[réalisateur] SHINYA TSUKAMOTO
- Mark Chopper
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[réalisateur] SHINYA TSUKAMOTO
Cinéaste culte, Shinya Tsukamoto a été découvert en 1989 grâce à un objet filmique non identifié appelé Tetsuo. S'il a parfois collaboré avec des studios (Hiruko the Goblin, Gemini), il s'est surtout exprimé en marge du système et a livré des films majeurs comme Tokyo Fist, Bullet Ballet et A Snake of June... Après quelques œuvres mineures, voire ratées, il est revenu en forme avec Fires on the Plain et a été vu, comme acteur, dans Shin Godzilla de Hideaki Anno et Shinji Higuchi, mais aussi dans Silence de Martin Scorsese.
Re: [réalisateur] SHINYA TSUKAMOTO
Et... je n'ai toujours pas vu son Fires on the Plain. Je voulais avant cela voir l'original, chose qui a été faite et qui ne m'a pas déçu (film de guerre vraiment unique en son genre). Et je vois ce qui a pu y intéresser Tsukamoto. Tu recommendes ?
- MechaTakuma
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Re: [réalisateur] SHINYA TSUKAMOTO
De mon côté, grandement.
On est à milles lieues du traitement par Ichikawa, c'est vraiment du Tsukamoto pur jus et grand crû.
Et si vous pouvez mettre les mains sur le roman d'Ooka à la base de ces deux films, il ne faut pas hésiter, c'est un chef-d'oeuvre.
On est à milles lieues du traitement par Ichikawa, c'est vraiment du Tsukamoto pur jus et grand crû.
Et si vous pouvez mettre les mains sur le roman d'Ooka à la base de ces deux films, il ne faut pas hésiter, c'est un chef-d'oeuvre.
- Mark Chopper
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Re: [réalisateur] SHINYA TSUKAMOTO
Je n'ai pas vu le Ichikawa, j'ai donc découvert l'histoire avec le film de Tsukamoto... Une bonne surprise (surtout après le catastrophique Tetsuo 3 et l'hystéro Kotoko).
J'ai eu la chance de le découvrir en salle, en présence du réal' himself. Souviens-toi Olrik, j'avais réussi à lui arracher ça :
J'ai eu la chance de le découvrir en salle, en présence du réal' himself. Souviens-toi Olrik, j'avais réussi à lui arracher ça :
Re: [réalisateur] SHINYA TSUKAMOTO
Je prends bonne note de ces retours positifs.
Pour ce qui est de la dédicace, oui oui, je n'ai pas oublié.
Et pourquoi j'ai pas de dédicace de Tsukamoto, moi ?
Pour ce qui est de la dédicace, oui oui, je n'ai pas oublié.
Et pourquoi j'ai pas de dédicace de Tsukamoto, moi ?
- Mark Chopper
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Re: [réalisateur] SHINYA TSUKAMOTO
J'en profite pour recycler une autre bafouille :
L'histoire : Vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, une poignée de soldats japonais tentent de survivre sur une île des Philippines malgré la résistance de la population locale, les attaques des américains, la maladie et le manque de nourriture...
Marqué dans sa jeunesse par la lecture du roman Feux dans la plaine de Shôhei Ôoka, Shinya Tsukamoto ambitionne très tôt dans sa carrière, peu de temps après le tournage du premier Tetsuo, de pouvoir l'adapter au cinéma avec un budget assez important... Mais les années passent et les producteurs ne cessent de se montrer frileux. Pire encore : l'orientation politique du Japon ces dernières années, qui semble oublier les blessures du passé, rend finalement impossible la mise en chantier d'un tel film antimilitariste. Tsukamoto comprend alors qu'il doit, comme il l'a presque toujours fait, tourner dans l'indépendance la plus totale. Il va donc s'occuper seul, ou presque, de la production, de l'écriture, de la mise en scène, de la photographie, sans oublier d'interpréter le rôle principal. Loin de la baisse de forme (euphémisme) qui gangrenait son cinéma depuis Tetsuo : The Bullet Man, on le sent ici passionné par son sujet et investi d'une mission... Il montre la guerre dans ce qu'elle a de plus abject, les chairs meurtries (le film flirte plus d'une fois avec le gore) et la difficulté pour l'homme de conserver sa santé mentale une fois parachuté dans une lutte pour la survie (la tentation du cannibalisme). On retrouve ici la capacité de Tsukamoto à transcender un maigre budget par sa mise en scène (voir la séquence de l'assaut américain, qui ne montre jamais l'ennemi, tournée avec trois fois rien mais tétanisante), son utilisation des effets sonores (les corps ne souffrent jamais en silence) et sa collaboration avec Chû Ishikawa, son compositeur attitré, qui livre une fois de plus une bande-originale fascinante... On regrettera une photographie assez laide lors des scènes de jour et un abus de shaky cam en début de métrage, mais Fires on the Plain s'impose comme un film éprouvant et salutaire, tel un descendant fauché de Sous les drapeaux, l'enfer de Kinji Fukasaku.
