Petite remontée dans le temps aujourd’hui. Direction les Etats-Unis. Epoque : octobre 1982. Imaginez : vous êtes un petit fonctionnaire sortant du bureau et, histoire de décompresser, vous vous arrêtez à un kiosque pour acheter le dernier numéro de votre magazine favori, je veux parler de ceci :
Playboy n°2910
Avec en couv’ la délicieuse Tanya Roberts qui nous promet de montrer des endroits plus intimes à l’intérieur, chouette programme isn’t it ?
Mais avant d’arriver aux roberts de Roberts, bien plus intéressantes (du moins à nos yeux) sont ces pages 97 à 101 dans lesquelles le journaliste nous pond un essai-photo à fort potentiel bijinesque. Ce n’était pas la première fois que Playboy envoyait un photographe pour aller à la rencontre des tétons de sculpturales mousmés de notre bien-aimé pays. Souvenez-vous de cet article du numéro de décembre 1968 dans lequel apparaissait Naomi Tani, LA SM queen de la Nikkatsu. 14 ans plus tard, le merveilleux magazine (un plaisir au passage de feuilleter ces vieux numéros, de zyeuter certes les photos de nu mais aussi ses dessins humoristiques, ses vieilles pubs ou encore ses articles culturels – comme cette interview de Kubrick en septempre 1968), le merveilleux magazine donc remet le couvert avec un article sobrement intitulé :
Clique pour mieux voir !
Au programme la « disorienting beauty » (joli) de bijins aux noms exotiques : Hiroko Watanabe, Mayako Murata, Natsuko Kann, Michiko Yazawa, Kumiko Kimura, Ron Shina, Michiko Suzuki, Kaoru Ishida, Mieko Isogai, Mutsumi Terashima et Emi Nokayama. Leur métier ? Jeune actrice en devenir, modèle, bunny girl, étudiante, professeur de piano ou institutrice (coquine !).
Yuki Ogura, institutrice. Bon, ça va, la compromission est limitée.
Joli éventail de bijins donc, et joli éventail de mises en situation. Toujours un peu facile, mais il faut bien en donner pour son argent au lecteur. bref on a droit à des corps nus au sento, devant des tatouages de yak’, se trémoussant devant une lanterne japonaise, ou s’épanouissant au milieu d’une rizière. Cliché donc, mais comparées aux modèles occidentaux de l’époque très maquillés et aux épouvantables brushings (eighties oblige), on se dit que nos bijins du jour s’en sortent bien et auraient largement mérité de ravir à Marianne Gravatte le titre de « Miss October » (en particulier Emi Nakayama, la plantureuse créature qui conclut l’article).
Bref voici en exclu les pages restantes de cet article de haute volée. A zyeuter avec respect, retenue, admiration et forcément la marlboro au bec et un glass de Rémy Martin (une pub apparaît dans le numéro) à la main.
Une marlbroro, un canasson, des photos de bijins à poil… je vais bien.