Body and Soul (Mimo kokoromo)
Haruhiko Arai – 1997
Affres existentielles de quatre quadragénaires qui se sont connus, qui se sont fait des infidélités et qui, à l’aube des années 2000, vont devoir prendre des décisions pour donner une nouvelle impulsion à leur avenir.
Réalisé par Haruhiko Arai, le même derrière le récent A Spoiling Rain qui m’avait déçu, j’étais un peu circonspect avant de lancer Body and Soul. Mais comme Arai est surtout connu pour une longue carrière de scnériste qui lui a permis d’être au générique de bijoux tels que Vibrator ou Distant Thunder, je lui ai donné sa chance.
L’impression est mitigée. Si le film m’a moins rebuté que A Spoiling Rain, je dois dire que j’ai aussi un peu lutté pour aller au bout. Pas la faute des acteurs et des actrices, tous excellents. C’est davantage ce rythme rohmérien qui parfois m’a fait trouver le temps long. Pourtant, Rohmer, je l’apprécie mais voilà, parvenir à donner une certaine densité à de longues discussions sur les affects, tout le monde n’y arrive pas avec le même brio.
Après, il en ressort une certaine mélancolie qui, alternant avec quelques scènes de sexe assez crues et des détails pour donner une couleur Nouvelle Vague (assez amusé de remarquer sur la table d’un salon un livre de poche qui n’est autre que le recueil de correspondances de Truffaut au Livre de poche), permet de conseiller ce film assez confidentiel, notamment aux amateurs des films d’un Ryusuke Hamaguchi.
6/10