Durant l'ère Showa, six gosses sont incarcérés suite à des délits graves dans les faits, mais dont les circonstances rendent amères les rudes conditions du séjour qu'ils s'apprêtent à faire. Néanmoins, aussitôt arrivés ils rencontrent Anchan, un jeune homme un peu plus âgé qu'eux et qui a tôt fait de devenir leur mentor. Ensemble, ils vont se serrer les coudes pour survivre dans leur centre de détention le temps de purger leur peine, puis à l'extérieur lorsqu'ils seront libérés et qu'il faudra bien faire quelque chose d'utile dans leur vie...
Difficile de ne pas aimer
Rainbow. On est face à une variante des
Trois Mousquetaires, avec une galerie de personnages masculins incarnant tous un aspect de l'humanité qui, conjugué aux qualités des autres, permettra à la petite bande de surmonter tel ou tel obstacle grâce à une solidarité et une force à toute épreuve. Les sept protagonistes sont parfaitement bien campés, tout comme les adversaires, de l'horrible maton Ishihara à la bande de gaijin mercenaires à la fin en passant par le père adoptif pédophile de l'un soeur de l'un des personnages. Le graphisme nerveux de Kakizaki fait merveille dans les nombreuses scènes de violences concotées par le vétéran George Abe, soucieux de retranscrire le chaos du Japon d'après-guerre (et qui a lui-même connu un passage par la case maison de correction).
Manga historique, manga seinen, manga d'amitié, manga de boxe,
Rainbow est tout cela à la fois. S'il me reste encore d'autres titres de Kakizaki à découvrir, je ne me trompe peut-être pas trop en disant que
Rainbow est l'un de ses chefs-d'oeuvre, si ce n'est son chef-d'oeuvre. Il existe un anime paraît-il, grosse envie de le voir.