(The DC Archives) Breaking News : miyamoto-musashi à l’hôpital !

On enchaîne avec une deuxième mise en ligne d’affilée d’un vieil article pour Drink Cold, alias « la buvette où l’on boit [edit : où l’on buvait] frais avec classe, endroit où l’on pouvait disserter du trash le plus visqueux (on y découvrait de bien belles pelloches de JAV) comme de tel chef d’oeuvre de Haruomi Hosono. Forcément, le ton pouvait plaire comme filer de l’urticaire à certains fâcheux. Parfois on avait droit dans les commentaires à des réactions sincèrement indignées. La réponse émanait alors du rédacteur de l’article incriminé, qui selon son humeur pouvait soit adopter une démarche argumentative et bienveillante, soit y aller de son coup de tatane dans le valseur pour virer l’importun de notre buvette. Tenez, un peu comme ça en fait :

Et puis, parfois, venait un troll. Courroucé ou feignant d’être courroucé, il débarquait, y allait de sa petite crotte, repartait… puis revenait à l’article suivant pour essayer d’enfoncer le pauvre rédacteur tête de turc avec des mots vexants. Ainsi Miyamoto Musashi, pas le vrai, juste un ladre qui n’avait pas aimé un article de Megane kun. Il n’y avait pourtant pas de quoi fouetter une chatte, c’était juste un bel article faisant l’éloge des toutes meilleures JAV expérimentales (magie de Waybackmachine, l’article se trouve ICI. Attention, c’est du NSFW puissance 1000 !). Quelque temps après, Clarence Boddicker reçoit dans son courrier mail via l’adresse de contact un étrange  message : c’était Musashi himself qui écrivait pour y déverser son écoeurement devant toutes nos belles publications drinkoldiennes. Peut-être un peu gros, ça sentait le fake mais le site s’est parfois trimbalé de telles clèdes qu’il pouvait être difficile de distinguer le troll du véritable ahuri. En tout cas le gus Miyamoto nous a occupés quelques semaines et c’est presque avec gourmandise que l’on tombait sur chacun de ses nouveaux commentaires dans les articles. C’est dans ces circonstances qu’est sorti l’article du jour.

(article paru sur Drink Cold le 31 mai 2010)

Il fallait agir. Et vite car tout cela promettait de finir tragiquement.

Depuis en effet quelque temps, un drôle de gus occupe la table isolée au fond de la buvette. Il est toujours plongé dans des lectures ou plutôt dans une lecture. Il semble avoir en effet toujours le même livre dans les mains. C’est un peu inquiétant car comme le livre n’est guère épais, il m’a tout l’air de le lire encore et encore. Un peu Jack Torrance tout cela, hein ? Mais il y a plus sinistre. Ce type ne lève la tête qu’à un moment : lorsque Megane fait son entrée à la buvette. Et à chaque fois, on a droit à ce faciès :

Megane… tuer… Megane… gnniiii

Voulant en avoir le cœur net, je lui apportai un soir son lait-fraise (il ne commande que cela) dans l’espoir d’obtenir un quelconque renseignement. J’en obtins un. Et quel renseignement ! Au moment de poser son verre, je me penchai légèrement pour essayer d’apercevoir la couverture de ce fameux livre. Et là, Enfer et damnation ! je vis ceci :

miyamoto-musashi ! Ça ne pouvait être que lui ! La coïncidence était trop forte ! Et s’il se trouvait à la buvette, ça ne pouvait être que pour une seule chose : s’occuper du cas de Megane, le chantre des productions made in SOD.

Mais Megane était-il en état de se défendre ? En temps normal, certainement. Megane, c’est un peu la version allégée de Birdy, le gros punk dans Street Fighter. Allégée mais, croyez-moi, il ne faut pas le chatouiller notre admirateur n°1 de Momoe Yamaguchi. Mais voilà, nous ne sommes pas en temps normal : Megane a changé. Il passe maintenant son temps à roucouler, à apporter des cocktails multicolores à une admiratrice, une certaine Lulukut. Quand on lui parle des dernières AV à la mode, il prend désormais un petit air dégoûté. Cela ne l’intéresse plus. C’est ignoble ! pas propre ! à dégobiller ! Et quand la môme Lulukut n’est pas là, on le voit sur une table, pâle, un sourire vague aux lèvres, lisant fébrilement un volume d’Hana Yori Dango. Franchement, vous le croyez en état de se défendre, de parer un coup de lame donné par ce psychopathe de miyamoto-musashi ? Moi pas.

