Tu es fou, Louis.
Publié : 19 mars 2017 22:55
Un jeu de mot atroce sur la base de l'adjectif 'furui' (vieux) en guise de titre de topic afin de causer de manga vintage, édités chez nous ou totalement inédits.
Ouvrons le bal avec l'énorme Chijô saikyô no otoko : Ryû (地上最強の男竜, ~Ryû, l'homme le plus fort à la surface du globe) de Kaze Shinobu, 1977.
De quoi ça cause ?
Du karatéka Ryû Raion, fort comme un lion (*rires*), qui explose littéralement un de ses adversaires lors d'un combat. Effrayé par cette puissance et pourchassé pour meurtre, il décide de vivre reclus non sans avoir enfilé un casque mystique et s'être enchaîné à une machine du même acabit pour contenir son pouvoir.
Mais son ancien maître et la femme du combattant qu'il a tué veulent définitivement l'éliminer et ce faisant, tuent la petite sœur de Ryû. Ce dernier brise alors ses chaînes et les trois s'engagent dans un combat qui durera le temps du premier volume.
C'est dans le second que le tout prend pleinement son envol what-ze-fuckesque.
Le maître de Ryû ayant réchappé du combat au prix de ses deux mains, tente le tout pour le tout afin d'éliminer notre héros : invoquer Jésus Christ. Jésus, qui comme chacun le sait, est enterré au Japon, plus précisément à Shingô, dans la préfecture d'Aomori (1).
Le Roi des Rois, devant l'ampleur de la tâche, décide de faire revenir à la vie deux des plus puissants combattants que la Terre ait connu : Miyamoto Musashi et Bruce Lee. Rien que ça.
Vous vous en doutez, ces deux là ne font pas long feu face à Ryû et Jésus est obligé de montrer son vrai visage...
Pré-publiée dans un premier temps dans Shônen Magazine, l'histoire ne rencontrera pas son public mais se verra éditée chez Sun Comics en 2 volumes.
Kaze Shinobu, d'abord auteur de gag manga, bosse chez Dynamic Pro depuis 1970, le studio de Go Nagai. Go Nagai dont on sent l'influence dans plusieurs planches de ce Ryû, ainsi qu'une autre plus prépondérante, bien de chez nous cette fois : Druillet. (Shinobu s'est vu publié chez les ricains d'Heavy Metal à l'époque.)
Le tout oscille entre parodie latente et 1er degré préfigurant Ken le Survivant dans un condensé de certaines contrecultures ayant parcourues ces années 70 : folie kung-fu, intérêt pour Mas Oyama(2) et New Age / occultisme (le Japon est alors en pleine vague God Light Association et autres groupes mystiques).
Quelques photos de tout ça dont vous excuserez le flou, les cadrages foireux et mes gros doigts...
(1) https://www.youtube.com/watch?v=1Lt6DEnFYuA
(2) Avec notamment le manga Karate Baka Ichidai de Ikki Kajiwara et la trilogie Karate avec Sonny Chiba dans le rôle du sensei.
Ouvrons le bal avec l'énorme Chijô saikyô no otoko : Ryû (地上最強の男竜, ~Ryû, l'homme le plus fort à la surface du globe) de Kaze Shinobu, 1977.
De quoi ça cause ?
Du karatéka Ryû Raion, fort comme un lion (*rires*), qui explose littéralement un de ses adversaires lors d'un combat. Effrayé par cette puissance et pourchassé pour meurtre, il décide de vivre reclus non sans avoir enfilé un casque mystique et s'être enchaîné à une machine du même acabit pour contenir son pouvoir.
Mais son ancien maître et la femme du combattant qu'il a tué veulent définitivement l'éliminer et ce faisant, tuent la petite sœur de Ryû. Ce dernier brise alors ses chaînes et les trois s'engagent dans un combat qui durera le temps du premier volume.
C'est dans le second que le tout prend pleinement son envol what-ze-fuckesque.
Le maître de Ryû ayant réchappé du combat au prix de ses deux mains, tente le tout pour le tout afin d'éliminer notre héros : invoquer Jésus Christ. Jésus, qui comme chacun le sait, est enterré au Japon, plus précisément à Shingô, dans la préfecture d'Aomori (1).
Le Roi des Rois, devant l'ampleur de la tâche, décide de faire revenir à la vie deux des plus puissants combattants que la Terre ait connu : Miyamoto Musashi et Bruce Lee. Rien que ça.
Vous vous en doutez, ces deux là ne font pas long feu face à Ryû et Jésus est obligé de montrer son vrai visage...
Pré-publiée dans un premier temps dans Shônen Magazine, l'histoire ne rencontrera pas son public mais se verra éditée chez Sun Comics en 2 volumes.
Kaze Shinobu, d'abord auteur de gag manga, bosse chez Dynamic Pro depuis 1970, le studio de Go Nagai. Go Nagai dont on sent l'influence dans plusieurs planches de ce Ryû, ainsi qu'une autre plus prépondérante, bien de chez nous cette fois : Druillet. (Shinobu s'est vu publié chez les ricains d'Heavy Metal à l'époque.)
Le tout oscille entre parodie latente et 1er degré préfigurant Ken le Survivant dans un condensé de certaines contrecultures ayant parcourues ces années 70 : folie kung-fu, intérêt pour Mas Oyama(2) et New Age / occultisme (le Japon est alors en pleine vague God Light Association et autres groupes mystiques).
Quelques photos de tout ça dont vous excuserez le flou, les cadrages foireux et mes gros doigts...
(1) https://www.youtube.com/watch?v=1Lt6DEnFYuA
(2) Avec notamment le manga Karate Baka Ichidai de Ikki Kajiwara et la trilogie Karate avec Sonny Chiba dans le rôle du sensei.