(Posters) Les métamorphoses suggestives de Momoe Yamaguchi

Mine de rien, Momoe Yamaguchi aura tourné dans pas mal de films (plus d’une dizaine). Elle (on ?) aura bien su exploiter sa popularité tant derrière les micros que devant les caméras. Pour l’instant, je n’ai vu que Tenshi o yuwaku (la Tentation de l’Ange), romance qui m’a d’abord fait penser au manga Dosei Jidai de Kamimura dans lequel on raconte le quotidien de deux jeunes gens vivant en concubinage, choix de vie alors courageux. Le manga n’hésite pas à délivrer un lot de scènes crues, notamment au début quand le couple est à la plénitude de sa relation.

En regardant ce film, je me doutais bien que je n’allais pas assister à un pinku, mais je me demandais jusqu’où une idole pouvait jouer avec son image d’idole intouchable. L’affiche était prometteuse : au blanc virginal du gilet s’opposent une main masculine fermement posée sur l’épaule, comme un signe d’appartenance, et cette rose déflorée qui laisse songeur.

En réalité, le film, sans être mauvais, baigne dans un ronron aux antipodes du manga de Kamimura. L’ennui s’installe peu à peu et ce n’est pas la présence de Momoe Yamaguchi qui y changera grand-chose. Le film est sage, très sage en dépit d’un vernis sulfureux (le concubinage).

Finalement, cette suggestion du souffre se remarque dans bon nombre d’affiches. On laisse entendre que… ça y est, Momoe va…  comment dire ? « devenir femme » mais cela demande à être vérifié au cinéma.

À chaque fois, c’est le même mécanisme :

– Gros plan de l’idole pour bien montrer qu’attention ! c’est bien de Momoe Yamaguchi, LA Momoe Yamaguchi dont il s’agit.

– Une présence masculine, parfois en contact avec la star

– Une petite touche qui érotise : au Japon, quoi de mieux qu’un costume ? À chaque fois il est blanc, synonyme de pureté bien sûr, mais assez souvent aussi il renvoie à un état susceptible d’annuler cette pureté. Jeune mariée :

Courtisane :

ou ama :

À chaque fois on est sur le fil : succombera ? Succombera pas ? Et le corollaire : rinçage de mirettes  ou pas ? Mention spéciale ici pour la dernière affiche tant le métier est annonciateur de poitrines dénudées (merci la série des ama senshu de la Nikkatsu). Mais il ne faut pas rêver : les seins de Momoe sont couverts d’une chaste tunique blanche. Et l’idolâtre ne pourra que fantasmer sur les trésors anatomiques cachés ou rêver de ces gouttes perlant sur la délicate peau de son idole, pour son plus grand plaisir, sans doute.

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12 Commentaires

  1. Enorme deception que ce film là! fujita meets momoe .. et ça donne ce truc 🙁 J’en ai vu 2/3 autres du même tonneau, c’est sympa pour la culture 70s mais bon .. seul Un Portrait De shunkin semble être reputé (Tanizaki rules!)

  2. >Une présence masculine, parfois en contact avec la star
    Si je dis pas de bêtise, c’est souvent (tjs?) Tomokazu Miura (l’expression « Tomomomo » pour définir le couple à l’écran, puis à la ville)

    (Le Obayashi avec Momoe est bien naze aussi … snifff)

  3. Merci pour ces suggestions, ça m’évitera de trier le bon grain de l’ivraie moi-même. Mon unique expérience avec Momoe (je parle de ses films hein!) m’a un peu refroidi de pousser plus avant.

    Sinon tu ne dis pas de bêtises, c’est bien Tomokazu Miura. D’ailleurs ils se sont mariés (avant, pendant ou après les films, ça je ne sais pas) et ont même eu un enfant. Allez, un peu de carnet rose pour commencer la journée :

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  4. ouais, le tomomomo-eiga n’est pas le genre le plus enthousiasmant du japanisthan :'( Me ferait bien La danseuse d’Izu quand même à terme.

    et un petit tue-glamour au passage ^^
    http://rokudenashi-bunka.blogspot.com/2009/08/momoe-yamaguchi-today.html

  5. > et un petit tue-glamour au passage ^^
    http://rokudenashi-bunka.blogspot.com/2009/08/momoe-yamaguchi-today.html

    Dur. Est-ce bien elle ? J’ai des doutes… ^^

  6. Pas très suggestive cette dernière métamorphose en effet .. Momoe qui se transforme en obasan 🙁

  7. c’est bien elle (les photos sont reprises d’un article à potin nippon)

    ou comment pourrir une bien belle mosaique :'(
    http://tinyurl.com/2v4dnz3

  8. Je connaissais les photos mais là, contrairement à Ikue Sakakibara, j’ai pas osé les poster. Ça ne m’a même pas traversé l’esprit d’ailleurs, contrairement à toi salopard, briseur de rêves! Tu mériterais de te couper le petit doigt pour une telle infamie! 🙂

  9. elle n’avait qu’à manger plus leger (et boire frais), un beau témoignage sur les dangers du mariage! 🙂

    • Ça me fait penser à Naomi Tani telle qu’on la voit dans Sadistic & Masochistic. À la différence qu’il y a encore chez elle un peu de coquetterie. Là, plus rien, juste une mémère qui va faire des courses au convini du coin. Tragique.

  10. ouais, pas très bien vieilli la miss Naomi, en même temps elle a de la route au compteur. Même Mariko Okada a de vilaines poches sous les yeux … Et je prefere pas revoir miss Ike et Yashiro non plus à ce train là 🙁

    Note d’espoir: http://pds.exblog.jp/pds/1/201003/27/15/b0183515_23544926.jpg (Ayako wakao)

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