Pearl S. Buck et le Japon
Publié : 09 janv. 2018 19:28
Il y a quelques mois j’ai acheté dans la boutique (lilloise) d’Oxfam, Le peuple du Japon signé Pearl Buck, que je connaissais de nom, et surtout pour être liée à la Chine. Uniquement à la Chine. Erreur ! Ce livre en est la preuve, mais aussi bien d’autres, puisqu’àprès avoir lu ce livre, j’ai fait quelques recherches, que je vous livre à tout hasard.
si l'on en croit le site Alamy, Pearl Buck est ici photographiée au Japon sur le tournage du film "The Big wave", adaptation d'un de ses romans.
Pearl Buck a donc souvent résidé au Japon : enfant, soit les dernières années du 19° siècle (elle est née en 1892) lorsque ses parents prennent de courtes vacances, quittant la Chine pour l’île de Kyushu, « quand les étés torrides et les seigneurs de guerre belliqueux rendaient la Chine intolérable » ; puis, en 1927, suite à l’incident de Nankin, elle trouve refuge toujours sur Kyushu. Le temps que la situation se calme, elle décide toutefois de quitter le Japon et de traverser le Pacifique. Elle fait des escales, depuis Nagasaki, à Kobe et Yokohama. Dans un récit pour enfants, Un beau jour, elle racontera sa rencontre dans un parc de Kobe avec un vieil homme qui se propose de passer la journée avec elle et ses enfants, les promenant dans la ville, puis les conduisant à la plage.
Enfin, elle a, après 1945, effectué de nombreux et longs séjours au Japon, dont un qu’elle raconte dans Je n’oublierai jamais, récit notamment d’un tournage au Japon, une adaptation, qu’elle signa elle-même, de son livre La grande vague (1948, pour le livre ; 1961 pour le film signé par un obscur Tad Danielewski).
Ce Peuple du Japon est paru aux EU en 1966, et en traduction française l’année suivante aux éditions Stock (pour ce qui est de l’édition, aucune indication sur la provenance des photos, nombreuses, qui accompagnent le texte).
Pour ce qui est du livre, écrit au milieu des années 60, de fait, il est daté. Si tout n’a pas changé en 60 ans, certaines remarques sur la société japonaise ne doivent plus être justes.
Le livre est plutôt agréable à lire, des chapitres plus ou moins courts, où après un peu d’histoire, elle traite de la famille (couple, relation homme/femme, questions morales), de religion, des loisirs, des rapports entre américains et japonais etc. Beaucoup d’observations, de documentations sans doute, mais Buck ne cite aucune source (il n’y a quasi aucune référence bibliographique). Simple supposition : comme c’est un ouvrage « grand public », la pratique, des notes en bas de page et autres citations, n’était probablement pas courante à l’époque. J’ai même été étonné lorsqu’elle parle du « giri » qu’elle ne mentionne pas l’ouvrage de Benedict, Le Chrysanthème et le sabre…
Au détour d’une page, il y a quand même des choses... surprenantes comme celle-ci sur le cinéma : « Si l’on désire voir des films de qualité détestable, c’est au Japon qu’il faut venir, car les réalisateurs recherchent la quantité plutôt que la qualité. A quelques exceptions près il s’agit éternellement d’amour et de violence, de violence et d’amour et chaque film comporte au moins une scène de viol ».
Je ne sais si je lirais quelques romans de Pearl Buck, car il faut bien l’avouer, je ne suis pas attiré par ce style et ce genre de roman, mais si le coeur vous en dit… voici ce que j’ai pu trouvé.
Bibliographie (en lien direct ou pas, avec le Japon, car dans certains livres ce sont les relation sino-japonaises qui servent de toile de fond). Dates d’éditions américaines.
