Torakku Yarô 2 : Bakusô Ichiban Hoshi (Norifumi Suzuki – 1975)

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Dire on prend les mêmes et on recommence à propos de la série des Torakku Yarô n’est pas peu dire. Bien sûr, comme pour les Tora san on se trouve face à un certain nombre de motifs que l’on est assuré de retrouver dans chacun des films, comme les madones, les bastons ou l’humour trivial et ce pour le plus grand plaisir du spectateur qui apprécie la série. Après, difficile tout de même de ne pas être surpris par le quasi « copier-coller » qu’entreprend Suzuki dès le deuxième opus : Torakku Yarô : Bakusô Ichiban Hoshi (les Camionneurs Salopards : Fonce Étoile number one !!). Voici pêle-mêle les différents éléments que l’on retrouve dans le premier film de la série.

1) À nouveau, Momojirô rencontre une bijin devant les gogues du resto (évidemment il n’y a plus de papier cul et cela met Momo dans un grand embarras) où il a l’habitude de déjeuner. Une nouvelle fois Suzuki utilise un plan avec une myriade d’étoiles pour faire sentir qu’aux yeux du héros, la donzelle n’est pas de la même catégorie que les prostituées délurées qu’il a l’habitude de se taper :

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Dans cet épisode, la madone se prénomme Eiko et est jouée par Shizue Abe, actrice-chanteuse de l’époque. Il faut reconnaître qu’avec elle on tape plutôt du côté du haut du panier.

2) À nouveau cette bijin est la madone dont il va tomber amoureux.

3) À nouveau elle se trouve être serveuse au restaurant.

4) À nouveau on a un personnage de camionneuse :

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Personnage sympathique mais qui inévitablement souffre de la comparaison avec la précédente, jouée par Junko Natsu (souvenez-vous).

5) À nouveau, par un quiproquo qui est le fait de Jonathan, cette camionneuse va tomber amoureuse de Momo et croire qu’il est intéressé à l’idée de se marier avec elle.

6) À nouveau un adversaire haut en couleur digne de Momo. Dans le premier on avait un Charles Bronson-like, là on a un mec qui a dû être impressionné par Delon car il s’appelle « Borsalino 2 » (pour rappel, Borsalino est sorti en 1970 et connaissant l’impact de Delon au Japon, le clin d’oeil est manifeste). Il est interprété par Tanaka Kunie en guest-star :

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7) À nouveau un affrontement (d’abord au poing puis au volant) entre Momo et le bad guy qui s’avérera en fait un mec cool.

8) À nouveau de l’humour scato :

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Mais alors là vraiment scato, hein !

9) À nouveau des p’tites n’enfants délaissés :

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10) À nouveau Momo découvrira à la fin que sa bijin adorée est maquée avec quelqu’un d’autre. Ce sera pourtant pas faute d’avoir essayé de l’éblouir avec une tenue de grande classe :

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Voilà pour les grandes lignes. On pourrait entrer dans les détails mais cela n’aurait pas d’intérêt. Tout comme il n’y aurait guère d’intérêt- non plus à stigmatiser la série à cause de ces nombreuses répétitions. J’avoue avoir un peu froncé les sourcils lors de la première demi-heure. Et puis, au bout d’un moment, alors que j’accompagnais les personnages dans leur Japon de carte postale (Himeji, Hiroshima, Fukuoka, Nagasaki…), alors que les mêmes personnages déversaient à l’écran leur gouaille et leur bonne humeur communicatives, je me suis dit que cela importait peu tant primait avant tout la sensation de se sentir en terrain connu et de retrouver ces poteaux camionneurs, avec leur joie, leurs peines, leur marmaille et les parpaings qu’ils distribuent à tour de bras. Bon, après, je dis ça mais j’espère que le troisième opus empruntera quand même des chemins différents dans le scénar’. Sur ce les notes :

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Allez, sur ce, je vous laisse. Tout cela m’a donné envie de retrouver mon bahut pour m’offrir une virée avec ma bonne amie Natsuko :

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Ciao les baigneurs !

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2 Commentaires

  1. Dis-moi pas que j’sais pas vu ce brave Bunta en camionneur (genre le gros clin d’œil à cette série de film) dans ce long de Noribumi Suzuki qui date de 1979 ? Si, si et c’était même « Beautiful Girl Hunter ». Hé mais attends, on pourrait presque t’affubler de ce surnom avec toutes les bijins que tu dégottes. Allez, m’en vais zieuter la lévitation hayashienne… (hé, attendez ! Y a pas de jeu de mot, carrément pourri en plus, nan, nan, jamais je n’oserai, vrai de vrai)

  2. Coïncidence : je suis en train de mettre un peu d’ordre dans mes DVD et je suis tombé hier par hasard sur celui de Beautiful Girl Hunter, avec une demie envie de le revoir. Aucun souvenir de l’apparition de Bunta, faut que je voie ça.

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