Les Barbarella de Matsumoto

Dix jours après le précédent article, en voici un nouveau ! Pas de quoi renouer avec l’ancien rythme olympique mais enfin, entre relecture intense du livre I et la préparation de l’autre site, c’est déjà ça.

Pour l’article du jour, pas de surprise, je continue d’explorer les méandres graphiques de ma bibliothèque avec un autre mook, de nouveau consacré à Leiji Matsumoto :

Matsumoto Reiji ‐ Gensō irasuto-shū

Mook de 1978 publié chez Nihon Bungeisha (et acheté une misère sur Mandarake), l’ouvrage constitue un pendant intéressant au précédent puisqu’ilévacue les avions, les vaisseaux et autres machines rébarbatives pour mettre l’accent sur la belle mécanique des…

bijins !

Eh oui ! Il n’y a pas qu’Harlock et Galaxy Express 999 dans l’œuvre de Matsumoto. En vérité, quand on se penche sur sa production, on s’aperçoit qu’il y a encore beaucoup de pépites – et même des un peu polissonnes – à découvrir, à commencer par ce Dinosaur Zone qui ouvre le mook par une belle image à déplier :

Une étrange planète, une créature diaphane topless et le joufflu recouvert d’une culotte rose, moi je dis : à quand une publication chez nous ?

Sinon pas mal de pages consacrée à Sexaroid :

Inutile de baver, le titre n’avance pas forcément ce que vous croyez. ‘est un titre important de 1968 puisqu’il a permis à Matsumoto de faire la bascule entre le shojo et le seinen de S-F. Avec à la clé une héroïne sexy, vous l’aurez compris. Il faut dire aussi qu’on est à l’époque de Barbarella et qu’au Japon, on a un peu kiffé l’héroïne de Forest interprétée par Jane Fonda.

J’avoue être très intrigué par ceci :

A priori il s’agirait de Ganso dai yojôhan o monogatari, manga publié de 1970 à 1974. Après avoir feuilleté quelques chapitres, l’histoire me donne l’impression d’être une sorte de Maison Ikkoku encore plus adulte. Un jeune homme un peu loser débarque dans une pension où se trouve une curieuse faune, notamment une jolie voisine qui a tout l’air de vivre de ses charmes. Le manga a été adapté en 1980 dans un film live réalisé par Matsumoto lui-même et… un certain Chusei Sone que les amateurs de roman porno connaissent bien :

Pas sûr d’avoir très envie de voir le film mais le manga, oui. Matsumoto faisant dans la tranche de vie avec pas mal de planches osées, ça m’intrigue :

J’ajoute en vrac quelques illustrations de ce manga avec mes doigts en prime, plutôt bath, non ?

Comme pour l’ouvrage chroniqué il y a dix jours, le mook possède une vingtaine de planches de manga, imprimées sur un papier fort épais, ce qui n’est pas le cas de la couche de vêtements couvrant l’héroïne :

Je pense qu’il s’agit d’un chapitre de Dinosaur zone.

On trouve enfin quelques pages informatives sur le travail de l’artiste, ainsi que sur une double page compilant des illustrations :

Ainsi qu’une consacrée à des shikishis en rapport avec Ganso dai yojôhan o monogatari :

Cela achève la lecture d’un mook qui n’aura pas été éprouvante non plus, mais délassante et émoustillante, assurément. De quoi donner envie qu’un éditeur (Black Box ou Kana, par exemple) oublie un peu les sempiternels Harlock, Nibelungen et compagnie pour nous offrir un jour ces beaux trésors.

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