Il fallait donc agir. Mais comment ? Sûr que Clacla, Kiki et moi on aurait pu facilement lui régler son compte. Mais lui aurait sûrement nié être musashi. Et après une grève dévastatrice, se prendre un procès au cul pour « coups et blessures en réunion », c’était pas ce qu’il y avait de mieux. Et de toute façon c’était impossible puisque Clarence et Kiki traversent en ce moment ce genre de mauvaise passe :

Tout ça pour une histoire de bière (me demandez pas les détails, je préfère vous laisser imaginer). Dans ces circonstances, inutile de compter sur eux. Bdiddy ? Il est actuellement en mission sur l’USS DRINK COLD. Emi ? Allons, soyons sérieux, je ne vais pas quand même pas l’exposer et risquer de voir notre unique rédactrice japonaise tomber dans une rixe avec Miyamoto et courir le risque de déchirer ses beaux vêtements dans la bagarre, livrant son anatomie au regard lubrique de la mâle clientèle (hey ! en fait l’idée promet !). Quant à y aller tout seul, euh… c’est-à-dire que mon costume de Bubibinman est en ce moment au pressing et que sans lui je perds tous mes moyens.

Que faire ? C’est encore ce que je me demandais vendredi soir, tandis que je regardais un épisode de Playgirl. C’est alors que je fus saisi d’un épouvantable mal de tête. La raison ? Une idée, fulgurante, inattendue, incroyable, venait de me traverser l’esprit.

Voici ce que je fis : j’entrai en contact avec Zigomar Musashi via l’adresse email du message qu’il avait envoyé à Clarence. Dégoulinant d’hypocrisie, je lui dis qu’il avait bien raison d’être offusqué de l’article de Megane. C’était qu’un p’tit con aigri, incapable de chasser la belette japanisthanaise. Clacla ? Tête à claques oui ! Quel bolosse ce chef ! Kiki ? Pour le coup, un vrai nolife çui-là, le seul que je connaisse capable de passer une journée entière à faire une coupe de monde sur PES après avoir paramétré la durée des matchs sur 90 minutes. Non, vraiment, miyamoto avait bien eu raison de leur être rentré dans le lard. Heureusement qu’il y avait encore des gars comme lui, défenseur des bonnes mœurs et pourfendeur de l’amoralité la plus abjecte.

Plus que quelques lignes avant que l’ignoble miyamoto-musashi s’en prenne plein le fondement.

De fil en aiguille, mail après mail, je cernai mieux l’animal. Arriva cette session sur MSN. Régulièrement, il sortait des âneries du type « Musashi Miyamoto l’a bien dit », « c’est ce qu’a fait un jour Musashi Miyamoto », « j’aimerais bien rencontrer un jour Musashi Miyamoto ». Ce type était un enragé, pour sûr ! Mais il ne se doutait pas encore, le cave, que sa passion pour Miyamoto allait le perdre :

– Mais dis-moi musashi-kun (oui, nous étions devenus familiers. Je me sens encore un peu sale de cette proximité mais c’était pour les besoins de l’article), toi qui connais tout sur Musashi, tu as sûrement dû voir Quand l’Embryon part braconner de Koji Wakamatsu ? Le plus grand film qui ait été fait sur la vie de Miyamoto.

– Cèt 1 filme sur musashi sa ? attend je demmande a ma petite amie japonnaise si elle le conait (trois secondes seulement s’écoulent). Nan, elle le conait pas. Tu est sure ? Le titre fait pas trés samouraille non ? (NdA : là, vous devinez avec cette orthographe combien j’ai pu en chier quand même).

– Si j’en suis sûr ? Mais comment donc mon ami ! Réfléchis un peu : ce titre est une métaphore de la vie de Musashi qui n’a eu de cesse, sa vie durant, de traquer, de « braconner » de nouveaux adversaires afin d’évoluer, de métamorphoser l’embryon qu’il était au début pour devenir meilleur. Je m’étonne que tu n’aies pas saisi cela !

– Si, si, ué j’avé compris. Mé on le trouve oû ?

– Je crois me souvenir qu’il est édité en France. Mais il me semble aussi que le DVD est assez cher…

– Rhôô, attend,tu croi ke je suis un nolife de bourje ki achette lui-mème des DVD? Attends, j’ai ma copine japonnaise ki a sur son Pécé des lojiciels japonnais que tu konnait meme pas. Perfect Dark cé tro de la bale !

La suite? Cela se passe d’explications. Admirez ce qui est arrivé hier soir à notre petit moraliste en herbe. Le voilà d’un coup bien plus proche de Baikinman après un combat contre Anpanman que de son idole :

Sans rancune, hein musashi ?

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