Les bijins de la semaine (66) : Les bijins masquées

Bon, où en étais-je ? Pas simple de reprendre après quinze jours de break forcé. C’est que, voyez-vous, la Olrik Family a connu de sérieuse turbulences, une sorte d’expérience dans l’expérience du confinement. Sans entrer dans les détails, votre serviteur a méchamment dû se sortir les doigts, comprimer 48 heures dans des journées qui n’en ont malheureusement que 24 (à ce que l’on dit), être plus d’une fois au bord du burn out ou pire, du karoshi en sentant poindre des palpitations dans son cœur délicat mais généreux.

Olrik, tiens bon, tu vas surmonter l’épreuve !

Du coup, c’est vrai que l’on n’a pas eu le temps de psychoter avec le covid-19. Cela ne fait que quelques jours que la vie a repris son fleuve tranquille et que je suis avec un peu plus d’attention les infos. On a la chance d’avoir un jardin, et comme il fait beau, c’est reparti pour relire dans le transat, au soleil, le Côté de Guermantes avec un verre de cidre à portée de pogne, juste après avoir aidé Olrik the 3rd à faire ses devoirs du jour. Olrir jr, élève modèle, les fait tout seul et attend avec impatience le soir pour se mater avec moi deux épisodes de Breaking Bad. Quant à Madame, le pragmatisme incarné, elle se rend l’après-midi à son travail afin de continuer à faire tourner sa petite entreprise.

Et donc moi, j’ai un peu de temps pour reprendre BdJ en main. Et là, évidemment, impossible de n’en pas parler. A l’hystérie (un peu légitime, il est vrai) des masques portés disparus en France, je vais répondre en vous en offrant une pléthore, et fort bien portés encore !

Glp!

Délicieusement mystérieux même, car avouez-le, les bijins que l’on croise au Japon arborant cet appendice (d’ailleurs pas forcément pour ne pas répandre des microbes, d’après Madame c’est aussi parce que des femmes ne veulent pas montrer qu’elles ne sont pas maquillées), capte bien souvent le regard. On a la délicatesse des yeux en amandes, mais quels trésors se cachent sous ces masques ? Les bijins masquées, ce sont un peu les Shéhérazade des milieux urbains. Quand on tombe sur l’une d’elles, tel le roi Shahriar, le temps s’arrête et l’on a illico envie de déclamer un poème :

La lune est son visage ; le flexible rameau qui ondule, sa taille 

Son front est blanc comme la première lueur de la nouvelle lune

Ses yeux comme les yeux des gazelles

Ses sourcils comme le croissant du mois du Ramadan

Ses deux seins comme deux grenades jumelles

Son masque comme un voile de rosée recouvrant un lieu enchanteur

Mais où est la langue qui saurait décrire ce miracle : cette croupe ferme et vallonnée qui met mon zebb au supplice… ?

Ya Allah ! Ya Allah !  Qu’il est dur de se promener au Japon !

Sur ce je vous laisse. Tout cela m’échauffe l’esprit et je m’en vais retourner à mon Proust pour me calmer. A bientôt et n’oubliez pas :

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