Rikuoh
Publié : 26 nov. 2018 16:31
Gros carton d'audience en 2017, Rikuoh avait déjà de quoi séduire sur le papier :
- La présence de Kôji Yakusho en tête d'affiche ;
- Il s'agit d'une adaptation d'un roman de Jun Ikeido, à qui l'on doit également Hanzawa Naoki et Downtown Rocket ;
- Une thématique sportive, forcément tendance à l'approche des Jeux Olympiques de 2020.
Mais la grande force de ce drama, c'est en fait sa double thématique : certes on suit le come back d'un marathonien après une blessure, mais l'on voit surtout une petite entreprise familiale de quatrième génération, spécialisée dans la production de tabis, surmonter tous les obstacles pour survivre...
Parce que la vente de tabis, en 2017, forcément, ce n'est pas la joie... Les commanditaires se raréfient et les méchants banquiers vous suggèrent de virer du personnel...
Sauf que virer le personnel, ça, le patron (interprété par Kôji Yakusho) refuse. Après avoir assisté à un marathon, il a une idée improbable pour remettre son entreprise sur les rails : utiliser son savoir-faire centenaire pour concevoir des chaussures de course à pied révolutionnaires.
Alors on n'évite pas la caricature au début (les méchants banquiers, le méchant patron de multinationale... mais ça devient plus subtil vers la fin) ni les crises de larmes (Kôji Yakusho chiale à chaque épisode je crois, ça peut gonfler), mais à côté de ça c'est vraiment bien fichu et prenant (j'étais enthousiaste lors d'une scène où ils pèsent une chaussure, c'est dire)...
On a envie de voir cette entreprise survivre et d'assister à la victoire de ce coureur... Il faut bien l'avouer, je n'ai pas lu de roman de Jun Ikeido (un seul est traduit en français), mais on sent qu'il maîtrise bien sa recette, ça fait vraiment le job.
Bref, je conseille de tenter.