Où qu'elle est la mer ?
Publié : 04 sept. 2018 21:16
Les murs ont la côte en ce moment, du côté des zones frontalières (Mexique-EU ; Palestine-Israël), et sur cette photo sur le côte pacifique au nord-est du Japon, dans les préfectures de Iwate, Miyagi et Fukushima.
Je viens de lire un numéro estival de Télérama (n°3579, Joan Baez en couverture) et j'étais stupéfait par le reportage - La grande muraille du Japon - relatant la construction de centaines de murs, hauts de 8 à près de 15 m, sur près de 450 km !
Autant vous dire que vous ne voyez pas/plus la mer !
Extraits. Yasugoro : "J'étais pour le mur, mais je ne l'imaginais pas si haut. Avant j'avais un petit bateau, je partais souvent pêcher à la journée. Maintenant, mes vieilles jambes ne me portent pas en haut des soixante-quinze marches, et je ne vois plus la mer..."
Toutes les photos sont de Tadashi Ono et sont extraites de son projet : Coastal Motifs.
Ce photographe, parfaitement bilingue, il a fait ses études à l’Ecole nationale supérieure de la Photographie d’Arles, vit et travaille entre Paris et Kyoto, où il dirige, depuis 2011, la section de photographie / art contemporain au sein de l’Université des arts et du design ; il enseigne également à Arles.
Résident à la Villa Kujoyama en 2017, il retourne sur les lieux du tsunami, qu'il avait arpenté fin 2011-début 2012, et photographie les digues en construction.
Dans cette vidéo il s'explique sur son travail :
Le reportage de Télérama est très intéressant et évoque les oppositions et les non-oppositions à ce délirant projet, et T. Ono de rappeler que " la mer est indissociable de l'identité et de la civilisation japonaises. En deux mille ans, c'est la première fois que nous lui tournons le dos avec autant de force."
Sotaro Usui est pêcheur : "Un seul réflexe est valable en cas de tsunami, et les gens de mer le connaissent depuis des siècles : fuir vers les hauteurs. Ces mus nous donnent l'illusion d'être protégés, ils nous fragilisent en nous faisant perdre notre instinct animal".
Rappel : en 2011, les vagues atteignaient 40 mètres !
Et si l'eau passe au-dessus des 14 mètres prévus, elle retourne comment à la mer ?
Coût des travaux : 12 milliards de dollars.
Liens vers un entretien du photographe sur le site des Inrocks ; vers la revue Fisheye ; vers le site du festival photographique de Kyoto.
Je viens de lire un numéro estival de Télérama (n°3579, Joan Baez en couverture) et j'étais stupéfait par le reportage - La grande muraille du Japon - relatant la construction de centaines de murs, hauts de 8 à près de 15 m, sur près de 450 km !
Autant vous dire que vous ne voyez pas/plus la mer !
Extraits. Yasugoro : "J'étais pour le mur, mais je ne l'imaginais pas si haut. Avant j'avais un petit bateau, je partais souvent pêcher à la journée. Maintenant, mes vieilles jambes ne me portent pas en haut des soixante-quinze marches, et je ne vois plus la mer..."
Toutes les photos sont de Tadashi Ono et sont extraites de son projet : Coastal Motifs.
Ce photographe, parfaitement bilingue, il a fait ses études à l’Ecole nationale supérieure de la Photographie d’Arles, vit et travaille entre Paris et Kyoto, où il dirige, depuis 2011, la section de photographie / art contemporain au sein de l’Université des arts et du design ; il enseigne également à Arles.
Résident à la Villa Kujoyama en 2017, il retourne sur les lieux du tsunami, qu'il avait arpenté fin 2011-début 2012, et photographie les digues en construction.
Dans cette vidéo il s'explique sur son travail :
Le reportage de Télérama est très intéressant et évoque les oppositions et les non-oppositions à ce délirant projet, et T. Ono de rappeler que " la mer est indissociable de l'identité et de la civilisation japonaises. En deux mille ans, c'est la première fois que nous lui tournons le dos avec autant de force."
Sotaro Usui est pêcheur : "Un seul réflexe est valable en cas de tsunami, et les gens de mer le connaissent depuis des siècles : fuir vers les hauteurs. Ces mus nous donnent l'illusion d'être protégés, ils nous fragilisent en nous faisant perdre notre instinct animal".
Rappel : en 2011, les vagues atteignaient 40 mètres !
Et si l'eau passe au-dessus des 14 mètres prévus, elle retourne comment à la mer ?
Coût des travaux : 12 milliards de dollars.
Liens vers un entretien du photographe sur le site des Inrocks ; vers la revue Fisheye ; vers le site du festival photographique de Kyoto.