C’est beau une ville la nuit (Shinoyama style)

Après une semaine passée sur l’île d’Oléron, je reviens tout frais et dispo, et je fais bien car la rentrée promet d’être chaude avec en ligne de mire rien moins qu’un déménagement dans les mois à venir. C’est en tout cas dans les cartons (c’est le cas de le dire), à voir si cela va se faire rapidement ou si ça va traîner en longueur.

À cela s’ajoute la fabrication de l’autre site. Trente articles écrits, c’est bon, j’ai le temps de voir venir. Allez, je suis bon prince, je lâche le lien :

LESCALLAÏDES.COM

L’ouverture se fera quand le livre sera référencé. La maquette est prête, j’ai juste encore deux trois questions techniques mais ça brûle.

Pas mal d’effervescence donc, d’ailleurs un peu trop puisqu’il y a deux jours j’ai cru malin de me percer le bout de l’index gauche avec ma perceuse à percussion. Rien de grave, pas d’os brisés, mais ça m’a valu un aller-retour aux urgences.

Pas de quoi gémir non plus, mes personnages en bavent bien plus, mais ça faisait chier quand même. Je n’étais plus trop sûr de la date de mon dernier vaccin antitétanique et avoir une grosse poupée au doigt alors que j’avais envie de rejouer à Ghost of Tsushima pour décompresser, ça tombait fort mal.

Heureusement qu’il y a mes photobooks pour me consoler. Ah ! si j’étais riche, je vous eusse volontiers entretenus aujourd’hui de ce beau livre :

Seulement, à 25000 yens d’occase sur Mandarake, il faudra attendre un peu que j’aie la volonté de l’acquérir. Mais pour rester dans cette esthétique de nuits tokyoïtes peuplées d’AV idols nues et juchées sur leurs talons hauts, j’évoquerai aujourd’hui ceci :

Comme vous pouvez le voir, c’est un petit format. Pas désagréable d’ailleurs, j’ai l’impression de tenir dans ma main Saori Hara.

Il s’agit du n°335 du magazine Kokohu Hihyo (広告批評) consacré au monde de la publicité, notamment la publicité télévisuelle. Le numéro date de mars 2009, soit l’avant-dernier puisque l’année précédente le staff du magazine avait annoncé que le magazine s’arrêterait définitivement en avril 2009. Les journalistes se sont sans doute dit qu’il serait intéressant de finir en beauté avec un numéro consacré à des bijins photographiées par Shinoyama, et ils ont bien eu raison, les bougres !

Comme moi j’ai eu raison d’acheter ce petit ouvrage. Il faut dire qu’à 300 yens sur Mandarake, je ne prenais pas non plus un gros risque. Sur les 120 pages que fait le numéro, 59 sont consacrées à Shinoyama. N’attendez pas non plus que ça dégueule de photos car au moins vingt pages sont réservées à une interview avec le maître. Ceux qui maîtrisent le nihongo apprécieront sûrement. Pour les autres, il faudra se contenter d’admirer les photos, notamment celle-ci en ouverture :

(nota : par souci d’élégance, j’ai décidé de prendre les photos du jour sur un beau tissu de toile de jouy. Eh ouais, je suis comme ça, moi !)

Pas mal, hein ? Et en voyant cela, je me dis qu’après avoir rencontré Jim O’Rourke à Harajuku, j’aimerais bien, un jour, lors d’une déambulation nocturne, tomber sur Shinoyama sama en train de photographier une bombe dans le plus simple appareil. Une expérience sympathique, assurément. Un jour, peut-être…

Suivent d’autres photos sur papier glacé :

Asuka Kirara, si je ne m’abuse, en train de faire ses emplettes pour la soirée.

Là aussi, même chose : des convinis la nuit, j’en ai fréquenté mais jamais il m’est arrivé de tomber sur ce genre de scène. La vie est dégueulasse, comme dirait Léo Malet. Suivent trois autres publicités :

On appréciera les audaces chromatiques sur la dernière photo. Et l’on se dit ici que si être Kishin Shinoyama ne doit pas être mal, être un de ses assistants ayant pour mission d’appliquer la peinture sur pareille toile doit avoir son charme aussi.

Vingt pages sont ensuite consacrées à son immense production :

Je possède d’ailleurs quelques photobooks présents sur cette double page. Ils auront bien sûr droit, un jour, à leur petit article de présentation.

Enfin plusieurs pages consacrées aux déambulations nocturnes de Saori Hara, glorieuse JAV idol maintenant âgée de 33 ans (et ayant quitté le métier depuis sept ans). Les photos proviennent toutes du fameux 20XX Tokyo qui avait valu d’ailleurs en son temps quelques démêlées de Shinoyama avec la maréchaussée nippone. Le photographe avait pénétré nuitamment dans un cimetière avec ses sylphides nues pour y prendre quelques photos (logique, quoi, qui ne l’a pas fait un jour ?). Pas de bol, des pandores circulaient par là. Ils auraient pu se tenir cois et profiter du spectacle mais non, les types étaient zélés à ce qu’il paraît et Shinoyama a dû débourser 300000 yens à un tribunal pour blasphème et indécence publique (tss ! tout de suite les grands mots !)

En tout cas, voici les quelques photos de Saori chan que l’on découvre dans le numéro. Saori à côté d’une machine à canettes :

Euh… pardon madame… oui ?… comment ?… vous aimeriez que je vous prenne une bouteille de Dakara ? Ça tombe bien je voulais me prendre de l’Aquarius, trinquons donc ensemble.

Saori dans un cimetière :

Allez, ça valait bien 300000 yens.

Saori jouant à cache-cache sur un pont :

Vue ! Un gage maintenant !

Enfin Saori bronzant à la lumière d’un lampadaire :

Mince ! j’étais tellement émotionné au moment de prendre la photo que mon doigt a ripé. Bon, vaut mieux que ce soit ça qu’une mèche de perceuse à percussion.

Voilà, c’est tout. Pour découvrir d’autres photos de 20XX Tokyo sans débourser 25000 yens, il faudra aller sur google image (on y trouve un certain nombre).

Pour le prochain article, artbook ou photobook, je vais voir. Allez, peut-être restera-t-on en compagnie de Shinoyama. Après Saori Hara en talons hauts dans la nuit tokyoïte, Kokone Sasaki dans la Maison de Rendez-vous est aussi une vision pleine d’agréments. On verra, on verra…

 

Lien pour marque-pages : Permaliens.

3 Commentaires

  1. Ah ce photobook mythique. Je l’aurai un jour, je l’aurai.

    (Sinon la photo de Kokone, c’est vraiment quelque chose)

    • Ah ce photobook mythique. Je l’aurai un jour, je l’aurai.
      Durant un séjour où je me trouverai au Japon, sur yahoo auction, avec un peu de bol, je me dis que ça peut le faire.

      Sinon la photo de Kokone, c’est vraiment quelque chose
      Un côté « Strange Circus » mais tout de suite plus plaisant, moins flippant, que le film de Sono.

      • Tiens, actuellement sur Yahoo Auction, un exemplaire dédicacé à 25000 yens (la petite plus-value qui pourrait à la rigueur inciter à raquer autant).
        null

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