BdJ 3.0

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Une fois n’est pas coutume, Bulles de Japon fait peau neuve. Oh ! Pas complètement non plus, l’habitué aura bien l’impression d’être en terrain connu et saura humer les délicieuses senteurs de ce blog intégralement composées d’humour glacé et sophistiqué, de charme, de polissonnerie de bon goût, de fins calembours, de références aussi pointues que les tétons d’une AV idol bref, il aura parfaitement pané qu’il est bien toujours dans le gratin, le haut du panier, le Valhalla, l’ ἀκμή, la 5ème dimension de la blogosphère japanisthanaise, le blog qui n’en finit pas d’étonner, de surprendre, de mystifier et de valoir à ma boîte email son lot quotidien de centaines de mails de lectrices pour qui « fureur utérine » et « lire Bulles de Japon » sont devenus des expressions parfaitement synonymiques.

Mais voilà, quand on a un standinge à soutenir, faut voir à être à la hauteur. Et quand on choisit le pseudo d’Olrik et l’avatar de Joe Shishido, autant voir les choses en grand et ne pas se contenter de peu. Bien avant que l’été n’arrive j’ai soigneusement élaboré des plans de ce qu’allait devenir le nouveau Bulles de Japon :

slump-au-travail

Et après 135 nuits blanches, 10 ramettes de papier, 30 boites de cassoulet William Saurin, 50 ramens, 5 litres d’encre de chine et 1 hectolitre de café, voici ce que mon cerveau imagina :

building-BdJ2

?!

Ce beau building constitue le plus saisissant hommage à Joe Shishido puisqu’il est la réplique exacte de son flingue dans la Marque du Tueur. Plutôt cool et de bon goût hein ? Je dois avouer que je ne suis pas mécontent d’avoir bûché dessus durant trois mois. Et le plus beau c’est qu’aussitôt conçu, presque aussitôt réalisé puisque j’engageai à prix d’or une armée d’ouvriers Chinois lépreux et cul-de-jatte qui se mirent recta à la tâche et bouclèrent l’ouvrage en deux mois et demi. Vous n’avez pas idée ce que ces gens-là sont capables de faire pour un bout de sauciflard et une ration de tafia. Parole ! à peine le temps de finir Yakuza 4 qu’un de ceusses rappliqua pour me refiler les clés de l’ouvrage. Bon, on a parfois l’impression qu’il est un peu branlant mais pas d’inquiétude, c’est juste une histoire de rodage à ce qu’ils m’ont dit, ça devrait le faire !

Depuis une semaine, j’ai déménagé de mon ancienne turne pour m’y installer définitivement. La peinture est encore à peine sèche mais sinon tout est fonctionnel. Et spacieux avec ça, il fallait bien tous ces étages pour la véritable petite armée que j’ai engagée pour faire fonctionner la boîte. Car oui, il faut bien l’avouer, je commençais à me sentir un peu seul. On a beau être un vieux fauve solitaire, l’idée de m’entourer d’O.L. de rédacteurs pour m’aider à construire une œuvre, qui selon toute logique doit me permettre de décrocher le Pulitzer en 2023, n’était pas pour me déplaire.

Autant vous le dire, le casting a été impitoyable. Après avoir fait passer une annonce, j’ai d’abord essayé de faire une sélection parmi plusieurs journalistes fins connaisseurs du Japanisthan et réputés pour être des durs, des méchants, des salopards sans nom :

Las, malgré leur apparence de durs à cuire, les mecs étaient surtout des spécialistes d’Ozu, de Kawabata et autres vieux barbons. Ce qui n’est pas non plus un tort bien sûr, mais insuffisant à mes yeux. Connaître Mizoguchi, c’est bien, mais connaître la marque de lingerie préférée d’Agnès Lum, les mensuration de Naomi Tani, le nombre exact de films tournés par Teruo Ishii ou encore le nom de l’avant-centre actuel de l’équipe japonaise, c’est mieux. Du coup ce sera encore bibi qui va se cogner l’écriture des articles. Cela dit, je ne renonce pas à balancer des invitations à quelques poteaux de la blogosphère, le temps d’un article, on verra cela.

