Bon, ben ça y est. J’ai effectué mon retour aux jeux vidéo avec une nouvelle console ou plutôt LA console, la bête dont tout le monde parle…
la PS5 !
Ça avait commencé à l’époque où j’étais morpion avec l’Atari 2600, puis l’Amstrad CPC464, puis la Mégadrive, puis un premier pc 4*100Hz, puis une PS2 pucée pour lire des jeux gravés, puis un PC pentium IV que je n’ai d’ailleurs jamais vraiment utilisé pour jouer. Il y a quelques années c’est Olrik jr qui s’était vu offrir pour son anniversaire lors d’un séjour au Japon la Switch par ses grands-parents et déjà, avec Zelda Breath of the Wild et The Witcher III, le virus était un peu revenu, me faisant me demander si je n’allais pas succomber aux sirènes de la prochaine bécane de Sony.
Et puis voilà, l’année 2020 n’ayant pas été des plus parfaites en ce qui me concerne, même si elle m’a permis de me lover dans les plaisirs de l’écriture (qui ne me permet plus d’alimenter comme autrefois ce site), j’ai eu envie de m’offrir un autre de petit plaisir. Autant vous dire que depuis que la bête trône dans le meuble du salon, c’est un peu la joya du côté d’Olrik jr et Olrik the 3rd. Ça s’est bien frotté les paluches au moment du déballage (pardon, de l’unboxing comme on dit maintenant) et ça continue encore de se les frotter, surtout après avoir découvert les affaires que l’on peut faire avec la réouverture des enseignes avec le déconfinement, le Black Friday et l’approche de Noël cumulés.
Moi, j’essaye d’être raisonnable et j’y parviens assez bien. Une heure par jour, allez deux heures max durant le week-end. Et du coup je me dis que les nouvelles expériences seront propices à améliorer la partie vidéoludique du site, partie existant bel et bien mais réduite à la portion congrue. Il ne s’agira pas de tester des nouveautés car il est hors de question pour moi de foutre 80€ dans un jeu. Du coup ce seront pour l’instant des titres PS4 avec pas mal d’années d’existence au compteur pour rapporter à ma manière une modeste expérience (pour les titres PS5, j’attendrai quelques mois en guettant le marché de l’occase).
Ainsi ce Shadow of the Colossus, de Fumito Ueda, que je viens de terminer (le mode normal seulement, je verrais plus tard si j’aurai envie de m’attaquer aux autres). Typiquement le jeu susceptible de me plaire, à moi qui avait fait mes délices de longues explorations dans les paysages de Zelda BOTW, jeu parfois critiqué par certains joueurs trouvant l’univers un peu vide et pourtant, c’est ce qui m’avait enchanté. Souvenirs d’heures passées l’après-midi dans mes journées de libre, alors que les kids étaient à l’école, à arpenter le désert Garudo ou escalader des falaises… rarement un divertissement vidéoludique m’avait procuré un tel bien être.
Bref, avec SOTC, c’était un peu le même type d’expérience qui m’était promise puisque le héros devait explorer un monde encore plus inhabité, en quête de monstrueux colosses à dégommer pour permettre à sa bien-aimée de ressusciter. Scénario bateau mais peu importe, l’intérêt se situant ailleurs. D’abord dans la phase exploration. Muni d’une épée dont le reflet bleuté indique la direction à suivre pour trouver un colosse, le personnage arpente des paysages qui lui donneront parfois du fil à retordre, les designers s’étant parfois échiné à rendre le chemin un peu tortueux, un peu labyrinthique. Ce n’est ni facile ni difficile, juste ce qu’il fut pour se perdre un peu et savourer la réelle beauté de certains décors. C’est donc vide et contemplatif et je comprendrais qu’on puisse s’y emmerder. Cela n’a pas été mon cas, même si j’eusse aimé parfois un peu plus de noirceur, un peu plus de sensation de danger.
Sympa la vue. Installons-nous donc sur l’herbe pour manger tranquillou un casse-dalle avant de reprendre la quête.
Arrive ensuite la découverte d’un colosse et avec elle une phase d’action durant laquelle on doit trouver un point faible pour le vaincre. Partie très prenante, très spectaculaire, très réussie. Et pourtant, ce n’était pas gagné avec le système de caméra se recentrant automatiquement et partant un peu pénible. Mais voir son personnage escalader un colosse de cinquante mètres, sentir sa manette vibrer tout le long à la moindre anicroche et surtout voir le paysage devenir minuscule au fur et à mesure que l’on s’élève, le tout avec la finesse graphique propre à un jeu PS4, je dois dire que l’expérience est grisante, d’autant que les concepteurs ont eu assez d’imagination pour varier les plaisirs : colosses sur deux jambes, à quatre pattes, volants, sous-marins, il y en a pour tous les goûts.
Bon, euh… Vous êtes en état d’arrestation ! Merde, ça n’a pas l’air de marcher.
Bref, à chaque victoire, on repart sans problème pour une nouvelle exploration et une nouvelle joute. Il paraît qu’à l’origine plus de quarante colosses étaient prévu. Ils ont bien fait de descendre à seize, on n’a pas le temps de se lasser et surtout cela permet de jouer avec la taille de la carte, d ne plus donner l’impression qu’il y a un colosse qui se cache à chaque coin de colline, cela aurait enlevé du charme. Là aussi, la difficulté est bien dosée. Certains colosses sont faciles, d’autres plus retors. J’avoue avoir méchamment sorti les avirons et avoir ramé comme un bolossus lorsqu’est arrivé le moment de vaincre l’ultime colosse… alors qu’Olrik jr y est arrivé presque du premier coup ! Ce coup d’éclat a flingué mon humeur pour la journée.
Je me suis consolé en prenant une capture de la merveilleuse bijin que l’on doit faire revenir des limbes. Mono chan, tu es la plus belle !
Quant à la fin, rien à dire. Vingt minutes de cinématique assez poignante et assez maline pour permettre au joueur de décider si elle se termine mal ou au contraire bien. SOTC se termine assez vite mais la récompense de ces vingt dernières minutes fait que le jeu a un indéniable goût de reviens-y. J’y rejouerai sûrement, ne serait-ce que pour prendre ma revanche sur le geek infernal Olrik jr.
Le prochain article sera sûrement consacré à Judgment. Fans de Takuya Kimura, accrochez-vous !