Kani Goalkeeper (Minoru Kawasaki – 2006)

Kani Goalkeeper

Vous n’avez jamais aimé le foot ? Vous conchiez les supporters abrutis qui sévissent dans les stades à coups d’éructations racistes et d’insondables vulgarités ? Vous vomissez ces joueurs qui gagnent des sommes indécentes rien qu’en tapant dans une baballe ? Voir le vieux barbon  Blatter 1er se faire réélire une cinquième fois vous donnerait presque envie de croire que les élections en interne à l’UMP sont des modèles de démocratie ? Bref, en un mot, vous ne pouvez pas blairer le foot. Eh bien laissez-moi vous dire que c’est parce que vous n’avez pas encore vu cet homme :

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?!

Enfin, cet homme, je veux dire ce crabe… ou plutôt cet homme-crabe… crabe-homme à la réflexion serait peut-être plus dans le juste enfin bref ! c’est que vous n’avez jamais vu Kani le gardien de but. Héros sans nul autre pareil qui, le temps d’un film, m’a entièrement redonné foi en ce sport et m’aurait presque donné envie d’aller m’acheter une écharpe du PSG, c’est dire. Qui donc est cet être légendaire ? Voici :

Échoué sur une plage (précisons que le film commence par nous expliquer que les changements climatiques ont amené certaines espèces à muter) et recueilli par un gentil garçon (on est un peu dans le E.T. du cinéma Z japonais), Kani, malgré ses grosses pinces et sa profonde gentillesse, comprend qu’il est de trop dans la famille de son ami et décide d’aller vivre sa vie à la capitale…

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Après la découverte du métro :

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Il ne tarde pas à être repéré par un yakuza qui comprend à sa façon de se mouvoir rapidement latéralement qu’il pourrait être un sacré bon serveur dans son bar à hôtesse :

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Malheureusement son grand cœur l’amène à venir à la rescousse d’une hôtesse sur le point de passer à la casserole d’un client trop entreprenant. Passer à la casserole, on devine que ça a de quoi déplaire notre ami le crabe. Aussi intervient-il vigoureusement et amène son boss yakuza à lui trouver un autre job. Après une intense séance de brainstorming, l’idée j’aillit, claire, lumineuse, imparable : puisqu’en digne crabe Kani secrète par la bouche un joli volume de bulles lorsqu’il a soif, il sera…

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Producteur de bulles moussantes dans un soapland !

Avouons-le, il n’y a là guère de perspectives de carrière mais Kani aura au moins la consolation de pincer gentiment le derrière d’Hitomi, jolie et honnête travailleuse dispensant sa science du « massage » à des clients venus chercher relaxation et réconfort. Mais là ne s’arrêtera pas le périple de Kani ! Il connaître aussi une jolie carrière de bartender avant, donc, de briller de mille feux dans la place de gardien de but d’une sympathique équipe de J-League. Et là, attendez-vous à être tout ébaubi devant la classe mondiale de Kani. Oubliés les Yachine, Schumacher, Van der Saar et autre Chilavert ! Ridiculisés les Buffon, Zenga, Barthez et Casillas ! Pro du déplacement latéral, ses plongeons jaillissent aussi vite que les commentaires imbéciles en leur temps de feu Thierry Roland ! Et il faudra bien ça pour permettre à son équipe de gagner dans un match pourtant mal barré :

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Et le mot est faible.

Et charismatique avec ça (je pense que sur ce point on ne me contestera pas). Et là, on se prend à rêver… que se serait-il passé si l’on avait eu Kani avec nous en 2010 ? On l’imagine durant la mi-temps de France-Mexique en train de régler le problème. Les couilles d’Anelka dans la pince droite, celles d’Evra dans la gauche, un peu de sa chair brune à tout le monde pour apaiser les tensions, et le panier de crabes se transformait en panier de winners ! Enfin, le passé est le passé et, à défaut d’avoir un tel crabe dans l’équipe nationale, on se consolera en en dégustant dans nos assiettes, accompagné de mayo maison et d’un délicat vin blanc.

On aura compris (si, si, je vous assure) que Kani Goalkeeper est un nanar assumé et rigolo. Il faut dire que son réalisateur est devenu le spécialiste du genre : le Poulpe catcheur,  le Koala chef d’entreprise ou encore le Chat  pro des ramens, autant de chefs-d’œuvre dans lequel un animal (une marionnette ou un mec dans un costume WTF) va essayer de percer dans un domaine, prétexte à aborder sous un jour parodique les dramas fleur bleue, le business à la japonaise, les médias et le divertissement. Ça a le mérite à chaque fois de ne pas durer trop longtemps (bien que ce soit court, on sent tout de même les longueurs) et de dispenser quelques scènes ou quelques plans qui maintiennent l’éveil des zygomatiques :

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Kani faisant de la balançoire en compagnie de son amoureuse !

Bon enfin bref, mon traitement de texte m’indique que j’en suis à 785 mots, on va pas non plus s’éterniser hein ! Tout cela m’a a ouvert l’appétit et je crois qu’aller chercher à gros tourteau à mon carrouf’ a tout d’une bonne idée pour bien entamer le W-E.

A noter tout de même dans le cast la présence de l’inénarrable Naoto Takenaka, de la gravure ido Sayaka Tashiro et des AV idol Nao Oikawa et Aya Koizumi. Si après ça on dit que mon film sent le crabe moisi, j’y comprends queud !

4/10 (note évidemment relative pour ce genre de film)

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