Les Blue Hearts en sailor fuku

Linda Linda Linda
Nobuhiro Yamashita – 2005

En voyant l’affiche de Linda Linda Linda, il y a toujours la crainte de tomber sur un teen movie un peu trop mainstream, avec des effets tirant un peu trop du côté des dramas. Mais allez, avec un caméo de Pierre Taki, un score de James Iha (Smashing Pumpkins) et un titre renvoyant bien sûr à l’un des hymnes punk des Blue Hearts, je me suis dit qu’il y avait là gage de qualité. J’ai tenté ma chance… et j’ai bien fait.

A l’aube du festival d’un lycée s’étalant sur trois jours, on suit les répétitions de quatre lycéennes pour reformer en catastrophe un groupe, après un split causé par deux fortes personnalités ainsi que la blessure à un doigt de l’une des musiciennes. On a d’abord un trio, mais manque encore une chanteuse : ce sera Song, une Coréenne comprenant et parlant encore bien mal le Japonais. Pas grave : les Blue Hearts savent comment lui aller droit au cœur. Volontaire, elle va s’offrir s’entraîner des séances au karaoké pour parfaire son chant et, surtout, répéter avec ses amies. Car au-delà de l’objectif qui est de participer au concert du festival, c’est avant tout une histoire d’amitié.

Voilà, c’est tout, ça semble bien bateau, mais le grand intérêt du film est de viser à la simplicité. Il y a une sorte de nonchalance tranquille qui peut évoquer Typhoon club (de Shinji Somai) ou Like grains of sand (de Ryosuke Hashigushi). Pas d’effusions larmoyantes, non, juste de la bonne humeur portée par le tube sentimentalo-punk des Blue Hearts – avec aussi la bonne surprise d’entendre une reprise de Furaibo, de Happy End – et quatre actrices joliment castées. Une belle surprise.

7,5/10

 

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