Tokyo Vice - Jake Adelstein
Publié : 25 avr. 2017 21:40
Jake Adelstein est sans doute le journaliste japonais le plus improbable qui soit puisqu'il n'est pas - comme son nom l'indique - japonais mais est un pur Juif américain du Missouri. Disposant d'un bon niveau en japonais (surtout à l'écrit), il se décide à passer les examens pour obtenir un poste au prestigieux Yomiuri Shinbun, le quotidien le plus important du Japon. Après quelques entretiens il entre dans l'entreprise et ne tarde pas à apprendre les rudiments du job, ses ficelles, l'ivresse d'un métier parfois dangereux mais aussi ses affres, avec un emploi du temps l'obligeant à sacrifier l'essentiel de sa vie privée et à mettre en jeu sa vie tout court lorsque ses enquêtes lui font croiser la route de dangereux malfrats.
Précision : il ne s'agit pas du résumé d'un polar mais bien d'un moment de la vie d'un journaliste qui existe bel et bien (il participe par exemple au site Japansubculture) et qui a vraiment eu maille à partir avec le chef yakuza Tadamasa Goto. Autant dire que le bouquin s'avère très vite passionnant tant dans sa manière de jouer sur les deux tableaux (l'aspect informatif avec la plume incisive du journaliste, l'aspect hard boiled avec la narration à la 1ère personne et la collection de personnages hauts en couleur qu'il rencontre) Adlestein s'avère à la fois limpide, percutant et immersif dans sa manière de faire pénétrer le lecteur en zone dangereuse, notamment lorsqu'il dépeint Kabukicho et ses réseaux de prostitution pratiquant allègrement l'esclavage.
Une sorte de polar autobiographique journalistique véritablement à posséder pour tout amateur d'histoire de yakuza et désireux de découvrir l'envers du décor de la pègre japonaise, le tout agrémenté de références culturelles renvoyant aussi bien à la photo (Kishin Shinoyama) ou au cinéma (Juzo itami).
Précision : il ne s'agit pas du résumé d'un polar mais bien d'un moment de la vie d'un journaliste qui existe bel et bien (il participe par exemple au site Japansubculture) et qui a vraiment eu maille à partir avec le chef yakuza Tadamasa Goto. Autant dire que le bouquin s'avère très vite passionnant tant dans sa manière de jouer sur les deux tableaux (l'aspect informatif avec la plume incisive du journaliste, l'aspect hard boiled avec la narration à la 1ère personne et la collection de personnages hauts en couleur qu'il rencontre) Adlestein s'avère à la fois limpide, percutant et immersif dans sa manière de faire pénétrer le lecteur en zone dangereuse, notamment lorsqu'il dépeint Kabukicho et ses réseaux de prostitution pratiquant allègrement l'esclavage.
Une sorte de polar autobiographique journalistique véritablement à posséder pour tout amateur d'histoire de yakuza et désireux de découvrir l'envers du décor de la pègre japonaise, le tout agrémenté de références culturelles renvoyant aussi bien à la photo (Kishin Shinoyama) ou au cinéma (Juzo itami).