Bijins de la semaine (61) : Les tennis bijins

Mais où sont donc passées les tenniswomen d’antan ? A l’heure où la WTA se plaint que les demi-finales dames n’aient pas eu les honneurs du court central à Roland Garros, il faut bien aussi reconnaître que la compétition chez les femmes a rarement été aussi ennuyeuse. Autant j’ai tendance à considérer comme plutôt plaisant le foot féminin, autant là, pour le peu que j’ai vu cette année à RG, ça ne m’a pas franchement emballé. Il faut dire que je sortais d’un des matchs entre les Golden State Warriors et les Toronto Raptors, ainsi que du match épique entre Wawrinka et Tsitsipas. Autant dire que mes yeux ont un peu saigné. Trop poussif, trop de fautes directes et surtout une absence totale de vista et de charisme sur le court. Les joueuses sont soignées, très proprettes, mais bordel qu’est-ce qu’on se fait chier ! Où est le tempérament, l’arrogance, la fierté, l’envie de montrer qu’on est la merluche de sa catégorie ? Si l’on met de côté Serena Williams (très Robert Crumb approved), qui a certes ses défauts mais qui au moins le mérite de rendre les rencontres un peu plus épicées, on a vite l’impression d’assister à une gentille sarabande de joueuses interchangeables.

Du coup je n’ai pas regardé la finale dames hier, préférant suivre le match bizarre mais prenant entre Djokovic et Thiem, et surtout rassembler toutes les belles images pour ce numéro 61 des « Bijins de la semaine ».

?!

« Coucou Olrik san ! Bon, on fait un double ou une triplette ? »

Car non, ne nous laissons pas désespérer par le morne désert que nous propose actuellement le tennis féminin. En attendant des jours meilleurs, nous pouvons en effet toujours compter sur une espèce particulière de joueuses. Ce ne sont pas les « tenniswomen » mais les « tennis bijins ». Tenant ferme le manche, elles virevoltent dans tous les sens, laissant parfois rebondir des formes qui pourraient être perçues comme un handicap dans ce sport, répandant autour d’elle une douce odeur de fleurs de cerisier, pour à la fin gicler un smash puissant qui ne manquera pas de soulever le frêle morceau de tissus qui leur sert de jupette afin de faire apparaître un autre tissu immaculé que les otakus présents dans les gradins ne manqueront pas de saisir au vol grâce au zoom de leurs puissants reflex. Je m’arrête là, la phrase comment à être trop longue, je m’emporte un peu, comme si j’étais embarqué dans un de ces rodéos sur terre battue. Et ce n’est jamais bon, ça, on est au bord de l’apoplexie et il faut reprendre son souffle un moment si l’on veut reprendre la partie.

 

?!

« Ça va mieux Olrik san ? Tu as fini de vomir ? Bon, on reprend la partie ? »

Bref, jouer contre les bijins à raquettes, c’est un peu comme jouer contre Nadal et Federer en même temps. Le taureau de Manacor parce que les émotions face à ce que vous prenez sont si puissantes que vous en oubliez de respirer normalement et que vous vous retrouvez rapidement à avoir la gerbe. Federer parce que la joliesse de leurs mouvements évoquent infailliblement la grâce que les thuriféraire humides ne manquent jamais de faire remarquer chez l’Helvète (qui du coup pourrait jouer avec une jupette). Bref, si un jour vous vous retrouvez face à ce genre de créature, bon courage ! C’est le 6-0 6-0 6-0 assuré pour vous. Numériquement parlant, ce sera une défaite cuisante, mais il y aura malgré tout de fortes chances pour que vous quittiez le court le cœur léger et satisfait du moment passé… finalement un peu comme Federer avant-hier après s’être fait une nouvelle fois désanusser par Nadal.

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2 Commentaires

  1. Je crois qu’après la lecture de cet article, je ne verrai jamais plus jamais le tournoi de Roland Garros de la même manière…

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