Bijin kitanesque de la semaine (36) : Fumie Hosokawa

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J’avais oublié que le cap des 500 articles avait été franchi depuis peu. Pour fêter cela, rien de mieux que de se payer une tranche de bijin avec le retour de ma légendaire série des « bijins de la semaine » !

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CLAP ! CLAP ! CLAP !

Paradoxe de cette série qui d’un côté donne à voir de sidérantes créatures, de l’autre donne l’impression de mettre les mains dans le cambouis ou tout du moins de plonger dans un certain vide. C’est bien souvent la même chanson : on tombe sur une bijin dont on se dit que les réalisateurs ont dû s’entretuer pour s’accaparer ses services et, en fait de glorieux films, on se retrouve avec des rôles secondaires (voire ternaires ou quaternaires) dans d’obscurs dramas ou nanars même pas drôles.

Ainsi Fumie Hosokawa qui évoquait d’abord pour moi un bien beau photobook de nu concocté par Kishin Shinoyama :

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On y voyait la belle, alors âgée de 38 ans et s’apprêtant à prendre sa retraite pour se consacrer à son mari et à son petit garçon, dévoiler totalement un corps de gravure idol plus habitué à porter des bikinis qu’à exhiber des rondeurs que les fans de la belle n’avaient pu jusqu’à présent imaginer libérées de toute entrave que dans leurs rêves les plus humides. En voici un petit aperçu :

Oui, photobook largement champêtre et plutôt inspiré de la part de celui qui nous a habitués depuis à des séances de shooting pas toujours heureuses. Et l’on avouera que Hosokawa, à la frontière entre jeunesse et maturité, est pour beaucoup dans la bonne tenue de l’ouvrage.

Bref, en commençant par la fin de la carrière de notre bijin du jour, on se dit qu’il va être forcément intéressant de se pencher sur ses plus jeunes années. Las ! Que vous dire ? Qu’elle a participé par deux fois dans deux opus de la série Tsuribaka Nishi, films avec Toshiyuki Nishida (20 au total), mélanges  de Tora san et de Thalassa ?

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Pas sûr que ce soit intéressant, hein ?

Vous dire qu’on la trouve dans quelques publicités ?

 

 

 

 

 

 

Amusant mais forcément limité.

Vous dire qu’elle a participé dans des émissions débile où il s’agissait bien évidemment d’en faire la potiche mammairisée de service ?

Vous dire que… non, je renonce :

 Vous dire enfin qu’on la trouve dans ces vidéos bikinisées indissociables de la vie d’une gravure idol (au fait, j’allais oublier les chiffres magiques : 94/59/87)

 Bon, allez là, à la rigueur, on peut estimer trouver que c’est intéressant dans la capacité que peut avoir un bikini blanc bien porté à rendre presque plaisante une musique d’ascenseur. Mais enfin, il faut avouer, en dépit de l’intérêt que l’on peut porter aux gros seins, que tout cela est bien commun.  Heureusement qu’en 1999 notre belle croisa la route d’un autre habitué des plages. Pas de bikini chez lui, juste des caméras, des flingues et des gros mots. Il s’agit bien sûr de Takeshi Kitano, bien connu de nos services et alors parti pour réaliser un film en rupture avec les précédents. Ce sera l’Été de Kikujiro (chroniqué la semaine dernière), film aux allures de conte dans lequel un petit garçon part à la recherche d’une mère qu’il n’a jamais connu. Il sera aidé en cela par un vieux bougon rouspéteur joué pas Kitano et croisera en cours de route des personnages qui ne seront pas sans évoquer le Magicien d’Oz (référence admise par Kitano). Et c’est là qu’intervient Hosokawa dans une scène toute simple mais magique et quand on y réfléchit assez importante pour le reste du film :

Incarnation de Dorothy ou de la gentille fée du nord (c’est elle qui donnera au garçon le sac ailé, présent symbolique qui nous fait comprendre que les premières images du film vont probablement constituer la fin), elle est le personnage qui va pour la première fois créer un sourire spontané sur le visage jusque là fermé du garçon. Quant à son tuteur, Kikujiro, si elle suscite d’abord en lui un peu de jalousie, un peu d’agacement, elle créé aussi en lui le désir de succomber au jeu en essayant de maîtriser lui aussi le jonglage. Ce sera le début du changement de Kikujiro, de ses retrouvailles avec une enfance perdue dont on devine qu’elle n’a pas tous les jours été dorée. Après le jonglage, Kikujiro s’essaiera aux claquettes (suite à une rencontre, au début du film, avec deux barmen adeptes de cette discipline) puis deviendra l’organisateur de jeux aussi multiples que délirants.

Bref, plus qu’un simple personnage rejoignant la gallerie des good guys rencontrés dans ce road movie, la fille jongleuse, double positif de la mère perdue (on sent dans le jeu d’Hosokawa combien elle en pince pour la bouille à la Droopy de Masao), peut véritablement apparaître comme un personnage duquel va jaillir une candeur qui sera profitable aux deux personnages. Courte mais jolie prestation dans ce petit chef d’œuvre. Un seul regret peut-être… QUE N’A-T-ELLE FAIT SON NUMÉRO DE JONGLAGE AVEC SON BIKINI BLANC !

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4 Commentaires

  1. Ah ! Jusqu’au bout je me suis demandé où est-ce que cette créature avait pu apparaître ches Kitano. Je n’aurai jamais réconnu en cette sublime créature de plage l’adorable jongleuse en vacance de Kikujiro. Well done sir.:)

  2. Moi qui croyais que tu connaissais par coeur le casting de tous les films de Kitano, me voilà déçu. Tu mériterais que je t’oblige à regarder l’intégrale des Tsuribaka Nishi façon méthode Ludovico dans Orange Mécanique.

    Tiens, j’avais oublié d’insérer ce bidule :

    • J’peux pas rester coincé devant des films de Maria Ozawa plutôt ?

      Mais c’est qu’elle est cool cette version, d’une chanson que je trouve par ailleurs exrèmement saoûlante en version originale. Juste le temps de checker sur Discogs, ah mais ouais, produite par Kenzo Saeki, ex Halmens, au côté d’autres reprises par la fine fleur de la scène Shibuya-Key. Classieux. Dommage qu’il n’y ait pas de clip, quoi.;)

  3. Encore une bijin de premier choix. 🙂
    Dommage que sa carrière ne soit pas à la hauteur de ses… talents. Merci pour ce bel hommage.

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