Je termine la lecture de Blue light Yokohama de l'espagnol Nicolas Obregon (trad. d'Eric Moreau).
le 4ème de couverture:
"Iwata, flic solitaire au passé trouble, ne semble pas le bienvenu à la Criminelle de Tokyo. Non seulement on le charge de remplacer un officier qui vient de se suicider, mais on lui confie une enquête dont personne ne veut : le massacre d’une famille coréenne dans un quartier malfamé.
Avec Sakai, sa coéquipière, Iwata comprend vite que ce meurtre ressemble à un étrange sacrifice humain : le cœur du père a été arraché et un soleil noir est dessiné sur le plafond. Bientôt, la veuve d’un grand juge est retrouvée morte dans les mêmes circonstances. Le tueur au Soleil Noir serait un tueur en série. Mais qui peut-il bien être ? Un féru de rituels anciens ? Le membre fou d’une secte obscure ? Quand l’enquête piétine tout en faisant la une des journaux, Iwata se fait renvoyer, mais il n’abandonne pas son investigation pour autant…
Dans une veine à la True Detective, un polar atmosphérique qui nous dévoile un monde obscur et féroce."
Le rythme est soutenu, et l'ambiance poisseuse à la Seven colle aux pages tout au long de la lecture. L'ombre colossal du rainbow Bridge est omni-présente jusqu'au dénouement de l'intrigue. L'auteur détaille en épilogue le fait divers qui a titillé son imagination et son envie d'écrire, le meurtre non-résolu à ce jour d'une famille d'origine coréenne.
Pour moi, petit bémol, de nombreux effets classiques et usés jusqu'à la corde servent de moteur à l'intrigue, on sent ce qui va arriver, mais le rythme est soutenu et le duo d'inspecteurs est intéressant. N'empêche, en fin de lecture, je me dis qu'on pourrait sans problème transposer ça à n'importe quelle mégalopole, ou culture. La touche "Japon" est sympa mais pas capitale au final...
Un second opus est sorti, toujours centré sur Iwata, mais pas encore traduit en français:
J'ai pu quand même découvrir la voix envoûtante d'Ayumi Ishida, dont le morceau de 1968 donne son titre à ce polar...
Nicolas Obregon
Re: Nicolas Obregon
Oui, c'est quand même gonflé de reprendre tel quel le titre de cette chanson archi-connue.
Mais bon, la couv' et ce que tu en dis titille quand même un peu ma curiosité. Ça sent la lecture de vacances à venir.
Re: Nicolas Obregon
Ah oui! effectivement, je me suis dit en cours de lecture que j'aurais pu le garder pour la plage...
Bon, après le très procédurier, très prenant mais très longuet 6-4 d'Hideo Yokoyama, c'est passé comme une lettre à la poste!
Ma dernière lecture "polar" d'un auteur occidental dans un contexte japonais/japonisant avait laissé un goût très amer de "j'aurais pas dû l'acheter celui-là"... C'était Tokyo Kill de Barry Lancet, chez Bragelonne...
Bon, après le très procédurier, très prenant mais très longuet 6-4 d'Hideo Yokoyama, c'est passé comme une lettre à la poste!
Ma dernière lecture "polar" d'un auteur occidental dans un contexte japonais/japonisant avait laissé un goût très amer de "j'aurais pas dû l'acheter celui-là"... C'était Tokyo Kill de Barry Lancet, chez Bragelonne...
Re: Nicolas Obregon
Ah mais oui ! Il a été adapté par Takahisa Zeze en 2016. Film en deux volets, quatre heures en tout. J'avais vu le premier dans l'avion qui me menait au Japon. Je me souviens que c'était un brin verbeux, je n'avais pas tout compris les s-t anglais.
Pas sûr que je tente l'aventure du coup, surtout avec l'adjectif "procédurier" qui correspond assez au souvenir que j'en avais.