Bijin de la semaine (19) : Midori Kinouchi

Ce qu’il y a de bien avec cette série sur les bijins c’est qu’au-delà du ravissement qu’un nouveau joli minois peut apporter, cela permet de découvrir des pépites dans tous les domaines de la culture populaire japonaise. Et pas besoin de forcer : on tombe par hasard sur un fil qui dépasse, on tire dessus et on tombe illico sur des curiosités aussi bien dans le domaine de la musique que du ciné, du drama, de la publicité ou du manga, le star system nippon étant ainsi fait que dès qu’une idole rencontre un tant soit peu de succès, on est assuré de la rencontrer un peu partout.

Midori Kinouchi n’échappe pas à la règle. Le « fil » de départ fut cette image :

La posture de la joueuse baignant dans un ciel sans nuages, le look 70’s, le médaillon en bas indiquant que l’origine manga de la chose et, en tout petit en bas à droite, ce K indiquant que l’on a affaire à une production Nikkatsu. Il n’en fallait pas plus pour fouiner afin de découvrir qui était cette « Midori ».

Je ne tardai pas à découvrir qu’il s’agissait donc de Midori Kinouchi. Née en 1957 à Hokkaido, elle participa durant son adolescence à un concours télévisé, le Miss Teen Contest, duquel elle termina en deuxième position. Sa carrière d’idole partait donc sur des bases saines. Et ce n’était pas fini puisque dans la foulée (nous sommes en 1974) elle enregistra sa première chanson Mezame, assez irrésistible je trouve :

Son charmant minois et sa voix mignonne comme tout charmèrent le public et le disque se tailla un petit succès. Seulement voilà : réussir une chanson est une chose, les enchaîner comme des perles en est une autre. Essayant de trouver une autre corde à son arc, Midori se voit proposée en 1976 le rôle principal dans Yakyūkyō no uta, d’après un manga de baseball.

Elle y incarne une jeune femme essayant de faire son trou (cherchez pas, y’a aucune allusion malsaine) comme lanceuse dans le milieu du baseball pro.  Le manga commença en 1972 chez Kodansha et se développa sur tout de même 13 volumes. C’est en 1977 que sortirent coup sur coup anime et ce film qui apparemment a la réputation d’être très fidèle, notamment dans les poses de l’héroïne au moment du lancer ainsi que dans sa prise de balle.

Midori, déesse de la knuckleball (prise particulière de la balle avec les doigts)

Puisqu’on parle manga, évoquons au passage une obscure histoire dont l’héroïne n’est autre que Midori herself :

Suivit l’inévitable drama que toute idole digne de ce nom se doit d’avoir tourné au moins une fois dans sa carrière. Il s’agit ici de Karl, chien policier (1977-1978), sorte de resucée de Rintintin version drama policier.

Petite caresse derrière la tête, langue pendante : perso j’aurais fait de même.

Si le clebs est sûrement doué pour renfler les sachets de coco ou les types malententionnés, les habitués de trucs un peu Z que vous êtes reniflent sûrement à douze lieues le feuilleton cucul quasiment irregardable. Vous n’avez sûrement pas tort. Cela dit, quand je vois un tel générique, je me dis que je ne cracherais pas totalement au visionnage d’un p’tit épisode :

Bijin + chien + version italienne = le pied.

Côté pub pour la télé, citons en 1976 l’indispensable réclame pour les cheveux de mesdames. Plus intéressant, les apparitions sur papier glacé. De plus en plus populaire, elle fit six fois la couverture du magazine GORO (chez Shogakukan) :

Autant dire la classe quoi!

Puis, cela va presque de soi dans cette rubrique, vinrent les photos en bikini :

Soit dit en passant, ceux qui s’imaginent qu’il n’y aura que des gros seins dans cette série sur les bijins en sont ici pour leurs frais. Après un article sur Agnès Lum, évidemment, on descend d’un, voire carrément de cinq crans niveau amplitude mammaire. Mais qu’importe ! Midori sais être totalement craquante avec un bikini aux couleurs de l’Italie et un ballon de foot américain en plastique :

« Olrik san, tu veux bien essayer de me marquer un essai ?

– Même deux si tu veux ».

En revanche, pas de photos de nus. Éventuellement des mini shorts au ras des fesses ce qui ma foi est toujours bon à prendre :

midori kinouchi 4

La panoplie de tenniswoman avec évidemment la culotte bien en vue :

« Je vais mettre le paquet ! Oumpf ! »

Et une allure en vélo qui peut vous faire passer illico du petit au grand braquet :

Ça me fait penser qu’il faut que je lise « Monte-la en danseuse » de San-Antonio.

Mais à part ça, y’a pas, Midori fut une idole assez sage, sans histoires. Elle fit bien un premier mariage foireux en 1983, mariage qui déboucha sur un divorce en 1987.

Mais elle se rattrapa en 1990 en se mariant avec un histrion bien connu de nos services : j’ai nommé Naoko Takenaka.

J’ai beau être un bouffon, elle n’a pas su me résister.

Il est des mystères insondables. Comment Midori a-t-elle pu épouser ce chevelu grimaçant ? Comment se fait-il qu’elle ne lui ait pas plutôt balancé des knuckleballs? T’as de la chance Naoko, les bijins présentées sur ce blog ont toutes un bon fond.

 

 

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5 Commentaires

  1. Sympa cette bijin ! J’aime assez son morceau Mezame. Pas mal, franchement.
    Par contre abusé la salopette jaune qu’elle se tape dans le générique de son drama. Et aussi le sale coup vicieux du chiot qu’elle entraine l’air de rien dans la flaque d’eau boueuse. Ca c’est pd.
    Beaucoup aimé aussi un peu plus loin dans l’épisode le « shoot dans le chien » par le type aux binocles. Qu’est devenu Karl justement ? A-t-il fini dans une miso soupe ? Combien y-a-t-il de serviette hygiénique dans sa culotte ? S’est-elle fait un bikini avec les rideaux de sa grand-mère en photo 3 ? Elle lancai la balle à combien de km/h ? La casquette juste posé sur le haut du crâne, ça vient de là la mode version « lascar » ? Naoko Takenaka l’a-t-il drogué ou pire hypnotisé ? Etait-elle forte dans les côtes ou était-elle plus du genre contre la montre ?
    Tant de question qui reste en suspend… 🙂

  2. Flagrant délit de over-thinking.
    Sinon cet article est magique. Comme souvent avec les bijin!

  3. @ I.D. : du calme, du calme. Je ne peux malheureusement répondre à toutes ces questions mais voici quelques chiffres qui apaiseront ta soif d’infos : 163 cm, 42 kg, 78-57-84.
    Pour Karl, je me demande si ce n’est pas lui qu’on voit dans Rope Cosmetology avec Naomi Tani. Il aura fait mine de rien une belle carrière.

    @ meganekun : coming next : peut-être une loubarde à seins nus, ça fait longtemps.

  4. sympathique trouvaille et une belle bouille, en esperant qu’elle ait mieux vieilli que Nutella Yamaguchi!

    • Toi alors! J’en ai absolument aucune idée, et c’est pas faute d’avoir cherché.
      Bah! Contentons-nous plutôt de ces couvertures d’Heibon Punch que j’ai oublié de poster :

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