Deux choses que l’on ne risque pas de rater lors de déambulations japonaises : les restaurants – légion – et les chats – légion aussi, bien portants, le poil luisant, limite la loche à l’air, bref bien à l’aise, tranquilles dans leur univers urbain où ils n’ont pas forcément à jouer la carte de la débrouille, puisque de bonnes âmes sont souvent là pour résoudre les problèmes de ventre vide (par contre, pour les SDF, c’est souvent demerden sie sich). Avec parfois des mises en scène qui ne lassent pas d’interloquer le passant, entre gouttière et bouches d’aération.
Lors d’une promenade dans le centre de Miyazaki je tombai sur un autre de ces Yoshinoya pour félins, qui, par leur fréquence, ne sont pas loin de concurrencer les vrais :
Une gamelle, de la flotte, un coin à l’ombre pour digérer tranquillement, on a connu plus malheureux. Avec le recul j’ai tout de même un regret : celui de ne pas avoir soyulevé le couvercle de cette boite mystérieuse. Boite à jouets ? Réserves de Whiskas ? Collection de Felix the Cat ? Mini home cinema pour se mater l’intégrale de Doraemon ? Photos sexy pour chats ? Photos cochonnes ? Connaissant l’amour des Japonais pour leurs chers matous, on peut tout craindre.
C’est quelque chose tout de même… bon les nourrir, je veux bien. Pourquoi pas. J’ai rien contre les chats et les chattes. Mais la mise en scène avec le p’tit parapluie… je dois pas comprendre sans doute parce que c’est japonais. Après on pourra parler des gens qui crèvent la dalle, dans la rue. Tu en causes. Parlons plutôt de ce qui se trouve dans cette fameuse boîte. Je pense qu’il y a un peu de tout sur quoi tu t’interroges. Quoiqu’avec les japonais…
On peut être gêné par la mise en scène mais on peut aussi être émerveillé par la présence des objets en milieu urbain japonais. Pas facile à expliquer. Disons que cela donne parfois l’impression de se balader dans un épisode de Téléchat en Live (super sens du raccourci hein ?). Et comme tu dis, faut pas chercher à comprendre, juste apprécier le côté photographique, ubuesque, parfois poétique de la chose. Je donnerai sans doute un autre exemple en cours de semaine.
Sinon, j’ai vu Happy Love Happy. Sympa comme tout effectivement, me fendrai vraisemblablement d’un petit article à son sujet.
Et à Tokyo, c’est encore mieux organisé :
Pour ne louper aucun coin à chat, il suffit d’acheter le guide officiel. Carte fournie avec la tête de chaque matou épinglée sur la rue correspondante.
Inclus : un classement des meilleurs chats !!!
1400 yen dans toute librairie qui se respecte.
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Hallucinant, tout bonnement hallucinant. C’est parmi tant d’autres choses ce que j’adore chez les Japonais : cette imagination pour combler les moindres plaisirs, pour capter les moindres aspects de la réalité à travers des démarches qui par leur décalage deviendraient presque poétiques.
Je dis pas que j’achèterai le bouquin lors de mon prochain séjour mais franchement, c’est pas loin !