviens de Lisbonne. Mazète ! Il y en a quelques-unes de cette trempe qui cassent les préjugés.
Du coup, un argument de plus qui me fait pencher pour le Portugal. Le Portugal en finale ! On n’a pas encore terminé de se rincer l’œil. Pour être franc, je ne pensais pas les voir sortir du groupe. La Hollande oblige. Et puis finalement, le foot c’est comme la vie. Ça nous resserve des surprises. Le football que les « guet » pratiquent depuis ce début d’Euro n’est pas inintéressant mais tu sens que ça reste fragile. On sent qu’un petit rien peut venir ébranler la force qu’ils représentent. Il est certain qu’ils vont devoir pratiquer un autre football que l’EdF lors des quarts et rentrer dans le lard des espagoins. Maintenant, je les connais trop bien. Ils ont le don de se saloper eux-mêmes. Je les ai plus vus perdre un match par leurs soins que par le talent présent en face. Stress, individualité exacerbée et donc collectif miné, les cadres pas au rendez-vous et j’en passe. Cette foutue pointe de l’équipe sans « vrai » attaquant, un milieu parfois juste et une défense centrale qui passe parfois à côté. Depuis cet Euro, à part l’avant-centre tout le reste semble pour le moment marcher. Espérons que ça dure.
C’est vrai que j’avais cru voir un certain site sur le Portugal tenu par un certain « Henrique ». Du coup cette demi-final doit avoir une saveur particulière pour toi.
Perso, j’ai adoré la période Figo, beaucoup moins celle des débuts de Ronaldo mais maintenant, quand l’équipe « rentre dans le lard » comme tu dis, j’avoue être assez fan. Je connais moins bien l’équipe que toi, j’avoue que je ne sais pas trop ce qui concerne ces problèmes d’individualité. Au moins, depuis le début de la compétition, ce ne m’a pas vraiment paru évident. Le portrait que tu en fais donne une image sacrément fragile du Portugal mais je sais pas, j’ai le sentiment que ça va passer cette fois-ci. Il serait temps que le Portugal gagne enfin quelque chose. L’Euro 2000 aurait pu être LEUR coupe. Mais voilà, il y avait à l’époque une certaine équipe de France qui gagnait systématiquement, même les matchs qu’elle devait perdre.
A suivre en tout cas, on en reparle ce soir.
Bon sang ! Même Ioulia Timochenko supporte le Portugal de sa cellule !
J’te l’dis : c’est l’année du Portugal !
23:30 : victoire de l’Espagne aux tirs aux but.
Bon ben, voilà quoi 🙁
Voilà quoi… c’est les deux mots qui résument bien la chose. J’y ai cru, encore plus avec le soutien qui venait d’Asie.
http://img842.imageshack.us/img842/8853/boanhkhocuongcuasieumau.jpg
Et au stade aussi, mère et fille sudco !
http://img707.imageshack.us/img707/1171/festa4.jpg
Bon, on a vu mieux pour ces dernières mais c’était déjà ça ! Je n’irai tout de même pas les consoler même dans mon grand désarroi noyé dans les vapeurs alcoolisées.
La match était pas mal. Les portugais ont pratiqué un bon football. Il y a eu des choses intéressantes. Il manque un véritable attaquant, y a pas de doute là-dessus. Ensuite le sélectionneur n’a pas toujours été fin dans ses remplacements. Varela, bon sang ! Varela ! Pas sûr qu’il ait un niveau de L1 celui-là. Sinon, ils sortent la tête haute. Combatif, sachant percuter et réalisant de bonne phase de jeu, à défaut de les conclure correctement. L’Espagne était prenable sans déc’ ! Comme le dit l’un de mes personnages télé préférés :
« Shiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiit »
Que le père Ronaldo n’ait même pas pu balancer son tir au but était tout un symbole de son impuissance et de son manque d’efficacité hier soir.
On espère qu’une équipe flamboyante comme la Männshaft (ou même la squadra, magnifique contre l’Angleterre) saura enfin mater l’Espagne (on aura compris que je ne vibre pas particulièrement pour cette équipe).
Hooooo, pourrait-on allez a faire le lien entre Bijins portugaise et Brézilienne ?
héhéhé
Ca fait toujours de bien de relire du DK dans ces moments difficiles.
Sinon Est-ce qu’il y a des infos quant à l’avenir de DK et sa situation actuelle ?
Et plus sérieusement, est ce réellement à cause de l’article sur la K-pop que le site a été fermé, ou est juste pour exacerber le mvmt « libérez nous de la K-pop » ?
Tu sais, pour revenir dans les clichés liés au Portugal, j’ai beau avoir été un des piliers de DC, j’ai maintenant autant d’importance qu’une boniche portugaise. Du coup, pour les infos, tu n’es pas à la bonne porte l’ami. Mais pour ce qui est de relire du DC, ça oui. Je recycle les vieux articles à raison d’un par semaine, en attendant de nouveaux dans l’esprit.
Olrik, la force du Japanisthan est en lui.
PS : à part ça, en Chine, toujours de la bonne musique ? 😉
Wonderful… bon et bien je vais patienter et vois si ca va évoluer.
En attendant j’ai trouvé en ce lieu une buvette pas trop crade aux serveuses plutôt « propres »… donc ce serait con de m’en priver.
Concernant la Chine, c’est un trés beau pays ou tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil… les musiques, aux textes puissants, sont très mélodieuses…
Sinon le Chinisthan, lui, est égale à lui même, caché derrière son firewall bisounours continental. On est abreuvé de K-pop, et de C-pop. Même la J-pop semble être en recul face à la déferlante kimchitanaise. Heuresement j’ai de quoi me laver les oreilles dans mon kit musical portable de survi !
Autre chose d’agréable ici, la mode est sans complexe. Quoi que parfois un trop… Haaaaaaa le culte du « mignon »…
Profite bien des serveuses « plutôt propres » car j’envisage prochainement de faire des critiques de roman porno qui fouetteront parfois la sueur rance.
Sinon, content d’apprendre que BdJ est une oasis culturelle pour toutes les âmes égarées du Chinisthan. Sérieux, quand je serai au Japanisthan en train de siroter le soir un glass de shochu glacé, crois bien que j’aurai une petite pensée pour toi en train de boire ta tsingtao tiédasse. 😉