Pour revenir au recrutement j’ai donc laissé tomber les rédacteurs pour me concentrer sur une équipe de collaborateurs afin de m’apporter tout le confort nécessaire pour la rédaction de nouvelles perles. Mesdames, mesdemoiselles messieurs, j’ai le plaisir de vous présenter la fine équipe qui anime les locaux de Bulles de Japon. On commence avec Masaru Suzuki, directeur du département informatique et culture otaku :

otaku-bulles-de-Japon

Il est l’homme qui s’est occupé de la toute nouvelle interface et de tous les soucis qui en ont découlé. A côté de cela, le bonhomme est un habitué d’Akiba et je compte bien sur lui pour me rapporter de la matière fraîche susceptible de faire l’objet d’un article. Masaru kun, c’est un peu mon bras droit, mon Grouchy de la figurine à gros seins si vous voulez, l’otak’ par qui de généreuses rasades de fan service viendront humidifier les pages de ce blog.

Autre adjoint de poids, mon conseiller cinéma :

Jean-Baptiste Thorel

Le sieur Jean-Baptiste Thorelle

Ne faites pas attention, J-B est soucieux car il est en retard dans le visionnage de ses dix films quotidiens. Nous, le commun des cinéphiles, on commence notre journée d’abord par un bon bol de café avec quelques tartines beurrées. Pas Jean-Baptiste. Lui, dès 8 heures il s’est déjà enquillé un film et s’apprête à enchaîner avec un deuxième. Pas le temps de bouffer, il a de toute façon un système qui lui permet de subvenir à ses besoins élémentaires : il s’injecte en intraveineuse des sneakers et des mars savamment dilués. Simple mais ingénieux. Et pratique car cela lui permet de gagner un temps non négligeable. Bref inutile de lui parler donc, le gus a prévu de se mater pour aujourd’hui dix films de Masaru Konuma (et me préparer des fiches de visionnage afin de savoir si tel ou tel film mérite un article). D’ailleurs, mieux vaut pour qu’il ne vous parle pas : l’homme est tellement passionné qu’il enchaîne les phrases plus vite que Mitraillette Kelly avec ses bastos. On en a à chaque fois pour une demi-heure de monologue et un mal de tronche carabiné. Poursuivons plutôt notre chemin et allons rejoindre le bout du couloir, je vais vous montrer quelque chose… Attendez, je vous ouvre, voilà, entrez, entrez…

Miyabi chan

?!

Ça surprend hein ? Je sais, moi-même ça ma fait la même chose la première fois que j’ai rencontré Miyabi chan. Comme dirait Séraphin Lampion, c’est plus fort que midable hein ? Bref, Miyabi est MA secrétaire, MA O.L. qui me sert mon café, MON petit ange qui va s’occuper de tous les mails que mes chers lecteurs et lectrices voudront bien m’envoyer (pour les lectrices, j’accepte les photos). Je compte par ailleurs sur elle pour me prêter main forte dans la gestion des commentaires. Bon, j’en entends  quelques uns qui ricanent, signifiant sans doute par là qu’il y a souvent des moments de marée basse niveau commentaires sur ce blog mais peu importe, comme je ne peux pas non plus être au four et au moulin, Miyabi prendra parfois le relais dans la gestion des coms. Ne soyez pas timides, Miyabi chan aime les gaijins velus aux mains moites et à la b… ah mais tiens ! nous arrivons au deuxième bureau que je tiens à vous montrer. Remettez-vous de vos émotions pasque là aussi, ça va pulser. Je vous conseille d’avaler votre salive à l’avance :

Ishida san

?!

