Tora san 20
C’est dur d’être un homme : L’Entremetteur (男はつらいよ 寅次郎頑張れ!)
Yoji Yamada – 1977
Bon, vingt épisodes… plus que trente !
Avec un peu de recul, je m’aperçois que beaucoup d’épisodes sont déjà dans le brouillard, ce qui n’est pas grave, il y aura plus tard un vrai plaisir à les redécouvrir. Mais je m’aperçois aussi que certains ont une forte identité et que je ne vais pas les oublier comme cela. Ainsi les épisodes avec le personnage de Lily ou encore ce vingtième opus, avec un Torajirô qui va jouer à l’entremetteur auprès de Ryosuke, jeune électricien timide et gaffeur amoureux de la délicieuse Sachiko, jeune femme ayant perdu son père et travaillant au restaurant de son oncle. Torajirô qui prodigue des conseils pour bien gérer une histoire d’amour, on croit rêver et forcément, ça fait doucement ricaner dans son dos (mais pas en face de lui, la susceptibilité colérique du personnage restant intacte).
Il y a eu un vrai plaisir à suivre l’évolution de l’idylle entre les deux tourtereaux à la fois touchants et amusants. Et si je vous dis que Ryosuke a une grande sœur de l’âge de Tora, vous devinerez quelle direction va suivre la deuxième partie du film et comment ça va se terminer pour notre héros. Pas non plus une liaison mémorable. Comme toujours, l’actrice jouant la madone (Shiho Fujimura) joue bien sa partition, mais il manque de ce sel et tout simplement plus de scènes pour permettre à Tora et la madone de faire de l’ombre au deuxième couple.
À noter la présence de certaines scènes inhabituelles dans la série, notamment moins rien moins qu’une tentative de suicide (ratée) de l’électricien qui aura pour conséquence…. de faire exploser le premier étage du magasin des Kuruma. Boum ! Quand votre cœur fait boum ! comme disait Trénet.
7,5/10