Inauguration d’une nouvelle rubrique, la rubrique pub. Mais entendons-nous bien : moi, la pub, d’habitude, j’en ai pas grand chose à cirer. Mais il faut reconnaître que lorsque la patine du temps a fait son effet, il y a des choses intéressantes, pour ne pas dire admirables. On peut aussi ressentir une impression d’âge d’or révolu, un peu comme dans un film de Tati. Cet aspect, on le retrouve dans les vieilles publicités japonaises. Mais plutôt que Tati, ce serait plutôt Ozu. Lorsque l’on regarde ces pubs, on se sent projetés dans le confort, au ras des tatamis, de l’intérieur d’une famille japonaise lambda (les petits tracas en moins). Les gens sont heureux, ils consomment, et l’observateur n’a pas la force de le leur reprocher. Il se sent happé par ces petites bulles de bonheur consumériste, représentées par d’agréables minois souriants, des gestes emplis de candeur, des couleurs vives mais pas agressives et, surtout, un refus de toute sophistication esthétique. On est finalement dans la lignée de la Vache qui Rit de Rabier : simple, sans prétention, mais redoutable face au temps.
Pour ouvrir cette rubrique, j’ai tout naturellement opté pour un thème qui m’est cher : la photographie. Dans les 60’s pour commencer, les 70’s devrait probablement suivre…