J’ai l’honneur de vous présenter Ishida san, directrice de la section budget et ressources publicitaires. Votre patelin organise un comicket pour boutonneux et vous voulez que ça se sache sur la toile ? Banco ! C’est avec elle qu’il faut entrer en contact. Au sens figuré bien entendu. Car pour ce qui est du sens propre, c’est même pas la peine d’y penser. Tellement à cheval sur l’hygiène qu’elle est, que la simple vue d’un « gaijin-velu-aux-main-moites » lui ferait presque aussitôt rendre gorge. A moins de vous brosser une heure les dents, de faire une épilation intégrale et d’endurer un bain d’une heure au vinaigre ménager là, peut-être, vous avez une petite chance. A condition aussi d’être poli et de ne pas l’énerver puisque notre miss calculatrice est en effet ceinture noire de karaté, de kendo, de coinche et de jiu jitsu. Allez, poursuivons notre chemin, direction maintenant les archives, surnommé ici le grenier. Vous y trouverez tous les vieux articles du site autres que ceux ayant trait au cinoche, à la photo et à la fesse. C’est encore un beau bordel, je n’ai pas eu le courage de m’atteler à un classement pertinent et raisonné mais pas de panique, Yoko chan est là pour vous faciliter la tâche. Donnez-lui la référence et normalement, cinq minutes après elle vous remettra de ces petites mains délicates le précieux dossier. Un conseil : n’hésitez pas à lui demander les articles les plus oubliés, ceux se trouvant dans les coins les plus reculés des étagères, uh uh !

yoko-grenier

?!

Et ce n’est pas fini ! Puisqu’à votre droite se trouve le…

Salon rose

Salon rose !

Ai en est la maîtresse des lieux. Ne rêvez pas : point de malaxage de baloches ici, rien que du matage de pelloches ! On se mate en effet de beaux pinkus puis on en discute tranquillement, le glass à la main et la goutte au zob façon les Dossiers de l’écran, le tout agréablement accompagné de beaux photobooks dénudés se trouvant sur la table basse et avec les Vêpres de la Vierge en fond sonore. Vous trouverez au fond une étagère sur laquelle vous apercevez de petits bustes à l’effigie des bijins que j’honore dans ma légendaire série des « bijins de la semaine ». En entrant, avant de faire quoi que ce soit, vous êtes priés de vous y rendre, de vous agenouiller et de réciter dix Ave Maris Stella, si possible avec force larmes. Vous verrez, c’est avec cette mise en condition que le salon rose révèle tout son potentiel. Inutile d’essayer quoi que ce soit sur Ai. Tout comme le personnage de la strip-teaseuse dans Fudoh, la belle est une lesbienne nymphomane hermaphrodite qui balance des fléchettes empoisonnées avec son vagin, tenez-le vous pour dit.

Après avoir palabré tout votre soûl sur des pinku en compagnie d’Ai, et si le vin sophistiqué que vous y avez bu ne vous suffit pas, vous pourrez vous rendre au bar où vous aurez un échantillon de ce qui se passait autrefois sur Drink Cold, alias « la buvette », blog où les pains dans la gueule succédaient volontiers aux grandes tapes fraternelles dans le dos (enfin, pas toujours).

Vous avez sans doute vu sur la page de présentation cette impressionnante créature prête à vous causer des points forts et des points faibles de l’économie mondiale actuelle autour d’une flûte de champ’. Bon, je vous le dis tout de suite, en réalité le bar n’est pas tenu par cette dame…

riton

… mais par Riton, l’homme qui depuis l’âge de 12 ans ne carbure qu’exclusivement au petit noir, au riri, à la camel menthol et aux cahouètes. A part ça il n’a pas son pareil pour faire des pronos sur la ligue 1 et ne dédaigne pas jouer de la manette avec les clients sur le baby foot au fond de la salle. Ne soyez pas déçu, l’ami Riton est là pour recréer l’esprit buvette. Et puis, n’oubliez pas que l’ancienne buvette était parfois peuplée d’augustes créatures toujours prêtes à trémousser leur valseur sur le dance floor. Qui sait ? Peut-être qu’avec un peu de persévérance et de classe dans vos déhanchements sur la bonne zik programmée par bibi, vous parviendrez à être…

Ataru

LE ROI DE LA SOIRÉE !

