Nihon no oto #7 : la cigale japonaise, Hendrix de la cymbalisation

Impossible de ne pas l’évoquer dans cette série d’articles estivaux. Les concertos, parfois les symphonies que cette bestiole (la « semi », 蝉) concocte avec ses copains constituent à chaque fois le tube de l’été qu’il est bien impossible d’ignorer. Je ne me souviens plus trop vers quelle heure le matin on commence à entendre les premiers accords, mais je crois que vers 8-9 heures, ça cymbalise pas mal (les cymbales étant étant les petits organes situées dans l’abdomen à l’origine de ce bruit). Et dans les heures qui suivent, jusqu’à environ 16-17 heures, cela peut prendre des allures d’orchestre wagnérien :

Difficile alors de dire si ce son est plaisant à entendre tant il est associé à la chaleur ambiante, parfois étouffante. Imaginez : vous vous trouvez dans l’atmosphère climatisé d’une maison, vous vous dites qu’il serait bon de sortir un peu pour vous promener et vous entendez alors ce bruit qui sonne comme un méchant comité d’accueil calorifère. Vous savez alors que vous risquez d’en baver et de fait, surtout entre onze heures et quatorze heures, vous avez l’impression d’être comme David Carradine dans le générique de Kung Fu, alors qu’on le voit traîner ses sandales sur le sable chaud d’un désert :

Régulièrement, on aperçoit sur le bitume la carcasse d’un de ces insectes passablement mahousses :

Une vie de quelques semaines à jouer le gros son de leur musique, et rien que cela, avant de rendre l’âme. Chapeau bas, les artistes !

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