Fires on the Plain, de Shinya Tsukamoto (2014)
L'histoire : Vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, une poignée de soldats japonais tentent de survivre sur une île des Philippines malgré la résistance de la population locale, les attaques des américains, la maladie et le manque de nourriture...
Marqué dans sa jeunesse par la lecture du roman Feux dans la plaine de Shôhei Ôoka, Shinya Tsukamoto ambitionne très tôt dans sa carrière, peu de temps après le tournage du premier Tetsuo, de pouvoir l'adapter au cinéma avec un budget assez important... Mais les années passent et les producteurs ne cessent de se montrer frileux. Pire encore : l'orientation politique du Japon ces dernières années, qui semble oublier les blessures du passé, rend finalement impossible la mise en chantier d'un tel film antimilitariste. Tsukamoto comprend alors qu'il doit, comme il l'a presque toujours fait, tourner dans l'indépendance la plus totale. Il va donc s'occuper seul, ou presque, de la production, de l'écriture, de la mise en scène, de la photographie, sans oublier d'interpréter le rôle principal. Loin de la baisse de forme (euphémisme) qui gangrenait son cinéma depuis Tetsuo : The Bullet Man, on le sent ici passionné par son sujet et investi d'une mission... Il montre la guerre dans ce qu'elle a de plus abject, les chairs meurtries (le film flirte plus d'une fois avec le gore) et la difficulté pour l'homme de conserver sa santé mentale une fois parachuté dans une lutte pour la survie (la tentation du cannibalisme). On retrouve ici la capacité de Tsukamoto à transcender un maigre budget par sa mise en scène (voir la séquence de l'assaut américain, qui ne montre jamais l'ennemi, tournée avec trois fois rien mais tétanisante), son utilisation des effets sonores (les corps ne souffrent jamais en silence) et sa collaboration avec Chû Ishikawa, son compositeur attitré, qui livre une fois de plus une bande-originale fascinante... On regrettera une photographie assez laide lors des scènes de jour et un abus de shaky cam en début de métrage, mais Fires on the Plain s'impose comme un film éprouvant et salutaire, tel un descendant fauché de Sous les drapeaux, l'enfer de Kinji Fukasaku.
Re: [réalisateur] SHINYA TSUKAMOTO
Plus que jamais tentant de le voir pour le comparer au film d'Ichikawa, tant les deux films ont l'air complémentaires.
Ennuyeux par contre que le blu ray du film chez Blaq out soit couplé avec l'horrible Tetsuo 3. Une édition simple m'aurait plus tenté. Remarque, je crois qu'il y a une version chez Third Window et connaissant leurs tarifs, je crois que je vais succomber...
Ennuyeux par contre que le blu ray du film chez Blaq out soit couplé avec l'horrible Tetsuo 3. Une édition simple m'aurait plus tenté. Remarque, je crois qu'il y a une version chez Third Window et connaissant leurs tarifs, je crois que je vais succomber...
- Mark Chopper
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Re: [réalisateur] SHINYA TSUKAMOTO
Pour info, la sortie Third Window est repoussée à l'automne.
- MechaTakuma
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Re: [réalisateur] SHINYA TSUKAMOTO
Faudra plus venir râler après que plus rien ne sorte chez nous
Un Q&A autour du film au festival du nouveau cinéma à Montréal en 2014 (bon, c'est filmé avec une patate) :
Re: [réalisateur] SHINYA TSUKAMOTO
Ouais, je sais, mais là : jaquette pas terrible, obligé de payer un film très dispensable, film dispensable pas même en blu ray (tant qu'à faire, autant le proposer en hd pour lui donner une seconde chance), ça fait beaucoup.MechaTakuma a écrit : ↑02 avr. 2017 23:20 Faudra plus venir râler après que plus rien ne sorte chez nous
Mark Chopper a écrit : ↑02 avr. 2017 22:26 Pour info, la sortie Third Window est repoussée à l'automne.