Bon, j’aurais d’autres personnages à vous présenter mais j’ai encore fort à faire. J’ai pas encore déballé les cartons où se trouvent mes dakimakuras et j’ai RDV dans une demi-heure avec Ishida san pour un projet d’installation d’un sento au dernier étage.

Slump drague

Exemple d’une réunion de travail entre Ishida san et son patron.

On se revoit dans quelques jours pour un nouvel article. D’ici là, n’hésitez pas à explorer plus avant les lieux. Les lieux et uniquement les lieux, vous serez gentils de ne pas effrayer mes douces O.L.. Sur ce, mata ne !

Pour marque-pages : Permaliens.

10 Commentaires

  1. Mmmm… Les Bulles de Japon seraient-elles en train de discrètement reprendre le flambeau de feu Drink Cold?
    Quoiqu’il en soit, j’ai déjà pris mon abonnement aux différents salons, buvettes, et autres salles de projection.

  2. Monsieur David,
    Merci de votre intérêt pour nos nouveaux locaux. Olrik sama étant actuellement en réunion avec Ishida san, je lui transmettrai dès son retour votre message (et je vous prierais d’ôter votre main de ma cuisse).
    Miyabi Ogawa

  3. Par contre, ils ont mis de la moquette dans le hall d’entrée, j’aurais préféré du marbre.
    Ca manque de standing, la moquette.

  4. Monsieur Eled,
    Merci pour votre proposition. Sachez qu’Olrik san avait songé au marbre mais que cela aurait nécessité d’importantes coupes budgétaires et le projet d’un onsen et d’une salle d’arcade (projet auxquels Olrik semble tenir plus que tout) aurait dû être abandonné.
    Néanmoins, pour le cas où vous auriez d’autres suggestions, l’équipe de Bulles de Japon se fera un plaisir de les étudier.
    Cordialement,
    Mariko Ishida.

  5. Bordel à queue ! Après un message d’un de mes lecteurs hier m’affirmant qu’il était impossible de laisser un message sur le site, je viens de m’apercevoir aujourd’hui que la panne durait depuis 15 jours, soit depuis le jour même que la publication de cet article, génial ! Autant vous dire que le sieur Suzuki en a pris pour son matricule (il est actuellement au pain sec et à l’eau dans le cachot installé au 5ème sous-sol du building) et que tout est réglé maintenant.

  6. Maintenant apparemment c’est open bar.

  7. Cool ! On va pouvoir tapisser les murs…

    I.D., le mec qui kiffe ses VHS d’Angel Guts et qui veut son russe blanc et ses chips paprika.

  8. Monsieur I.D.,
    Avant de songer à retapisser les murs, je souhaiterais tout d’abord que vous nous rendiez lesdites VHS d’Angel Guts. Pourtant évoquée sur cette page :

    http://kim-bong-park.over-blog.com/article-twenty-film-erotique-coreen-2001-shin-jeong-gyun-cinema-119759511-comments.html#anchorComment

    … l’affaire ne semble pas vous avoir vraiment incité à nous restituer notre bien. Aussi je prends la liberté d’insister et vous prierais de bien vouloir nous renvoyer les VHS pour qu’Olrik San puisse rédiger de nouveaux articles.

    Ne le prenez pas mal, croyez bien que c’est quelqu’un qui apprécie vos connaissances en matière de CAT III qui vous écrit.

    Dans l’attente du précieux colis, je vous prie etc.

    Ai Morishita, responsable du secteur « cinéma érotique »

    PS : j’apprécierais de retrouver les VHS sans miettes de chips et taches de gras.

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