Un beau jour (1950) > récit jeunesse
Le patriote (1939) ; Fils de dragon (1942) ; Promesse (1943) ; La grande vague ; La fleur cachée (1952) ; Es-tu le maître de l’aube ? (1959) > roman
La coupe dorée (1975); D'ici et d'ailleurs (1949) > recueil de nouvelles
Contes d’orient (comme le titre l’indique) (1965)
Le peuple du Japon
Je n’oublierai jamais (1962) > récit
si l'on en croit le site Alamy, Pearl Buck est ici photographiée au Japon sur le tournage du film "The Big wave", adaptation d'un de ses romans.
Pearl Buck a donc souvent résidé au Japon : enfant, soit les dernières années du 19° siècle (elle est née en 1892) lorsque ses parents prennent de courtes vacances, quittant la Chine pour l’île de Kyushu, « quand les étés torrides et les seigneurs de guerre belliqueux rendaient la Chine intolérable » ; puis, en 1927, suite à l’incident de Nankin, elle trouve refuge toujours sur Kyushu. Le temps que la situation se calme, elle décide toutefois de quitter le Japon et de traverser le Pacifique. Elle fait des escales, depuis Nagasaki, à Kobe et Yokohama. Dans un récit pour enfants, Un beau jour, elle racontera sa rencontre dans un parc de Kobe avec un vieil homme qui se propose de passer la journée avec elle et ses enfants, les promenant dans la ville, puis les conduisant à la plage.
Enfin, elle a, après 1945, effectué de nombreux et longs séjours au Japon, dont un qu’elle raconte dans Je n’oublierai jamais, récit notamment d’un tournage au Japon, une adaptation, qu’elle signa elle-même, de son livre La grande vague (1948, pour le livre ; 1961 pour le film signé par un obscur Tad Danielewski).
Ce Peuple du Japon est paru aux EU en 1966, et en traduction française l’année suivante aux éditions Stock (pour ce qui est de l’édition, aucune indication sur la provenance des photos, nombreuses, qui accompagnent le texte).
Pour ce qui est du livre, écrit au milieu des années 60, de fait, il est daté. Si tout n’a pas changé en 60 ans, certaines remarques sur la société japonaise ne doivent plus être justes.
Le livre est plutôt agréable à lire, des chapitres plus ou moins courts, où après un peu d’histoire, elle traite de la famille (couple, relation homme/femme, questions morales), de religion, des loisirs, des rapports entre américains et japonais etc. Beaucoup d’observations, de documentations sans doute, mais Buck ne cite aucune source (il n’y a quasi aucune référence bibliographique). Simple supposition : comme c’est un ouvrage « grand public », la pratique, des notes en bas de page et autres citations, n’était probablement pas courante à l’époque. J’ai même été étonné lorsqu’elle parle du « giri » qu’elle ne mentionne pas l’ouvrage de Benedict, Le Chrysanthème et le sabre…
Au détour d’une page, il y a quand même des choses... surprenantes comme celle-ci sur le cinéma : « Si l’on désire voir des films de qualité détestable, c’est au Japon qu’il faut venir, car les réalisateurs recherchent la quantité plutôt que la qualité. A quelques exceptions près il s’agit éternellement d’amour et de violence, de violence et d’amour et chaque film comporte au moins une scène de viol ».
Je ne sais si je lirais quelques romans de Pearl Buck, car il faut bien l’avouer, je ne suis pas attiré par ce style et ce genre de roman, mais si le coeur vous en dit… voici ce que j’ai pu trouvé.
Bibliographie (en lien direct ou pas, avec le Japon, car dans certains livres ce sont les relation sino-japonaises qui servent de toile de fond). Dates d’éditions américaines.
Un beau jour (1950) > récit jeunesse
Le patriote (1939) ; Fils de dragon (1942) ; Promesse (1943) ; La grande vague ; La fleur cachée (1952) ; Es-tu le maître de l’aube ? (1959) > roman
La coupe dorée (1975); D'ici et d'ailleurs (1949) > recueil de nouvelles
Contes d’orient (comme le titre l’indique) (1965)
Le peuple du Japon
Je n’oublierai jamais (1962) > récit