Shikijô ama : Fundoshi matsuri (Atsushi Fujiura – 1981)

Shikijo-ama-fundoshi

Derniers articles de l’été et pour ce faire, à l’heure où il convient de ranger ses tongs et son tuba pour reprendre son attaché-case, son bloc-notes d’étudiant ou son agenda déjà remplis de soucis, autant terminer sur une touche sexy avec un article qui va sentir bon l’iode et la lotion solaire.

Parmi les multiples sous-catégories qui composent le fascinant univers du roman porno, il en est une qui doit combler d’aise l’amateur d’eau salée et de moules, je veux bien sûr parler du…

eri anzai

Ama eiga.

Les ama, ces plongeuses chasseuses de perles et de coquillages toujours en activité, maintenant dans des combinaisons peu seyantes mais qui officiaient autrefois volontiers seins nus et attiraient les photographes du dimanche sur les côtes où elles travaillaient. Il n’en fallait pas plus pour créer un nouveau fétiche propre à susciter quelques roman porno remplis de coquillages frétillants :

shikijo ama fundoshi 1

Juste un hors-d’oeuvre, patience.

Parmi eux, ce Shikijô ama : fundoshi matsuri (soit « c’est la fête du string chez les plongeuses chaudasses ») pour le moins anecdotique mais intéressant par deux aspects. D’abord, il y a son nombre de starlettes nikkatsesques.

Ainsi Eri Anzai, que l’on vient de voir ci-dessus avec son adorable fundoshi rouge, mais citons aussi Kazuyo Ezaki :

kazuyo ezaki

Maria Mari :

Maria Mari

Et attendez attendez, ce n’est pas fini, Maki Kawamura :

kawamura maki

Bon et là je m’arrête car je sens que le palpitant de mes lecteurs va lâcher si je poursuis. Je ne sais pas si les plongeuses du film ont trouvé beaucoup de perles mais pour le spectateur en tout cas la pêche est bonne, voire carrément miraculeuse. Et pas des morues, ça non, plutôt un joli banc de sardines bien frétillantes et que l’on se ferait une joie de voir passer à la casserole. Ça tombe bien, car le taux de SFH est de :

13,63 !

Qu’est-ce que le SFH ? Tout simplement les Scènes de Fesses par Heure. C’est le deuxième point fort du film. Enfin, point fort, c’est selon. Pour ceux qui préfèrent une bonne histoire et ne se soucient pas d‘avoir des seins nus à mater toutes les dix secondes, avoir un faible SFH n’est pas forcément un problème. Mais voilà, une bonne histoire, dans ce Shikijo ama : fundoshi matsuri, y’en a pas. Ça frétille de sardines, mais pour le scénar’, c’est marée basse ! Jugez plutôt : le maire d’un petit village côtier est inquiet car il ne lui reste plus qu’une ama quinquagénaire pour aller choper les coquillages au fond de la mer et assurer l’économie de son patelin. Il envoie illico à la ville un jeune homme pour faire revenir les jeunes bijins du village qui ne voient aucun inconvénient à quitter leurs activités tokyoïtes pour aller se les peler dans de l’eau froide et s’enterrer dans un trou où les red necks locaux ne vont pas tarder à jouer les relous de service en essayant de palper leurs miches à tout va :shikijo ama fundoshi 13

Toutes les occasions sont bonnes, même au cimetière.

Le supposé acmé du film sera un matsuri dédié à la fertilité, avec des mikoshis en forme de vit et de con, et surtout l’équipe des amas habillées pour la circonstance d’un fundoshi, cette longue serviette que l’on se met au milieu de la raie :

shikijo ama fundoshi 2

On apprécie au passage le sens de la composition du directeur de la photo.

Et… c’est tout. Le but est réellement de montrer un maximum de starlettes made in Nikkatsu dans un maximum de situations polissonnes. Pas bien difficile car les personnage féminins ont chaud, très chaud même, et tout particulièrement à un endroit :

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Il faut en tout cas ici reconnaître à Atsushi Fujiura de belles qualités de métronome. Pas le temps de se reposer, toutes les trois minutes une sardine appétissante vous oblige à jouer de la gaule (penser à virer ce jeu de mots douteux, peut-être un peu lourd pour de nouveaux lecteurs). Et ce dans des situations diverses et variées : en voiture, après avoir mis de la lotion solaire, au milieu des filets et des paniers, en rêvant la nuit, en espionnant à travers une closion, avec le maire du village amateur de gros objectifs, sur la plage pour « châtier » collectivement un vilain godelureau et, last but not least, déguisé en bambin pour jouer avec maman.

Bon, vous aurez compris qu’on ne risque pas l’embouteillage cérébral avec ce film. Mais si l’on est entré dans une salle obscure en cette année 1981 pour voir plein de jolies, filles dans une multitude de situation polissonnes, avec de l’humour bon marché et pas la moindre once de scènes crapuleuses ou cradingues comme certains romans pornos, on peut penser qu’on a pas dû se sentir volé par le spectacle.

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2 Commentaires

  1. Revenant moi-même du bassin d’Arcachon, je me dis qu’il y aurait donc moyen d’y tourner un porno ostréicole.
    (et de là à déclarer que bien que je ne goûte pas les huitres, je ne crache pas sur une moule fraîche de temps à autre, il y a un monde, ce n’est vraiment pas le genre de la maison, qui a horreur de toute forme de vulgarité)

  2. Faut dire que pour ce qui est de filer la métaphore avec des sous-entendus triviaux sur certains coquillages, on nous tend aussi la perche. Quand on sait que la culture des moules s’appelle la « con »chyliculture, on croit rêver.

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