Rivers Edge Okawabata Detective Agency

Rivers Edge

Normalement, après réveillon, les propabilités sont fortes pour que l’on se trimbale la même tête de déterré que Joe Odagiri dans le drama qui va ouvrir l’année pour BdJ. Mais là, pour une fois, tout s’est bien passé. Vautré dans le canapé à alterner quelques pages du tome 2 de Midi-Minuit Fantastique (que le père Noël m’avait judicieusement offert une semaine plus tôt) avec des épisodes de Rivers Edge, le tout accompagné de force chocolats et tasses de café, je n’ai pas mis longtemps à me refaire la cerise, bien aidé en cela par le sympathique générique :

On le devine, River’s Edge Okawabata Tanteisha est une série policière qui fera dans l’humour et, si l’on a bien vu Maya Koisumi à 0:44 en train de recaler ses énormes seins d’ex gravure idol, sexy. Le propos ? Okawabata Tanteisha est une miteuse agence de détectives située le long de la rivière Sumida. Miteuse mais tellement compétente qu’elle parvient à résoudre n’importe quelle demande de ses clients, y compris les plus farfelues. Pas d’histoire qui va être développée sur une saison, chaque épisode se consacre à une histoire traitée en une petite demi-heure. Un peu dubitatif lors du premier épisode, je suis très vite devenu accro, un peu comme pour ces dramas courts et reprenant toujours une même formule saison après saison (Shinya Shokudo ou Kodoku no Gurume).

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Le détective (Joe Odagiri), le patron (Renji Ishibashi), la secrétaire (Maya Koizumi)

Le schéma est le même : on commence dans l’agence où se trouvent le directeur de l’agence toujours concentré dans un travail important (finir une maquette d’avion, un puzzle…), la sémillante et pulpeuse Megumi plongée dans une occupation si possible bruyante et perturbante pour son patron :

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Par exemple lui montrer sa nouvelle tenue pour son petit boulot de serveuse dans un « milk bar » (pas besoin d’expliquer je crois) alors même qu’il s’apprêtait à coller la pièce 7b, véritable clé de voûte de sa maquette en cours.

… et enfin Muraki, plongé dans une sieste sur le canapé, sieste qui lui fait voir toujours en rêve le motif de l’arrivée imminente d’un client (ici petite touche Twin Peaks). Et quand ce dernier arrive, on n’est pas déçu, c’est toujours l’assurance d’être intrigué, voire de se payer une bonne tranche de rigolade devant le motif de la visite.

Entrée fracassante d’une cliente.

Ainsi, pêle-mêle, on a un ridicule duo de manzai, une femme cherchant une chambre de love hotel avec une caractéristique particulière, une sorte d’otaku qui, tombé amoureux de la voix féminine qui retentit dans les annonces d’un parc d’attraction, demande à l’agence d’identifier coûte que coûte la personne. Ou alors un salary man quadragénaire qui ne s’est pas lavé la main droite depuis 20 ans parce que cette dernière a serrée autrefois celle de son idole, idole qu’il aimerait revoir et remercier afin de tourner cette page de son existence (et laver à nouveau sa main). Exceptionnel aussi est ce boulanger dont le visage terrifiant et barbu le fait surnommer par ses clients le « boulanger terroriste » et qui a entendu parler d’un « concours de la tête la plus effrayante ». Terminons enfin avec cette femme qui, de son balcon, s’est amusée à chronométrer le parcours d’un jogger faisant sans cesse des boucles de 500 mètres, et a dressé cet effarant constat : cet inconnu (dont elle souhaite à tout prix connaître l’identité) est un exceptionnel athlète qui bat incognito tous les records du monde : marathon, 15000 mètres et 10000 mètres.

Le déroulement de l’enquête importe peu, il est souvent vite expédié, donnant lieu parfois à quelques effets de style autour de la silhouette nonchalantede Muraki. De temps en temps, c’est son boss qui joue de ses réseaux pour faire avancer l’enquête. Et parfois aussi, c’est Megumi qui joue de sa gouaille et de son charme pour épauler Muraki.

Enfin pas toujours, la douce enfant sait aussi jouer de son doigt.

La fin est toujours la même : le client obtient une réponse à sa demande mais est évidemment toujours bien différente de ce à quoi il s’attendait.

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River’s Edge Ookawabata Tanteisha est une petite série réellement pleine de charme que l’on aimerait bien voir réapparaître pour une deuxième saison. Ce qui est particulièrement réussi dans ce drama, outre ce concept du motif d’enquête totalement WTF, c’est la parfaite complicité qui transparaît à l’écran entre les trois acteurs principaux. Joli travail ici de Maya Koizumi qui, en plus d’en mettre plein les mirettes avec un appréciable fan service, apparaît comme un petit ouragan dans cette agence trop tranquille et parvient à susciter chez les visages austères de ses collègues des réactions parfois franchement impayables. Nulle violence ici (à deux exceptions près, je vous laisse les découvrir), juste des codes propres au polar dans un univers sous-terrain faussement ténébreux et dans lequel s’agitent dans leur quête d’équilibre des créatures aussi risibles qu’attachantes. Et lorsque retentit la musique du générique de fin, difficile de se retenir d’enquiller avec un autre épisode tant on s’est finalement senti plutôt à l’aise dans le décor foutraque de l’agence, en compagnie de ses sympathiques occupants. Probablement le meilleur « drama24 » de l’année 2014.

Sur ce je vous laisse. C’est parti pour une nouvelle année 2016, année qui devrait me voir repartir pour un certain pays durant l’été. En attendant cela la fine équipe de l’agence Okawabata se joint à moi pour vous souhaiter…

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あけまして おめでとう !

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4 Commentaires

  1. Un drama qui donne envie. Son côté décalé et ses perso’ me font sacrément de l’œil. Je me note cela dans un coin.

    Et bonne année 2016 ! Meilleurs vœux, la santé, des bijins, toussa. 😉

    • Derrière le « toussa » se cache un futur voyage qui se profile à l’horizon pour un certain pays. Can’t wait…
      Bonne année à toi aussi l’ami.

  2. Je finis la série Shinzanmono et il viendra ensuite, merci pour la suggestion.

    Bonne année et bon voyage

    • suis en ce moment dans Dos Deka. Des petites choses amusantes, assez en tout cas pour que j’aille jusqu’au bout.
      Merci et bonne année aussi, que la déesse des dramas te comble de belles découvertes.

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