Petit clin d’oeil à un blogger qui m’a laissé un commentaire sur mon article à propos de Choukishi Kina.
Son blog (http://denys-okinawa.blogspot.com/) possède une section panoramas qui m’a rappelé deux choses :
1) Que cela faisait longtemps que je n’avais pas ajouté un article dans la section voyage.
2) Que cela faisait tout aussi longtemps que n’avais pas non plus posté une de mes photos.
Je répare cet oubli avec ce panorama pris de la fenêtre de ma chambre d’hôtel (cliquez sur l’image pour l’agrandir).
Je venais juste d’arriver à Naha et de poser ma valise sur mon lit. M’empressant d’écarter les rideaux, je suis tombé sur cette vue dont franchement je ne pouvais dire si elle était belle (adimirable ciel japonais, typique par son impression de profondeur) ou effrayante. Quand on évoque Okinawa, on pense plutôt à une mer bleu azur, aux palmiers, au shamisen. Mais c’est aussi cela. Le paradis « okinawaien » n’échappe pas non plus à la concentration urbaine.
Okinawa est un endroit aussi passionnant qu’effrayant du point de vue de l’urbanisme. Dès que 30m² se libèrent, pouf, on construit un immeuble. On est très content, quand on cherche un appartement, d’avoir du neuf, ce qui arrive régulièrement même en zone urbaine.
Mais quand on voit à quoi des photos d’Okinawa avant la guerre, on se dit que ça devait être un endroit encore plus charmant. Pour retrouver ça, il reste Miyako (l’île de 宮古 et non 都 comme l’hôtel où vous étiez, si l’on parle du même !) et les îles un peu éloignées. Sur l’île principale d’Okinawa, il y a le nord qui est une vraie jungle et le sud qui a beaucoup de charme (un charme trop souvent bétonné, cela dit).
Entièrement d’accord.
Ce côté « béton à outrance » m’a vraiment frappé lorsque je suis arrivé, moi qui avait en tête des images d’Epinal à propos d’Okinawa. Je me souviens que la journée où moi et ma petite famille avons pris la voiture pour aller vers le nord, j’ai eu l’impression que l’on allait jamais parvenir à nous extraire de Naha et de sa banlieue. Faute de temps, nous n’avons pas pu aller plus loin que « Emerald Beach », jolie plage mais un peu trop façonnée par la main de l’homme. J’aurais bien aimé aller jusqu’à la pointe nord pour connaître cet Okinawa sauvage.
Sinon, vous devez connaître le « Murasaki Mura ». Bon, c’est un peu « piège à touristes » sur les bord mais nous y avons passé quelques heures divertissantes (bien que caniculaires).
Sinon, le kanji pour « miyako » est le bon.
correctif : pas le « Murasaki Mura » mais le « Ryukyu Mura ».
Sur le Ryûkyû mura, il me semble qu’il n’est qu’à moitié un piège à touristes, car je crois que les maisons qu’on y trouve y ont été déplacées et non construites. Dans tous les cas, il s’agit d’une meilleure introduction à la culture d’Okinawa que bien des documentaires sur l’archipel !
Dans le même genre, on trouve « Okinawa World » dans le sud de l’île, avec une exposition permanente sur le habu (le redoutable serpent des Ryukyu) mais aussi les grottes de Gyokusendo (avec notamment un remarquable stalagmite en forme de… Batman et un stalactite en forme de.. hm « santé »).
Oui, j’utilisais l’expression « piège à touriste » dans le sens où il y a un côté parc d’attraction : le personnel déguisé, les photos souvenirs en costume, les combats entre mangoustes et habus. A part cela, le côté authentique, lié aux maisons, est bien là.
En parlant d’habu, c’est moi ou le habushu est un alcool franchement pas bon ?
Je n’y ai goûté qu’une fois, c’était d’ailleurs à Okinawa World où un ami m’emmenait gratuitement (il semble que les foyers déplacés lors de la construction de ce parc aient reçu quelques compensations, dont un droit d’accès illimité à celui-ci…), j’ai souvenir d’un goût très vif mais qui ne m’a pas rebuté outre-mesure.
Cela dit, ça ne me viendrait pas à l’esprit d’en acheter une bouteille (c’est de plus horriblement cher), n’étant pas, contrairement à beaucoup de Japonais, consommateur de substances énergisantes (mon Dieu, que va devenir ma virilité ?).
Horriblement cher et très volumineux. Je me voyais mal me trimballer avec une de ces grosses bouteilles dans ma valise, pour prendre le risque de la voir éclater et gorger mes affaires d’alcool, avec en prime un immonde serpent entre une chemise et un pantalon.
Il existe cependant des pis aller : de petite bouteilles à environ 1000 yens, de 18 cl. J’en ai ramené une, plus histoire de montrer aux amis que pour la déguster en solo. Dans le genre alcool typique d’Okinawa, j’avais largement préféré l’awamori.